Les contes au festival celtique

Au cours du Festival Interceltique 2023, il est possible d’assister à des séances de contes pour tout le monde et tous les âges.

L’association principale qui les organise est « Il était une fois ». Toutes ces animations se dérouleront tout au long des dix jours du Festival

http://iletait-unefois.org/

Vendredi 4 août
Contes vitaminés
vers 18H00, 18H30
A l’espace solidaire
Il était une fois

Samedi 5 août
il était une fois
Vert comme une Balade contée
A 14h15, départ au Jardin des Arts et des Luthiers
Rendez-vous à 14h15 (40 personnes max).
Inscription sur place.
A 15h45, contes Irlandais
Jardin des Arts et des Luthiers

Dimanche 6 août
Il était une fois,
18h à l’espace solidaire
Carte blanche aux conteurs invités

Mercredi 9 août
Contes bretons et irlandais
18h avec Diwan à l’Espace solidaire

Vendredi 11 août
Il était une fois
17H00 à l’espace solidaire
Contes de Bretagne

Dimanche 13 août
Il était une fois,
17H00 à l’espace solidaire
Contes de toutes les Celties en arc en ciel

Venez nombreux, les petits comme les grands, à ces séances et vous serez assurez de passer un bon moment. Gratuit

Les petites nouvelles d’Ariane

Pendant le confinement, j’ai suivi des ateliers d’écriture virtuelle. Depuis, je continue toutes les semaines sur un thème soumis par un membre du club. Je vous les partagerai avec plaisir, n’hésitez pas à laisser des commentaires…

Barbe Bleue

Cela faisait une bonne année que les noces avaient eu lieu. Des fêtes somptueuses où avait été convié tout le voisinage. Les invités avaient été un peu surpris par la mariée. Elle était fort jolie, certes, et portait une robe magnifique en soie sauvage, dont le corselet de dentelle était réhaussé de diamants et émeraudes qui mettaient en valeur ses yeux. Mais rien à voir avec les flamboyantes créatures que Barbe Bleue avait l’habitude de côtoyer et d’exhiber à ses côtés. On chuchotait même qu’il avait déjà été marié, mais nul n’avait jamais vu son, ou peut-être, ses épouses. C’était le grand mystère autour de cet homme, au physique peu avenant vu cette espèce de barbe bleue plus ou moins hirsute qu’il arborait. Mais, comme manifestement il n’était pas toujours commode et qu’il était, tout aussi manifestement, immensément riche, personne ne s’avisait de le critiquer. En tout cas, pas ouvertement. Un seigneur à l’ancienne, quoi ! On pouvait comprendre qu’il attirât un certain type de femme attirées par sa fortune car il était généreux.

Mais son épouse était si différente des autres ! Elle attirait par une sorte de rayonnement intérieur, accentué par son regard vert.
Ce jour là, il annonça à son épouse qu’il partait en voyage pour une durée, non définie, mais sans doute assez longue.
« Durant mon absence, vous êtes libre de faire ce que vous souhaitez, vous aurez à disposition tout l’argent dont vous aurez besoin, quelles que soient vos fantaisies. Vous pourrez inviter des ami(e)s, organiser des fêtes si vous le souhaitez. Je vous confie toutes les clés de ce château, vous pouvez aller partout. Sauf entrer dans la pièce qu’ouvre cette petite clé. JE VOUS L’INTERDIT »

Sa femme ne fit aucun commentaire, se contentant de dire qu’elle suivrait ses directives. Et il partit.
Mais Mélise avait oublié d’être idiote et elle se disait que si son mari lui interdisait une seule pièce, c’est qu’il y cachait quelque chose de forcément inavouable. Il était possible également que ce soit juste pour tester sa curiosité. Mais, ce qu’il ignorait d’elle, c’est qu’elle avait déjà eu plusieurs vies, et, que de ses vies passées, elle avait acquis certains dons de magie, et l’art du camouflage.

