[conte] Promenade en Bretagne profonde

Voici une petite histoire pour les petits et grands …

Dragons, enchanteurs, fées et autre monde…

Suivez moi au pays des légendes mystérieuses. Cela se passait au temps de votre grand-père ou peut être du mien, allez savoir.

Un jour, un jeune homme qui n’était pas très malin marchait dans les Landes de Lanvaux ou alors de Locminé. Il marchait au milieu de la lande déserte ou presque. Arrivé à une section du chemin, il aperçut des pierres ancestrales de nos contrées. C’est en effet un dolmen avec son allée centrale couverte vers un lieu invisible.
Curieusement un air de musique semblant venir d’entre les vieilles pierres.
Oui on aurait dit un air enchanté au son de cristal tant il était beau. Seuls des fées où des korrigans auraient pu en jouer.

Curieux et pas très peureux, notre homme s’approcha de ces vieilles pierres.Est-ce là l’entrée vers l’entre deux mondes.

En marchant sous les pierres de ce dolmen entouré de chênes multiséculaires, il entendait le son devenu très clair. Mais, où était le musicien ? Sous terre ? Dans l’entre deux mondes ? Au pays dit-on invisible pour les hommes où habitent les korrigans?

Tout d’un coup, lorsqu’il s’appuya sur une pierre qui touche un chêne, un léger bruit se fit entendre.

La musique semble venir de là. Mais cela semble impossible car personne ne vit dans les arbres? Vous en êtes sûr? Brusquement, tandis qu’il s’approcha du bout du dolmen dans son allée centrale. Et c’est en foulant du pied une dalle à demi enterrée que brusquement ses pieds tombèrent dans le vide.

Agile, il tomba sur ses pieds dans un jardin sous terrain mais illuminé par une lumière d’on ne sait où.

Toujours attiré par cette musique invisible, l’homme s’enfonçait dans ce jardin et découvrit des fleurs de cristal, et des arbres en argent ou en diamant. La lumière les rendaient éblouissants. L’homme s’attachait du regard puis du toucher des doigts à ces merveilles. Un peu plus loin, une créature étrange apparaît allant et venant sur les chemins et les sentiers du jardin.

L’homme prudent essaya de l’éviter en un premier temps. Mais ce dragon qui avait une armure en plomb. Sa force lui permettait de la porter. En effet, il n’est pas dit que tous les étrangers en ces lieux soit tous des pacifiques et non respectueux de ce jardin aux richesses immenses. Les yeux du dragon et ceux de l’homme se croisèrent pacifiquement, oui mais de manière mystérieuse.

– Que cherche-tu humain? La paix, ou la richesse?

– La paix et peut être l’imprévu ou l’aventure!

– Soit répond d’abord à ma question:

– Qu’est ce qui est le plus important: la tranquillité de l’âme?

– Le courage?

– Peut être le courage!

– Soit c’est ton choix! Avance vers le fond de cette caverne jardin et passe la porte d’argent:

– Entendu!

Le silence revint, puis le dragon à la cuirasse de plomb laissa l’homme franchir le seuil de cette porte dans un calme impressionnant après les hurlements du dragon.

Quelques centaines de mètres plus loin, Erwan car c’était son nom arriva enfin à l’endroit indiqué, la porte d’argent. Une énorme porte grande comme deux de nos étages d’immeubles se trouvait devant lui. La serrure est impressionnante, dans laquelle se trouvait une énorme clé en argent. Lentement, très lentement, Erwan tournait cette immense clé. Courageux, Erwan poussa ensuite cette majestueuse porte. Derrière se trouva une rivière bordée de fleurs, d’arbres en argent et sur la rivière attendit un rameur une jolie barque grise et brillante. Erwan enjamba les bords de cette barque et en saisie les rames. Puis l’embarcation se mit en marche. En avançant, Erwan remarqua que les oiseaux, oui il y en a comme même sous terre dans cet autre monde, étaient de couleur blanche et brillante. Mais bientôt, une ombre étrange apparaît au dessus de la rivière: c’était une créature effayante de taille plus grande que celle du dragon couvert de bronze.

