Quid des déchets numériques ?

Les « déchets numériques », ça veut dire quoi ?

Moi direct j’pense à ces images de décharges d’ordinateurs et de télé en Afrique où on voit pleins d’gamins récupérer de l’alu et du cuivre pour les revendre pieds et mains nues, sans aucune protection, des produits toxiques pleins les poumons.

Mais j’avais jamais réfléchi au fait que moi aussi, quand je navigue sur le net, je produis des déchets.
Parce que pour l’ignorante que je suis, internet c’est un truc virtuel, or quoi de plus concret qu’un déchet ? Un déchet c’est visible, ça pue, ça s’entasse dans des bennes à ordures…

Un déchet ça peut pas être un email voyons !! Et ba si ça peut ! Le simple fait de stocker une trentaine d’emails dans notre messagerie électronique, ça consomme autant d’énergie que si on laissait allumée une ampoule électrique pendant toute une journée. Et une simple recherche, donc un simple clic, ça équivaut à 1 heure d’ampoule électrique allumée.

Pas chez nous, mais dans les data centers, ces méga hangars grands comme des terrains d’foot, qui contiennent en tout 45 milliards de serveurs qui chauffent à balles à cause des Big Data, toutes ces données des internautes du monde entier qui doivent être traitées ou stockées.

C’est ça, entre autres, qu’on appelle « déchets numériques », et ça pollue encore plus que l’aviation civile !

Alors comment on peut réduire nos déchets numériques ? Ba déjà on peut aller sur la plateforme cleanfox, pour supprimer et se désabonner de newsletters qu’on a jamais pris la peine d’ouvrir.
Moi j’l’ai fait, ça m’a pris 5 minutes, 5 minutes pour économiser 89 kilos de CO2, soit 588 kilomètres en voiture.

Oui je sais, dis comme ça, c’est un peu ridicule, ça fait trop la meuf auto-satisfaite qui croit qu’elle va sauver la planète avec ses p’tits gestes positifs, et ses nouvelles habitudes de consom’actrice numérique en plus de tout l’reste bien sûr, parce que je suis devenue végétarienne, j’me déplace plus qu’à vélo et j’fais de la récup pour lutter contre le gaspillage alimentaire !

Bref ! Tout ça pour dire que certes, mes centaines de kilos de CO2 économisés, c’est que dalle comparés aux 6 milliards de tonnes émises chaque année par Total, mais c’est pas une raison pour rien faire, sinon on se vautre dans un cynisme et un aquabonisme mortifères : « À quoi bon agir à mon niveau puisque ce sont les grosses entreprises qui polluent le plus, et malgré ça, elles ont le culot de nous culpabiliser en nous faisant porter le chapeau, et nous comme des cons, on rentre dans leur jeu, on est content parce qu’on applique le manuel du parfait écolo… »

En fait j’pense pas qu’il y ait d’un côté, les bonnes volontés individuelles un brin naïves, et de l’autre, les militants politisés hyper lucides qui luttent pour la remise en cause de tout le système capitaliste.

Comme le disait Gandhi, « l’écologie marche sur ses 2 jambes avec d’un côté, la contestation et de l’autre, les propositions ».

Par Manue

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