Elle examina la petite clé, n’y vit rien de particulier. Ce qui attisa sa méfiance. Que se passerait-il si elle introduisait cette clé dans la serrure ? Comme elle connaissait déjà l’utilisation des machines 3D, inconnue là où elle se trouvait, elle se confectionna donc plusieurs doubles. Ensuite, pour dissimuler sa silhouette, elle se fit une sorte de grande cape style Belphégor et se grandit avec une perruque à la Marie-Antoinette. Elle utilisa également un produit à base de javel pour dissimuler sa propre odeur. Des verres foncés et des gants complétèrent sa tenue.

Ainsi camouflée, elle se dirigea vers la petite porte, et introduisit une des clés dans la serrure, tourna pour ouvrir. Puis, elle referma sans avoir ouvert la porte, sortit la clé de la serrure et l’examina. Elle remarqua des entailles rouges. Ainsi, la serrure était piégée. Elle sortit donc un autre de ses doubles, et cette fois-ci, ouvrit doucement la porte, passa la tête, vit un couloir assez long, peu éclairé. Elle entra à pas prudents. Allait-elle refermer à clé pour ne pas risquer d’être surprise, ou laisser ouvert en cas de besoin de fuite ? Elle referma, et marcha lentement. Bizarrement, la lumière changeait au fur et à mesure qu’elle avançait. Elle était à peine plus forte, mais les tons se modifiaient. Sous son accoutrement, elle avait chaud, mais savait que c’était vraisemblablement une question vitale de le garder.
Soudain, elle parvint dans ce qui lui parut être un grand atelier de tissage. Sidérée, elle s’arrêta pour faire du regard le tour de cette pièce immense. Ce qu’elle voyait était stupéfiant. Elle se serait attendu à n’importe quoi, mais pas à cela.

Les murs étaient tapissés par une dizaine de pièces somptueuses aux sujets les plus divers, mais le travail était d’une délicatesse inouïe, les couleurs de toute beauté semblaient avoir été réalisées en mélangeant des fils de différentes textures pour donner un chatoiement dans certains cas extrêmement doux, à d’autres endroits il montrait la dureté de minéraux, le fluide de l’eau de rivière ou d’océan. Deux pièces en particulier l’attirèrent : une dans les tons de bleu-vert canard, l’autre dans des tons mélangés de rouge, orangé et ocre. Pas de sujet défini, non, style impressionniste.

Il n’y avait que deux métiers dans la pièce, et deux tabourets. Elle s’approcha et examina les deux tapisseries en cours. L’une représentait des fleurs, en bordure et en central. La seconde représentait un tableau moghol, avec des personnages, des animaux, des végétaux. Le tout stupéfiant de vie. On avait vraiment l’impression que les uns ou les autres allaient se mettre en mouvement. Ces deux tapisseries inachevées laissaient aussi pressentir de véritables œuvres d’art, tout comme celles accrochées aux murs.

Un détail attira son regard : sur l’un des tabouret, son œil exercé repéra un poil bleu. Du coup, elle examina les alentours, et en vit trois ou quatre autres. Barbe-Bleue ! Elle chercha minutieusement, mais elle n’en vit aucun d’une autre teinte. Ainsi, c’était lui qui accomplissait tout ceci !
Elle ressortit, referma soigneusement la porte, vérifia que tout allait bien. Elle savait que grâce à son camouflage elle n’avait laissé aucune trace. Mais il lui fallait réfléchir à tout ceci. Pourquoi Barbe-Bleue se cachait-il ?

Elle dormit peu cette nuit-là. A l’aube, elle avait compris pourquoi ce seigneur se dissimulait ainsi. Comment un homme comme lui, respecté et craint aurait-il pu avouer ce genre de penchant, ô combien féminin selon les critères sociaux ? Impensable ! Mais elle avait trouvé le moyen de dévoiler cet extraordinaire travail, sans révéler son auteur, et sans encourir sa colère, pensait-elle.