– Qui est tu étranger, demande une voix très puissante ?

– Un simple mortel amateur d’aventures.

– Tu ne semble pas avoir eu peur devant le dragon de bronze…. Peux-tu répondre à ma question? »

Le gigantesque animal vola autour de la barque. Il était très grand plus que celui rencontré dans la salle précédente. C’est un dragon géant à la cuirasse d’argent.

– Voila ma question: Qu’est-ce qui est le plus important?

– La graine?

– L’eau? »

Erwan se redressa sur sa barque après avoir un peu réfléchi et répondit:

– Si la graine est la source de la nourriture, l’eau elle permet le développement de la vie, je choisis donc l’eau.

– Bien répondu! passe ton chemin sur cette eau d’argent jusqu’à la porte d’or. »
Erwan se remit en route tandis que le dragon s’écarta en crachant un feu blanc.

Il avança ainsi pendant de longues minutes qui deviennent des heures. Ainsi arriva-t-il enfin à une grande porte bien plus grande que les précédentes. L’immense clé d’or qui devrait l’ouvrir a été en fait lâchée dans sa barque. L’homme alors la pris très difficilement et la plaça dans cette serrure d’or ornée de sculptures. Quand se fût fait, dans un grand bruit, la porte s’ouvrît. Ce fut une véritable mer souterraine qui s’ouvrit devant les yeux d’Erwan. Aux alentours de l’ouverture, une plage de sable dorée s’étalait sur les côtes des deux battants.

Erwan se lança dans l’aventure droit devant lui. Au bout de plusieurs heures, la grotte disparut pour laisser place à une île mystérieuse. Est-ce l’île d’Avalon? Une autre île d’un autre monde? Au dessus d’elle vole une ombre couleur de soleil! Qu’est ce donc? Nous verrons bien, pensa l’homme qui semblait perdu dans ce monde océan. Mais bientôt des serpents marins, et d’autres créatures marines entourèrent la frêle embarcation. Elles avaient toutes un reflet doré sous le soleil dans ce pays au symbole de l’or.

Quelques temps, plus tard, Erwan arriva dans sa barque sur une plage dorée. Ici les fleurs de tournesol brillaient comme de l’or et les sentiers étaient étincelants de sable. La créature ailée continua son vol au-dessus de l’île. Erwan s’avança sans peur… Vous pensez après avoir croisé des monstres et des dragons, il ressentait un calme intérieur après le courage qu’il a dû montrer.

A un moment donné, au détour d’un sentier, s’élevait devant l’homme seul dans ce monde une immense citadelle de pierres blanches. Pas à pas, il allait monter les marches du grand escalier qui montait vers l’intérieur, une grande voix retentit au dessus de lui:

– Étranger, prends garde à toi, tu n’est pas n’importe où! Tu te trouves sur l’île de l’autre monde où Merlin foula le sol et Lancelot du lac fut envoyé, par la fée Viviane . Je suis le gardien de cette île. Méfie-toi, les flammes que je crache sont aussi jaunes, que ma cuirasse est d’or.

– Entendu, noble seigneur ailé, je ne suis pas venu offenser les maîtres de l’île, mais découvrir des lieux inconnus est ma passion.

– Alors, si tu ne convoitais pas les richesses de ce pays et ne cherche pas à nuire aux gens de ce château, continue ta route.

– Merci, noble maître des cieux, je respecterai tes consignes.

– Alors va!!!»

Erwan continua de monter le grand escalier. Quelques temps plus tard, un cri retentit devant lui:

«Halte là: qui êtes vous? Présentez- vous!!!

– Je suis Erwan, habitant le royaume voisin du monde des hommes.

– As-tu une offrande pour moi, demande un garde armé sur le pont-levis du château.
– Je n’ai pas de trésor sur moi mais j’ai du courage et la paix en moi.

– Ce sera suffisant. Tu as bien fait de ne pas te saisir des trésors des territoires gardés par des dragons. Passe ton chemin.

