Fin avril, Lorient réunit 5 continents contre les OGM

Par Gaël

Dans l’esprit de tous, l’entreprise Monsanto est associée au « Round-up », aujourd’hui l’herbicide le plus utilisé dans le monde. Mais la multinationale est aussi le numéro 1 mondial sur le marché des semences. Elle subit depuis plusieurs années la foudre des opposants au brevetage et à la privatisation du vivant. Ce sont ces militants associatifs qui accueillent les Rencontres Internationales de Résistances aux OGM (organismes génétiquement modifiés) les 28, 29 et 30 avril 2017 à Lorient.

Deuxième édition du genre, les rencontres de Lorient suivent celles organisées en avril 2016 à Ouagadougou, au Burkina Faso, dont l’économie a subi la présence de Monsanto. Installée dans le pays grâce à Blaise Compaoré, ils sont en passe de le quitter d’ici peu suite au soulèvement populaire de 2014 ayant entraîné le renversement du gouvernement. Entre temps, les petits producteurs de coton, rendus dépendants, ont beaucoup perdu. Le magazine Bastamag explique : « l’introduction de son coton OGM en 2009 ne s’y est pas vraiment passée comme prévu : présentée comme une solution miracle aux attaques de ravageurs, la nouvelle variété a surtout fini par ravager la qualité et la réputation du coton burkinabè. » (27 février 2017)

Cette réalité, souvent méconnue du grand public, c’est ce que souhaitent présenter les organisateurs, l’association Ingalan, les faucheurs volontaires et la Coordination des Associations de Solidarité Internationale ( CASI) : « Fin avril 2016, une dynamique internationale s’est enclenchée au Burkina Faso. Née d’une lutte nationale burkinabè contre le diktat des multinationales de l’agrochimie, elle s’était connectée à l’initiative qui se préparait à La Haye pour le mi-octobre, le Tribunal International Monsanto et l’Assemblée des Peuples ». Et de poursuivre : « aujourd’hui, alors que la culture du coton BT a dû être stoppée, d’autres comme le maïs, le niébé OGM sont prêts à sortir des laboratoires. La société civile burkinabè a montré que, face à la conquête OGM en cours en Afrique, une résistance est possible. » Lors de ces Rencontres Internationales de Résistance aux OGM organisées à Lorient, l’objectif est clairement de « construire ensemble la résistance et les alternatives ».

Autour de plusieurs ateliers et conférences au centre culturel Amzer Nevez (Ploemeur) et à l’Université Bretagne Sud, une rencontre réunissant des acteurs du monde entier à ne pas rater, assurément.

Le programme est disponible sur le site : http://rir-ogm.info/?p=153&lang=fr

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