La nuit suivante, elle retourna dans l’atelier, sortit les deux tapisseries qu’elle avait le plus aimées, les emballa comme si elles arrivaient de loin, les mit dans un véhicule, et le lendemain, elle partit dans une autre ville pour se les faire expédier. Lorsqu’elles arrivèrent quelques jours plus tard, elle fit croire que c’était son mari qui les avait envoyées, et les fit accrocher. Une dans le grand salon, l’autre dans sa propre chambre.
Lorsque Barbe-Bleue rentra, il lui redemanda toutes les clés, examina soigneusement la petite clé, parut surpris, mais ne fit aucune réflexion.
Quant à Malise, elle lui annonça qu’elle avait organisé une grande soirée pour son retour, et qu’il y aurait des surprises. Elle le suppliait donc de ne surtout pas entrer dans le salon, ni dans sa chambre à elle. Amusé, il promit.

Elle était superbe, moulée dans un fourreau bleu-canard, aux emmanchures américaines. Des pendentifs en émeraude ornaient ses oreilles.
Juste avant leur entrée dans le salon, elle lui avait chuchoté à l’oreille :
« Quoi qu’il arrive, ne montrez aucune surprise ».

Ils entrèrent dans le salon, et elle sentit son sursaut à la vue de la tapisserie. Tenant son bras, elle le serra, il se maîtrisa. Durant toute la soirée, les invités montrèrent leur admiration devant l’œuvre qu’ils croyaient avoir été achetée à l’étranger. Malise sentait Barbe Bleue se détendre peu à peu. Il appréciait cette admiration, et se sentait malgré tout en sécurité.

Lorsqu’ils se retrouvèrent seuls, Barbe-Bleue voulut la questionner. Lui mettant la main sur la bouche, elle l’entraîna dans sa chambre où était accrochée la seconde tapisserie.

« Comment avez-vous fait ? Lorsque vous m’avez rendu les clés, tout était normal !

– Mon cher époux, vous aviez vos petits secrets. Permettez que je garde les miens. Mais reconnaissez que l’admiration que tous ont porté à vos œuvres, sans savoir qu’elles étaient vôtres, vous a fait plaisir . Et franchement, ne pas montrer tout ceci, quel gâchis, non ? Désormais, de temps à autre, nous pourrons en sortir une de sa cachette et montrer sa splendeur. Vous rencontrez tant d’artistes lors de vos voyages ! Et ainsi, termina-t-elle malicieusement, je pourrai également en profiter. J’aime aussi voir le reste du monde.»

Il ne put qu’acquiescer. La nuit fut douce et longue

[conte] Rencontre étonnante

– Où vas-tu ?
La question dans la bouche d’un adolescent de 17 ans s’adresse à une collègue de lycée.
Le jeune homme qui mesure près d’un mètre soixante dix sourit timidement à la jeune fille. Yann est un jeune garçon blond aux cheveux raides et courts. Ses yeux pétillants expriment l’inquiétude et la crainte. Loïs est un bon élève d’une classe scientifique. Passionné de physique, il s’intéresse aussi à la culture littéraire. En général, il est très sociable, sauf quand il tombe amoureux. Dans ce cas, il perd littéralement ses moyens.
La lycéenne à qui il s’adresse est une très jolie fille de 16 ans, toujours vêtue comme une pin up. Seulement, comme Eloise est très équilibrée et épanouie, elle fait parfois peur à ceux qui veulent la draguer tant elle a du caractère. Très travailleuse en classe, elle est cultivée et raffinée…

Ce jour-là, elle marche dans les rues qui bordent leur lycée d’une ville bretonne. Il fait très beau en ce jour de juillet. Tout le monde semble en vacances dans le quartier. Les adultes circulent à pied ou à vélo tandis qu’un jeune homme bricole sa Peugeot devant son garage. Quelques enfants jouent à la marelle ou à la balle dans les jardins des maisons ou sur le trottoir.

– Je me rends à la piscine, pour retrouver deux copines, répond Eloise, d’une voix désinvolte . Que voulais-tu ?
– Te parler si tu le veux bien, avoue-t-il d’une voie timide et presque bégayante.
– Désolée, je n’ai pas le temps, une autre fois, peut-être…
Eloise s’en va sans se retourner en laissant le jeune Yann tout seul et tout triste.