Erwan continue donc à gravir l’immense escalier de ce château. Quand il arrive enfin dans la cour de ce château, il y découvre une activité débordante et étonnante. Des femmes aux longs cheveux frisés s’affairent auprès d’oiseaux étranges. L’une d’elle s’approche du visiteur et lui adresse la parole:– D’où vient-tu, ami, les seigneurs du château, dont Lancelot, se trouvent au premier étage du château.

– D’un royaume des humain.

– As tu un trésor pour moi, qui suis une femme fée?

– Je n’ai que ma bravoure et ma ténacité.

– Comme tu as respecté les territoires que tu as traversés, apparemment, tu es le bien venu ici à Avalon. Pour venir ici, tu as vaincu les tentations des mortels pour les domaines de cristal, de bronze, d’argent et d’or. Je vais te présenter les dames du lieu: d’abord Genièvre, puis une demoiselle proche de la famille de Lancelot.

___________________________________________

Il y a de cela un certain temps, je vous ai raconté ce qui s’est arrivé au jeune Erwan, une série d’aventures étonnantes, sa rencontre avec des dragons, rouge, couleur argentée et/ou d’or et une série d’épreuves qu’il a dû accomplir. Il arrive ce faisant à Avalon, ce pays mythique où il rencontre une fée qui lui propose comme récompense de rencontrer des personnes illustres de l’histoire notamment de Bretagne.

– Avant de te conduire à eux, tu dois encore subir quelques épreuves. Suis moi.

– Entendu !

Voilà la fée qui montre le chemin sablonneux à Erwan. Le jeune homme suit donc la femme sur un sentier qui serpente à travers des étendues herbeuses. Au bout d’un moment, ils arrivent à un croisement au centre duquel se trouve un énorme dolmen.

– A partir de ce moment, suis seul le chemin. Tu rencontreras bientôt quelqu’un que tu devras confronter à ta volonté d’aller de l’avant.

– Soit !

La comète ou élément feu

Erwan, laisse la fée derrière lui et poursuit son chemin, droit devant lui. Il marche toute une journée et une nuit. Soudain, dans le ciel nocturne, il voit quoi ? Me direz-vous ? Un éclat lumineux dans le ciel ! C’est une comète étonnamment éblouissante. S’il était superstitieux, il penserait que l’élément feu est avec lui.

Erwan se sent attiré par cette comète et prend la direction qu’elle suit dans le ciel, vers le nord-est. Pour cela, il tourne à un carrefour sur sa droite.

Soudain, il arrive à un village, un de ces petits villages de .province.il en parcourt les rues et les ruelles et finit par aboutir à une petite place, entourée de longères bretonnes.

Au centre de l’espace libre, le jeune homme aperçoit un homme d’un certain âge, barbu, vêtu d’une longue tunique ambrée. Il est entouré de plusieurs coffres de différentes tailles. Il s’en approche timidement.

– Comment t’appelles-tu, jeune homme, lui demande l’étrange individu ?

– Erwan,j’habite la ville voisine. Et vous qui êtes-vous ?

– Éon de l’étoile !

– Pardon, mais je n’ai jamais entendu parler de vous…

– Je suis un moine original !

– C’est à dire ?

– J’ai l’habitude avec mes amis de récolter auprès des riches des trésors comme ceux que tu peux voir à mes côtés pour les donner aux pauvres. Approche, viens voir le contenu de mes coffres, si tu veux.

– Si vous le permettez…

Et voila le jeune homme de s’approcher d’Éon, entouré de ses mystérieux coffres en bois et de dorures en fer forgé. En se trouvant plus près de ces énormes contenants, il en distingue les trésors qu’ils renferment. Il aperçoit des quantités de pièces de monnaies, en or et en argent, de pierres précieuses de toutes les couleurs. Ses yeux sont attirés notamment par des colliers en rubis et saphir mélangés. Il est fasciné par les couleurs étincelantes de toutes ces richesses.

– Que viens-tu donc faire par ici, jeune homme ?

