Article rédigé à l’occasion d’un atelier Wikipédia à l’espace Multimédia

Frébault

Frébault

Le quartier Frébault, situé au sud de la ville de Lorient entre les quartiers Le Polygone et de Keroman, tire son nom d’un ancien quartier militaire de la première moitié du XXe siècle.

Histoire

Charles Victor Frébault (1813-1888), gouverneur de la Guadeloupe et sénateur fut inspecteur général permanent de l’artillerie de marine. Il a donné son nom à la caserne Frébault construite de 1890 à 1896 sur un terrain cédé en partie par la municipalité de Ploemeur et par la marine. Dans cette caserne logeaient les troupes de l’Artillerie coloniale. Elle était considérée au début du XXe siècle comme la caserne la plus moderne de France, dotée dès 1897 de l’éclairage électrique, grâce à des dynamos actionnées par une chaufferie à vapeur.

La caserne était limitée par la rue du Chant-des-Oiseaux qui en était l’entrée et la rue du Tonkin à l’est, par l’impasse Cassard et l’entrée de la rue Benjamin-Franklin à l’ouest, par la rue du Général-Frébault au nord et au sud par la rue René-Caillé.

Cette caserne a été endommagée pendant la Seconde Guerre mondiale en 1943, puis détruite en 1961, seul un bâtiment a subsisté et a servi de prison jusqu’en 1982 au moment de la mise en service de la maison d’arrêt de Ploemeur.

Aujourd’hui, ce quartier de Lorient a donc conservé le nom et la délimitation de cette ancienne caserne. Plusieurs rues rappellent que la domination française s’est exercée sur des territoires lointains plus ou moins dépendants de la métropole (colonies, protectorats, comptoirs…) : rue du Cambodge, du Tonkin, de Chandernagor, de Pondichéry, de Madagascar.

Notes et références

« Le quartier Frébault », sur « Au delà des remparts » Lorient, Editions de l’Université du Temps Libre du Pays de Lorient

Le Polygone

Le Polygone

Le Polygone est un quartier de la ville de Lorient, dans le département français du Morbihan.

Le quartier s’étend le long de l’avenue du général de Gaulle, entre le rond-point de Bir-Hakeim et l’avenue de la Marne. Au sud, il est délimité par le boulevard Général-Gallieni, les rues de Siam, du Général-Frébault et Émile-Corre1. Il accueille une population de 1 185 habitants sur 9 ha.

Histoire

Il est créé en 1782 pour servir à l’instruction de la compagnie d’artillerie et du bataillon auxiliaire des colonies. Ce fut avant tout un terrain militaire, champ de tir et de manœuvre, d’où il tire son nom : « le Polygone de tir ».

Jusqu’en 1940, seule la partie Sud était utilisée comme manège pour les chevaux de la caserne Frébault. La partie Nord était accessible au public. En 1940, Le Polygone est occupé par les baraquements de l’organisation Todt qui logeaient les ouvriers travaillant à la construction de la base de sous marins.

En 1946, on construit une cité de 180 baraques dont 100 américaines, avec écoles primaires pour filles et garçons ainsi qu’un commissariat de police à l’entrée du Polygone.

C’est vers 1960 que s’édifiera le quartier actuel.

Notes et références

« ZUS : Polygône » , sur Système d’information géographique du Secrétariat général du CIV

« Le Polygone », sur « Au delà des remparts » Lorient, Editions de l’Université du Temps Libre du Pays de Lorient

Merville

Merville

Le quartier Merville est situé au sud de la ville de Lorient entre les quartiers Le Polygone et Nouvelle Ville. Il s’étend le long de l’avenue de la Marne, il est délimité par l’avenue Jean-Jaurès, la rue de Merville et l’avenue général-de-Gaulle, le boulevard Édouard-Herriot et le rond-point Monistrol.

Histoire

Ce quartier tire son nom de Jean Le Vasseur de Merville, né à Paris en 1668 et décédé à Lorient le 14 août 1720. Il était scribe et subrécargue au service de la compagnie des Indes. Il est devenu prévôt de Marine en 1692 (la prévôté est devenue la gendarmerie à la Révolution). Il ajoute à son patronyme, selon les usages de ceux qui possèdent quelques biens, le nom du village, berceau de sa famille et devient Jean Le Vasseur de Merville.

1779, le maire Esnoult des Châtelets demande cinquante exemplaires de l’ouvrage de Parmentier sur la fabrication du pain de pommes de terre, « les dits exemplaires seront distribués dans Merville et les environs afin de faciliter la culture de cette plante qui, dans un temps de calamité, sera d’un grand secours ».

1794, on crée un corps de garde à Merville et l’on prie ses habitants d’apporter les cendres de leurs foyers et le salpêtre gratté sur les murs de leurs caves, afin de fabriquer de la poudre à canon, tandis que l’on craint un rassemblement de chouans dans une carrière de Kerolay.

1857, un poteau indique les limites de la commune de Lorient avec celles de Ploemeur.Le poteau comptait un bureau d’octroi et un arrêt fixe des tramways Lorient-Ploemeur.Le nom vient d’un simple poteau, surmonté d’une plaque de fonte, placé à l’angle de la route de Ploemeur et de la rue du Poteau, conduisant de Kerjulaude au plateau de Keryvaland. La plaque portait l’inscription «  Octroi, chemin interdit ».

1869, on accepte la création de la paroisse de Merville qui compte 3323 habitants.

La municipalité de Lorient, s’efforce de réaliser une école dans le quartier de Merville. Monsieur Beauvais, Maire, espère qu’au budget 1872 on pourra trouver un financement pour cette création.

1877, vote de l’achat d’un terrain de 1 ha et 20 ares pour y construire le groupe scolaire de Merville.

1879, fin de la construction de l’école des garçons du groupe scolaire de Merville.

1899, la rue du Poteau est renommée rue de Keryvaland.

Dans les années 1930, se construisent de nombreuses maisons au style caractéristique (base de pierres apparentes et crépis de couleur).

Des fêtes de quartier, fort appréciées, s’y déroulent, avec des manèges, défilés de chars, courses cyclistes et concours de boules. Interrompues par la guerre, elles reprennent avec entrain dans les années 1950, pour s’arrêter vers 1980 ; une légère reprise s’est amorcée en 1997.

Notes et références

« Le quartier Merville », sur « Au delà des remparts » Lorient, Editions de l’Université du Temps Libre du Pays de Lorient

« Le Poteau », sur Mon vieux Lorient, Louis Cren

« Regards sur l’école à Lorient de 1804 à 1939 », sur Société d’Archéologie et d’Histoire du Pays de Lorient

« Ecole de Merville », sur Si Lorient m’était conté