Alors, le jeune homme murmure dans un souffle :
– Je ne suis pas de taille face à ses copines. Je ne suis qu’un adolescent tout simple…
Il s’en va de son côté et se dirige vers les hauteurs qui bordent la ville. Il arrive quelques minutes plus tard sur une colline qui se trouve à l’est de la petite cité de caractère du Faou. De là, il s’éloigne de sa ville natale pour se rendre au sommet du Menez hom.

Quand Yann peut enfin avoir une vue plongeante sur la baie des Trépassés, il s’assoit sur un muret. Là, il attend que le temps passe. Il n’y a personne dans les environs alors il est tranquille pour admirer le paysage.
Mais est-il vraiment seul ? Quelque chose semble bouger dans les buissons voisins. Au début, le jeune homme ne se rend compte de rien. Ses yeux restent fixés sur la mer au loin. Puis, la chose qui fait bouger les arbustes, se rapproche silencieusement de Yann finit par attirer son attention. Le jeune homme sent soudain une présence à ses côtés. Il sursaute en se tournant vers ce qui remue de plus en plus près de lui.

Tout d’abord, il ne voit rien, puis soudain, il distingue le sommet d’un chapeau rouge. Brusquement, un petit personnage sort des buissons et se présente à lui. Il est haut comme trois pommes et est habillé d’un pantalon rouge, d’un pull vert et de son chapeau pointu rouge. Il s’agite autour du jeune homme d’abord sans un mot.

Au bout de quelques minutes, il s’avance de quelques pas et parle ainsi à Yann :
– Bonjour étranger ! Que viens-tu faire en mon domaine ?
– Rien, je ne savais pas que je me promenais sur une de vos terres. Qui êtes-vous donc?
– Korriganig, le korrigan des landes bretonnes de ce coin de Bretagne. Et toi, qui es-tu ?
– On m’appelle Yann, dans mon village.
– Que viens-tu faire par ici ?
– Je m’ennuie, la fille que j’aime ne s’intéresse pas à moi… Hélas !!!
– Si tu veux, je vais te montrer mon domaine…
– Pourquoi pas ?
– Alors, suis-moi, lance Korigannig.

La petite créature se remet à sautiller autour de Yann, à sortir une flûte de sa poche et à jouer quelques notes d’une vieille mélodie. Il s’arrête quelques minutes pour fredonner quelques paroles de cette vieille chanson tandis qu’il montre le chemin au jeune homme :
– Lundi, Mardi, Mercredi…
En fait, il teste les réactions du garçon pour voir comment il réagit à ses sollicitations. Il est content de l’humain qui le suit car ce dernier (jugez-en vous même…). Yann se met d’abord à siffloter puis il continue machinalement le petit air de Korrigannig :
– Jeudi, Vendredi, samedi et dimanche !

Ravi, le korrigan lui lance en arrivant dans un cercle de pierres dressées au cœur duquel se trouve un dolmen avec une allée de dalles en son centre :
– Bravo, puisque tu m’as fait connaître la fin de la chanson, je veux te donner une récompense : viens en mon domaine…
Et le korrigan de tendre la main vers le centre du dolmen où du coup, s’ouvre une porte lumineuse :
– Viens! Suis-moi !
Le korrigan, suivi du jeune homme, pénètre dans l’allée couverte et passe l’entrée irisée.
Quand ils entrent dans le domaine, Yann est stupéfait de ce qu’il découvre. Un jardin aux milles merveilles s’offre à ses yeux. Des sentiers constitués de poussières de sable d’or se présentent devant lui. Ils traversent des parterres d’herbes de perles d’émeraudes, où des fleurs en pierres précieuses de toutes les couleurs côtoient des arbustes et des arbres de toutes tailles avec des feuilles d’or ou argentées et des fruits en or ou en argent ou en diamants.

Yann est ébahi par le spectacle qui s’ouvre devant lui. Mais il n’a pas beaucoup le temps de contempler le merveilleux décor qui l’entoure. Il lui faut suivre le Korrigan qui court et saute devant lui. Et vous savez, peut-être, un korrigan cela court très vite… Alors, le jeune homme, essayant de ne pas sortir du sentier pour aller ne serait-ce qu’admirer ces merveilleuses richesses de près, avance d’un pas rapide pour
suivre le korrigan. Ce dernier dans sa course ne quitte pas le garçon des yeux. Il semble même surveiller le moindre de ses gestes ou de ses regards.