– On m’a dit que je pouvais rencontrer Merlin en personne dans ces contrées..

– Vraiment ? De qui tiens-tu cette promesse, jeune téméraire?

– D’une ravissante jeune femme qui se disait être une fée.

– Très bien, comment es-tu venu ici ?

– Une comète m’a montré la route dans le voûte céleste…

– Quelle comète, demande Eon en plissant les yeux de surprise ?

– Celle que l’on voit encore dans le ciel, ce soir !

L’étrange moine lève donc les yeux de ses trésors pour observer le ciel nocturne. Il distingue entre les constellations la comète avec sa queue de glace.

– Mauvais augure, maugréa-t-il…Cela annonce la fin d’une époque, peut-être la mienne ? Je ne le saurai que dans les jours prochains quand je croiserai les chemins du seigneur de ce pays. Cela dit, j’ai un peu de temps avant que cela se produise. Alors qui es-tu jeune homme ? Un pauvre hère ou un riche seigneur ? Je ne réussis pas à classer tes vêtements dans une catégorie de populations.

– Je viens de la ville voisine et je vais au lycée mais mes parents ne sont que de simples ouvriers.

– Je vois, alors, je vais te faire un cadeau : ce collier de rubis Cela te servira dans ta quête

– Merci beaucoup pour ce cadeau formidable. Mais je ne le mérite pas, dit Erwan en prenant et en admirant délicatement le précieux bijou. Il le range précautionneusement l’objet dans sa sacoche.

– Va ! Continue ton chemin !

– Au-revoir !

– Oui, au-revoir ou à bientôt qui sait ?

Erwan reprend alors sa route par delà le village. Il avance sur un sentier de terre.

La fontaine de Barenton ou l’élément eau

Au bout d’un certain temps, il arrive au bord d’une splendide fontaine, que l’on appelle la fontaine de Barenton.

C’est un haut lieu druidique.(Au fait, savez-vous ce qu’on appelle un druide ? C’est une personne instruite dans la civilisation celte). Mais c’est aussi un endroit magique où des bulles de gaz remontent régulièrement du fond de la fontaine à la surface. On dit que de tout temps, ² si on fait un vœu quand l’une d’entre elles éclatent à la surface, on est exaucé dans l’année.

Assoiffé donc par sa longue marche dans une forte chaleur, il se rapproche du bord de la surface de l’eau et s’agenouille au bord du cercle de pierres qui cernent la fontaine. Il se penche doucement au dessus du liquide, les mains collées l’une à l’autre, pour former un réceptacle de chair.

Il sent l’élément eau fraîche (le 2ième élément) couler dans sa bouche et le long de sa gorge et pénétrer dans son corps..

Il sent la force irradier son corps et lui redonner de l’énergie. Savourant pleinement ce moment, Erwan se détend avec cette force qui le ragaillardit.

En plus, il a fait un vœu en observant une bulle éclatée à la surface : il voudrait rencontrer Merlin et Viviane. Peut-être son rêve va-t-il se réaliser ? Il verra s’il sera exaucé dans un avenir plus ou moins proche…

Il se relève. A ce moment précis, quelque chose d’étrange se produit…. Une main tenant une épée étincelante jaillit de l’eau. Erwan reste stupéfait par le spectacle qui s’impose à lui. Il observe le bras sortir de l’eau et le corps à qui il appartient faire de même. Devant ses yeux éblouis, une magnifique jeune femme apparaît. Elle est habillée d’une longue robe blanche. Ses long cheveux blonds sont ceints par un ruban bleu pâle.

– Bonjour jeune homme ! Qui que vous soyez, je vais vous confier une mission ;

– Entendu, répondit le garçon, que dois-je faire ?

– Tenez ! Prenez l’épée, vous en aurez besoin avant de la rendre à son véritable propriétaire…

– Ce sera fait !!!!