Bientôt, les deux compagnons arrivent aux portes d’une immense bâtisse. Cette dernière est splendide : les murs sont en briques d’argent. Les cadres des fenêtres sont en diamants et les volets en saphir. Le toit apparemment semble être en turquoise. La porte d’entrée est en topaze. Le korrigan en pousse la porte et invite Yann dans sa somptueuse demeure.

Le hall de cette dernière est étincelante par l’étendue des trésors qu’il renferme. Yann est estomaqué de voir contre les murs de belles rangées de toutes sortes de récipients (tonneaux, vases de formes diverses…). contient apparemment les récoltes de la journée, c’est-à-dire des pièces d’or , d’argent ou des feuilles, des fleurs et des fruits étincelants, en pierres précieuses ou semi-précieuses. Yann doit même se protéger les yeux car ces merveilles étincellent à la lumière du jour.

Il suit donc le lutin dans la pièce voisine, une salon. Le korrigan se tourne alors vers le jeune homme pour lui poser une question simple mais claire :
– Comment trouves-tu mon domaine ?
– Il est étonnant et magnifique en même temps…
– Je ne te le fais pas dire, simple humain !!! J’ai remarqué quelque chose : tu ne t’es pas attardé, et tu n’as pas fait un seul mouvement pour tenter de ramasser ne serait-ce qu’une poignée de poudre d’or.
– Ces richesses sont peut-être splendides mais elles ne m’appartiennent pas. Ce sont les tiennes.
– Oui, mais tu aurais pu vouloir en prendre un peu pour toi, pour en faire usage dans ton pays quand tu vas y revenir.
– Oui !Mais cela ne correspond à mon éducation.
– Je vois cela. Et ton attitude mérite une récompense ou même deux car tu as chanté avec moi.
– Je l’ai fait avec plaisir. Je ne veux donc rien.
– Cela t’honore donc doublement. Suis-moi !
– Entendu !

Et voilà le korrigan qui emmène Yann dans une salle voisine, un autre salon. Là , le lutin ouvre les portes d’un splendide meuble en topaze. Il en sort deux choses : une parure en argent et pierres précieuses multicolores et un flacon mystérieux et opaque d’où se dégage une surprenante odeur. Il tend les deux objets au jeune homme en lui avouant :
– Vois-tu, je sais tout de ton histoire et de ta vie. Je suis au courant que tu es depuis quelque temps amoureux d’une jeune fille qui ne t‘aime pas vraiment.
– Merci beaucoup !
– Maintenant, il est l’heure de rentrer.
– D’accord !

Et voilà les deux compagnons qui traversent à nouveau le palais étincelant. Puis ils reprennent les sentiers qui serpentent à travers le parc merveilleux. Bientôt, ils arrivent à la porte du domaine, sous le dolmen.

Arrivés là , Korigannig, fait un double aveu à son nouvel ami :
– Écoute bien, jeune humain, d’ordinaire, quand les hommes pénètrent dans mon domaine, ils ont parfois tendance à vouloir s’accaparer un peu ou beaucoup de mes richesses, avant de rentrer dans le monde des hommes.
– Je ne l’ai pas fait, vous le savez bien…
– En effet, c’est pourquoi, quand tu vas passer la porte de mon domaine pour le quitter, tu retourneras bien dan ton monde… mais à ton époque et non à une autre époque…
– A une autre époque ?
– Dans le passé ou dans l’avenir.. Toi tu m’as respecté alors tu vas aller voir ton amie et lui offrir ce parfum et cette parure que je t’offre aujourd’hui. Tu verras, elle succombera à ton charme et fera attention à toi.
– D’accord, merci ami, répond Yann en prenant ces cadeaux somptueux.

Et le voilà qui reprend le chemin de sa ville après avoir quitté le dolmen secret. Il est tard. La journée s’est écoulée pendant qu’il était chez le korrigan. Alors, il rentre directement chez lui, dans sa maison familiale où il retrouve ses parents et ses frères et sœurs. Vite, il mange et va se coucher rapidement. Les cadeaux du korrigan sont posés sur sa table de chevet. Demain, il essaiera de voir son amie.

Son sommeil est agité par des rêves mouvementés. La nuit est courte. Il se lève tôt le matin tant il est impatient de voir Eloise. Mais comme il ne peut se rendre chez elle avant une heure décente, il prend le temps de se préparer avec soin et de préparer son rendez-vous.

L’heure venue, il se rend chez la jeune fille qu’il aime et qu’il trouve dans son jardin.
– Bonjour Eloise, comment vas-tu, dit timidement l’adolescent ?
– Très bien Yann, et toi ? Que viens-tu faire ici ?
– Je voulais juste te voir ?
– Et bien je suis là !! Que me veux-tu, dit la jeune fille sur un ton un peu désinvolte?
–T’offrir ceci, si tu veux, répond le garçon en lui présentant la parure et le flacon.
– Merci, beaucoup, tu n’étais pas obligé de me faire de tels cadeaux, dit Eloise en apprenant d’une part le parfum qu’elle sent aussitôt avec délice et en admirant la splendide parure de pierres précieuses.
– Je voulais juste te faire un cadeau et te faire plaisir.

L’adolescente ne peut se détacher des bijoux qu’elle décide aussitôt de porter. Aidée de Yann, elle met le collier en argent et diamants ainsi que les bracelets de turquoise et les bagues de saphir. Elle place aussi une splendide broche de cristal sur son corsage. Éblouie par cette parure, elle s’admire dans le miroir du hall de sa maison.
– Comment te l’es-tu donc procurée?
– C’est le cadeau d’un ami pour toi, quand je lui ai parlé de la jolie amie que j’avais.
– Un ami ? Il doit être riche pour avoir de tels bijoux…
– C’est possible ! Ces bijoux te plaisent-ils ?
– Très, ils sont splendides, j’ai l’air d’une princesse, dit la jeune fille en riant. Et ce n’est pas désagréable !!
Tout en s’admirant dans le miroir, Eloise approche à présent la fiole de parfum de son nez.
– Cela sent la violette, on dirait, dit-elle en trempant un doigt dans le liquide et en s’en humectant délicatement le cou et les tempes.
– En effet, je suis content que cela te plaise.
– Très ! Et je te le prouve. Je sais que tu attends cela depuis longtemps.
Voilà l’adolescente qui s’approche du garçon et l’embrasse. Celui-ci surpris se laisse faire.

Ce qui se passe ensuite, je ne m’en souviens plus. C’est une histoire que l’on m’a racontée dans le village il y a longtemps. Eloise et Yann se sont-ils mariés ? Je l’ignore… Je sais juste que le korrigan, à ce qu’on dit, veille toujours discrètement sur le couple ?

Médiévales d’Hennebont

Les Nocturnes des Médiévales 2023 avaient lieu Samedi 29 juillet à Hennebont.

Le public est accueilli à l’entrée par un petit de groupe de musiciens en costumes d’époques. Puis une fois sur la place Prison, j’ai découvert plusieurs chapiteaux. Parmi les animations et spectacles proposés, on pouvait entendre des conteurs envoûtants d’une association lorientaise, un saltimbanque-fakir et un groupe de musiciens.