Erwan prend l’épée en admirant la beauté aérienne de la fée, car c’en est bien une. Le jeune homme examine l’épée sous tous les angles. Le manche de l’arme est incrusté de pierres précieuses. Au milieu de ces dernières, une inscription en lettres argentées indique le nom de l’épée : Excalibur. Erwan n’en revient pas. Vous vous rendez compte ? C’est la fidèle compagne du Roi Arthur. Cette fée serait donc Morgane ? Il se met à le penser.

Erwan admire chaque partie de cette arme, durant de longues minutes, en caressant chacune d’entre elles, sans se blesser avec l’une ou l’autre. Son regard se pose sur chaque détail de cette célèbre et superbe arme, sous tous les angles.

Il se décide enfin à reprendre son chemin, l’épée à la main, et à s’éloigner loin de la fontaine. Il avance sur un sentier de terre et continue sa route vers le sud, sans rencontrer personne.

Le chevalier aux lions, et l’élément terre

A quelques kilomètres de la fontaine et au bout de plusieurs heures de marche, le chemin s’élargit et une étendue terreuse se dégage sous les yeux d’Erwan.

En avançant sur l’espace, il découvre un cheval harnaché, qui semble attendre un cavalier. A l’autre bout de l’étendue, il entend un hennissement retentir.

En regardant dans la direction d’où il vient, Erwan frémit. Ce qu’il aperçoit en effet : un cavalier sur un magnifique destrier. C’est un chevalier du moyen-âge semble-t-il.

«  Holà, voyageur, lance une voix sortant du casque de l’armure. Je te mets au défi de me combattre ! Je suis Ponthus l’amoureux de la jeune femme que tu vois là-bas, la belle Sidoine»

Entendant cela, le jeune homme frémit. Lui combattre !! C’est impossible. Prenant son courage à deux mains, il monte sur le cheval sans cavalier. Fixée à la selle, une lance de joute moyenâgeuse semble l’attendre. Prenant son courage à deux mains, Erwan grimpe à cheval et observe la scène qui s’offre à lui. A l’autre bout du terrain, le cavalier est immobile. Seul son cheval trépigne avec impatience.

Soudain, dans un violent hennissement, le chevalier donne un coup d’éperon dans le flanc de son cheval qui s’élance brusquement vers notre apprenti cavalier. Ce dernier est tétanisé par ce qu’il voit : la lance adverse pointée sur lui. Mais en quelques secondes, il se ressaisit, brandit sa propre arme et éperonne à son tour son cheval qui démarre à son tour vers le cavalier adverse.

Le choc est violent et Erwan, sans expériences tombe brutalement sur le sol sableux du terrain. Il roule par terre et se relève énergiquement. Il saisit l’épée qu’il a rangée dans le fourreau accroché au côté de son cheval, tandis que son adversaire saute de cheval et en fait autant.

Bientôt, les deux hommes s’affrontent dans un face à face redoutable. Mais Comme notre jeune héros n’a jamais combattu, il est très vite contraint d’être désarmé. Alors, il fait face à cet adversaire inconnu et s’avoue ouvertement vaincu :

– Vous m’avez combattu et maintenant qu’allez-vous faire de moi ?

– Te laisser partir, à une condition…

– Laquelle ?

– Jure-moi de te conduire en preux chevalier, quoiqu’il arrive dans ta vie future.

– Entendu, je vous en fais le serment, dit timidement le jeune Erwan, qui tremble de peur et de timidité de la tête au pied.

Il pose son épée contre un arbre, salue de loin très courtoisement la belle Sidoine qui est restée éloignée du terrain de la joute. La jeune femme lui rend son salut.

Erwan s’éloigne et se dirige vers le chemin qui part de l’autre côté du terrain de combat. Et il reprend sa longue marche.

La fée ou l’élément air

Enfin, il arrive dans une clairière où il distingue deux silhouettes étonnantes. De loin, il remarque qu’il s’agit d’une femme et d’un homme. En s’approchant timidement de ces deux êtres, le jeune homme ne peut s’empêcher de les admirer.

Le jeune homme est allongé sous un arbre et observe la femme qui, debout évolue avec grâce sous les arbres et au milieu de buissons de fleurs.