Permettez-moi de vous parler du groupe de musiciens Marotte et les Musards, groupe composé notamment d’Angelina Rétif, pour notamment la chanson et la vielle à roue, et Christophe Le Helley, pour entre autres le chant et d’autres instruments. L’ambiance est telle qu’on resterait des heures à écouter ce groupe. Il nous charme avec des morceaux musicaux et chants soit purs médiévaux, soit celtes entrecoupés de numéros de jonglages. Les disques vendus sur place sont extraordinaires.

https://www.facebook.com/MarotteetlesMusards/

Je me permets aussi de vous présenter l’association célèbre de conteurs lorientais, Il était une fois, que l’on peut retrouver d’ailleurs à Saint-Caradec, d’une part, les vendredis soirs pendant l’été et au moment du Festival Interceltique de Lorient, dans le village solidaire d’autre part. Cette merveilleuse association nous emmène autour du monde à travers des histoires des peuples amérindiens, celtes ou autres. Les petits et les grands peuvent trouver beaucoup de plaisirs dans ce voyage universel au cœur des contes et des légendes.

http://iletait-unefois.org/

Le jukebox du Kleub interceltique

Pour sa deuxième année, Le Kleub, place de la mairie, devient accessible avec le badge de soutien :

Vous y retrouverez des groupes de musiques actuelles des pays celtes, bonnes découvertes !

Brann (le 4, 5,6), Dj Celtes (7, 8, 9) et Alan Le Roux (10,11,12) termineront les soirées

Tout le programme du Festival interceltique de Lorient sur www.festival-interceltique.bzh

Vendredi 4 août

Brieg Guerveno (Bretagne)

 

Samedi 5 août

Ross Ainslie & Ali Hutton Trio (Ecosse)

Startijenn (Bretagne)

Dimanche 6 août

Mec Lir (Ile de Man)

Màran (Ecosse)

Lundi 7 août

Ivarh (Bretagne)

Niteworks (Ecosse)

Mardi 8 août

Algaire (Asturies)

Kinnaris Quintet (Ecosse)

Mercredi 9 août

John McSherry (Irlande)

3 Dafts Monkeys (Cornouailles)

Jeudi 10 août

Xascariz (Galice)

Talisk (Ecosse)

Vendredi 11 août

La Patente (Acadie)

David Pasquet 3 (Bretagne)

Samedi 12 août

The Trials of Cato (Pays de Galles)

Celkit

Sortie photo à la ville aux 6 ports

Dernière sortie photo de la saison avec en arrière pensée le concours photo Lorient estival (plus d’infos ICI). Le temps de faire le circuit de port en port *, quelques photographes de l’espace multimédia ont relevé le défi de tailler le portrait de la ville de Lorient en autant de photos que de ports…de plaisance, militaire, de passagers, de commerce, de pêche et de course au large ! A chacun son regard sur la ville de Lorient 😉 Bel été !

Plus d’infos sur les ports, cliquez : Plaisance / Militaire / Transport de passagers / Commerce / Pêche / Course au large

* »Une promenade pour repartir des origines de la ville, née de la mer et du travail des hommes, mais aussi découvrir comment l’économie maritime façonne encore la vie lorientaise.Pêche, transport, plaisance, innovation, construction, réparation,… des goélettes de la Compagnie des Indes aux multicoques révolutionnaires du pôle course au large, laissez-vous entraîner sur les traces d’un riche passé, d’un présent dynamique et d’un avenir porteur. »

Découvrez le circuit de la promenade urbaine en cliquant ici

Josiane

Erik

René

Aboubakary

Isabelle

Etienne

Nicolas

 

Les Médiévales à Hennebont

Si vous aimez le Moyen-age, vous trouverez votre bonheur avec les spectacles gratuits ou payants en tout genre, ce week-end aux médiévales d’Hennebont,

Les gens en costume d’époque et la possibilité de vous habiller comme au Moyen-âge vous transporteront dans une autre époque.

Les spectacles musicaux, les conteurs et les cracheurs de feu vous plongeront dans une ambiance qui charmera petits et grands.

Venez profiter des différentes activités de rues gratuites ou payantes (6€) pour voyager dans un merveilleux voyage temporel.

Soyez nombreux à participer à ces fêtes extraordinaires.Plus d’informations sur https://medievales-hennebont.com/

Attention les nocturnes auront lieu samedi 29 juillet entre 15H et 23H30, dans le centre d’Hennebont !

Aux Jeux, citoyens !

Le compte à rebours est lancé pour les Jeux Olympiques et Paralympiques !
Aux Jeux, citoyens !, une nouvelle émission vous aidera à mieux comprendre les disciplines avec ses 3 rubriques : « Le feuilleton des Jeux » qui porte sur les coulisses des Jeux, « Histoire(s) de Jeux » qui raconte des faits marquants avec des images d’archives, et « Le Tic Tac des Jeux ».

Du Lundi au Vendredi à 20h40 sur France 3, et en replay sur https://www.france.tv/france-3/aux-jeux-citoyens/

Les JO réuniront 15 000 athlètes, 25 000 journalistes et professionnels des médias, 45 000 volontaires et 4 milliards de téléspectateurs dans le monde !

Le site officiel des Jeux Olympiques 2024 : https://www.paris2024.org/fr/

Bientôt le Festival Interceltique de Lorient

Quiconque se promène à Lorient ne peut rester sans voir les préparatifs du Fil : les chapiteaux qui se mettent en place petit à petit et qui se dressent un peu partout en ville sur le quai des Indes comme sur la place d’armes en face de l’hôtel Gabriel.

C’est l’année de l’Irlande. L’un des pays celtes des origines avant la diaspora des celtes. Ce pays d’Europe vit au rythme de la musique chaleureuse. Et n’oublions pas que la ville de Galway est jumelée à la ville de Lorient depuis 1974.

Le badge de soutien au Festival coûte 7€. Il vous permettra d’accéder à la salle Carnot, l’auditorium St Louis, aux Master Classes au Palais de Congrès et le trophée Botuha-Hervieux ainsi qu’à la place des pays Celtes, Le quai de Bretagne et le Kleub !

Tout le programme sur www.festival-interceltique.bzh/programmation-2023/

Je vous conseille notamment les évènements à ne pas manquer : Denez Prigent, l’artiste à la voix d’or, nous offre un concert où sont présents l’universalité et l’intemporalité. Suzanne Véga, conteuse d’histoires mélancoliques et chanteuse, vous fera rêver. Sans oublier bien sûr la cotriade du vendredi 4 août, le championnat National des Bagadoù, le 5 août , les musiques et danses des pays Celtes, la Grande parade des Nations celtes…

« Prendre place » au Bois du Château

Nouvelle résidence artistique à Lorient pour Viviane Rabaud qui était venue en 2017 faire un portrait du quartier Polygone-Frébault par ses habitants. Retrouvez son enquête artistique en cliquant ici

Là revoici avec Tugdual de Bonviller dans un projet artistique participatif pour et dans le quartier du Bois du Château : « Prendre place »

« Nous faisons de la rue notre atelier.

Invités par la Ville de Lorient, nous venons dans le quartier de Bois du Château pour rencontrer les passants et les habitants.

Par le biais de dispositifs artistiques interactifs, nous invitons les personnes à venir discuter avec nous et à participer à la création d’une œuvre collective.

Nous venons faire une sorte d’enquête artistique.

Une expérience de 10 mois qui nous permet de dérouler un projet modulable.

Les récoltes collectées sont sources d’inspiration, le réel n’est pas retranscrit tel quel. Nous y ajoutons notre part d’utopie, de fiction. Tout cela donne lieu à des réalisations variées : dessins, écritures, photographies, volumes… Ces réalisations sont exposées durant le temps de la résidence. Et à la toute fin ? Un film !

Autant de créations témoignant de notre rapport émotionnel à la ville, de la visibilité du sensible dans l’espace public.

Nous venons parler du quartier, du quotidien, des choses et d’autres qui nous tiennent à cœur.

Au milieu de tout cela, comme en filigrane, ce qui nous anime, ce qui nous pousse, c’est la récolte d’instants de vie.

A travers ce nouveau projet, nous souhaitons interroger la notion de « place ». Celle que l’on choisit, celle que l’on se donne, celle que l’on nous donne, celle que l’on aimerait… Toutes ces « respirations » qui nous mettent en mouvement et qui, aussi, nous donnent des ailes.

Durant le temps de la résidence, nous allons filmer, dessiner, photographier.

La forme finale et pérenne de ce projet est la réalisation d’un film, avec projection prévue dans le quartier. »

Plus d’infos sur www.prendreplace.fr