Le premier est blond avec des cheveux bouclés mi longs qui tombent sur ses épaules. Il est habillé d’une tunique jaune qui va jusqu’à ses cuisses. Les traits de son visage sont détendus et sereins tandis qu’Erwan le sent envoûté par les mouvements particulièrement gracieux de la jeune femme qui irradie dans sa longue robe presque transparente et par sa grâce et ses gestes délicats.

Soudain, notre jeune aventurier, toujours avec sa sacoche où se trouve le collier donné par Eon de l’étoile et avec son épée récupérée à la fontaine de Barenton, marche sur une branche morte qui craque sous ses pieds. Cela attire l’attention de l’homme et de la femme vers Erwan. Le jeune homme se lève d’un coup et la femme cesse de bouger. Le premier s’adresse à Erwan qu’il ne distingue pas encore le visage

caché par les arbres.

– Qui va là, demande-t-il ?

– J’habite un village par delà les collines et je me nomme Erwan ! Et vous qui êtes-vous ?

– Je suis Merlin l’enchanteur et voilà mon amie la fée Viviane !

Se faisant, Merlin se métamorphose en le vieillard que l’on connaît de tous temps.

– Je suis ravi de faire votre connaissance. Je voulais vous connaître depuis longtemps. C’est un honneur.. ;

– Oui, je vois !

– Bonjour ajoute Viviane qui s’est approchée doucement et évolue avec grâce!

Sa longue robe est agitée par l’air, l’élément air

– Que pouvons-nous faire pour vous ?

– Juste me faire connaître quelques conseils de sagesse. D’ailleurs, j’ai des cadeaux pour vous  cette épée trouvée à la fontaine de Barenton et ce collier de pierres précieuses..

– Une épée ? Je suis magicien pas un guerrier. Je n’ai donc pas besoin d’épée. Par contre, en parcourant le long chemin qui t’a mené jusqu’à nous, tu as gagné le droit de devenir toi-même une épée et surtout de devenir chevalier de ton époque.

– Je veux bien le collier dit la fée amusée en le prenant délicatement et en le mettant autour du cour.Merci !

– Sois courageux, hardi, vaillant, loyal et toujours courtois, ajoute Merlin! Tu trouveras peut-être toi-même le Graal comme Galaad

– Soit, je vais tacher de suivre ce mode de vie…

– C’est-ce qu’il faut. Maintenant laisse-nous et rentre chez toi.

– Entendu, répond Erwan, à la fois impressionné d’une telle rencontre et déçu qu’elle ne dure pas plus longtemps.

Et il s’éloigne sur un chemin de terre. Ce qu’il arriva d’Erwan ? Ma foi, je ne le sais pas. On dit qu’il s’est marié et qu’il fut toujours fidèle aux valeurs conseillées par Merlin. Mais on dit tellement de choses…. J’ignore s’il a trouvé le graal… On ne me l’a jamais dit..

Quand à Merlin et Viviane, on dit qu’ils s’aimaient mais que la fée utilisant ce qu’elle a appris avec l’enchanteur l’enferma dans une prison d’air. Je n’en sais pas plus.

2 réponses
  1. Le Gallo Pascal
    Le Gallo Pascal dit :

    Cette nouvelle est écrite avec goût et j’aime l’utilisation des adjectifs dans l’expression « les chênes multiséculaires « , ou dans  » des femmes aux longs cheveux frisés « . »La créature ailée continua son vol au-dessus de l’île. « Cette phrase est un peu de nature à faire rêver, elle s’inscrit bien dans un récit légendaire, à mon « humble  » avis…

    Répondre
  2. MANRIQUE
    MANRIQUE dit :

    J’aime bien ce conte parce que il évoque pour moi les épreuves dont tout le monde doit s’affranchir pour enfin se réaliser. La Fontaine de Barenton et la rencontre de Merlin, l’enchanteur, et de Viviane me font toujours croire que des mondes parallèles existent ! Puisse au final la réalité épouser la poésie !

    Répondre

Répondre

Se joindre à la discussion ?
Vous êtes libre de contribuer !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *