Poésies – Champs urbains

Par Yvonne Meunier

Demandez mes livres dans les médiathèques municipales de Lorient et de nombreuses autres villes bretonnes : poésie pour enfants, poésie pour adultes, nouvelles…

Pour ceux qui ne connaissent pas les principes du haïku, je vous invite à lire un texte de présentation, en cliquant ICI

 

Trois haïku pour les 6 et 9 août

 

Eclairs et chaleur

Des six et neuf août

Ont incinéré l’été

 

Pluies noires

Sur un tombeau collectif

Vitrifié en un éclair

 

Les six et neuf août

Le temps d’un éclair

L’inoubliable

 

 

Quatre haïku « Plages en été »

 

Dimanche d’été breton :

Beach-volley,

Limonade et bain de mer…

 

Paris-Plage ?

Le sable est gratuit

Mais la piscine est payante !

 

Oh l’été breton,

Les châteaux de sable

Et les bains de mer qui monte !

 

Sur le sable chaud

La mer d’été monte :

Oh se baigner dans ce bleu !

 

Le 8 juillet 2022

 

Quatre haïku de l’éphémère

 

Blancheur du lilas,

Pureté du samouraï,

Jeunesse éphémère…

 

Le chant de CETTE forêt

Et de CE moment

Restera unique.

 

Savourons chaque saison

De chaque année :

Chacune est unique.

 

Les chants des oiseaux de mai

Sont éphémères

– Et les espèces ?

 

Quatre haïku « Bois du Ter en mai »

 

Autobus en mai

Avec des amis

Vers les bois fleuris du Ter !

 

Bois du Ter en mai :

Les sentiers fleuris

Et les arbres pleins de nids !

 

Lâchons nos écrans :

Allons voir Le Ter en vrai

Son vert, ses oiseaux !

 

Mai au Ter est un concert

D’oiseaux et de vent

Sur les arbres verts !

 

Printemps des poètes 2022 : Deux textes écrits et déclamés au Chaudron bavard de la médiathèque de Kervénanec, dont le thème était le « Nous »

 

Premier texte : Nous, les gens d’âge mûr

Nous, les gens d’âge mûr, nous avons intérêt à prendre soin des enfants et des jeunes, à leur transmettre notre expérience et notre affection, car lorsque nous serons très vieux, ce seront eux qui seront adultes, qui prendront soin de nous et de la planète.

Et nous avons intérêt, nous les humains de tous âges, à bien la soigner, noter planète, à ne pas la brutaliser : Elle pourrait se venger, devenir invivable pour nous, les humains, ainsi que pour tous les mammifères dont nous, les humains, faisons partie, et aussi pour tous les animaux dont nous, les mammifères, faisons partie, et même pour les autres formes de vie, les végétaux, les champignons qui ne sont pas classés dans les végétaux, les blobs, les virus, qui ne sont pas des animaux mais qui sont des êtres vivants, comme nous les êtres humains d’âge mûr et de tous âges, nous les singes (mais oui, tous les humains sont des singes), nous les mammifères, nous les animaux vertébrés, nous las animaux tout court.

Car tout est lié sur notre planète : même le règne minéral et le règne du vivant sont liés, et la bonne forme de l’un dépend de la bonne forme de l’autre.

Si, par exemple, nous les humains, utilisons trop d’explosifs, nous risquons de perturber le règne minéral, de provoquer des séismes et des éruptions volcaniques, qui à leur tour provoqueront un changement climatique global, et tout le règne du vivant en souffrira, dont nous les animaux, dont nous les animaux vertébrés, dont nous les mammifères, dont nous les singes, dont nous les humains de tous âges et toutes couleurs, Blancs, Noirs, Jaunes, Rouges d’Amérique, Bleus (Ah non, ça, ce sont les Schtroumpfs), Verts (Ah non, ça, ce sont les Martiens) et toutes les nuances de Bruns…

Alors, compris, les gens d’âge mûr ? Oui, nous, dont moi…

 

Deuxième texte : Chanson « Nous avons réussi »

 

Nous avons réussi,

Nous avons réussi !

 

Ensemble, unissant nos efforts,

La barque nous l’avons menée au port.

 

Nous avons réussi,

Nous avons réussi !

 

Ce ne fut pas toujours aisé.

Nous aurions même pu échouer

Si nous n’avions pas tant ramé,

La peau des mains parfois cramée,

 

Sur la mer pas toujours jolie,

Quand la météo se durcit,

Que le ciel se met à gronder

Ou les vagues à déferler.

 

Mais tous ensemble on est plus forts !

Et si l’un d’entre nous flanchait,

Tous les autres l’encourageaient

A tenir le coup jusqu’au port.

 

Enfin nous sommes arrivés.

La barque , elle est bien amarrée.

Ca y est, on peut se reposer,

On peut manger, boire et chanter :

 

Nous avons réussi,

Nous avons réussi !

 

La paix

 

La paix est une femme enceinte

A qui son compagnon sourit.
Elle est deux espérances jointes

Par l’amour et pour la vie.

 

La paix est une cour d’école

Avec des rires et des jeux,

Avec des cris, des courses folles

Et des chants d’enfants heureux.

 

La paix est un jardin public

Où chacun peut venir sans peur,

Où rien ne blesse ni ne pique,

Où chaque geste est une fleur.

 

La paix est un vaste pays

Où il n’y a que des amis.

Elle est un bien que l’on partage

Car on sait que c’est plus sage.

 

Voilà la paix.

– Oui, mais…la guerre ?

Hélas ! La guerre,

C’est le contraire. »

 

Haïku

 

Lune de printemps givrée,

Couronnée

Comme un virus de Covid

 

Cinq haïku pour une année

 

La lune d’hiver

A sorti sa rivière

De pures étoiles

 

Immobile sur le pré,

Ecouter l’herbe pousser

En crissant…

 

Cerisier en blanc,

Bientôt en fruits rouge sang

Sabrés par mes dents !

 

Soleil au zénith,

Table ronde à parasol,

Bulles dans les verres…

 

Automne en forêt :

Cheveux roux des farfadets ?

– Vent dans les fougères !

 

Le 11/3/22

 

Mardi Gras à l’école

 

Ouh ! Qu’il fait froid cette année

En ce jour de Mardi Gras !

Vent du nord, nuages bas,

Marchons vite ou c’est l’onglée !

 

Mais l’école est bien chauffée,

Et comme c’est Carnaval,

On va préparer un bal

Ou chacun sera coiffé !

 

Voici du joli papier

A peinture, bien épais

En triangles découpés

A la taille qu’il fallait

 

Les enfants y font des pois

Ou des cercles de peintures

Ou des carrés, des rayures…

A chacun selon son choix

 

Puis chaque feuille est roulée

En cône, puis encollé,

Et quand la colle tient bien

Oh, les beaux chapeaux de fées,

De dames, de magiciens !

 

Il faut encore fixer

A chacun son caoutchouc

Qui sera la mentonnière,

 

Et voilà ! On peut danser,

Mais il faut danser tout doux

Avec de sages manières,

 

Sur de très lentes cadences,

Des danses des anciens temps

Enrichies de révérences…

En attendant le printemps

 

Le 1/3/22

Quatre haïku « Couleurs de nuits froides»

 

Quatre février :

Au Sud étoiles d’argent,

Croissant d’or à l’Ouest.

 

Nuit claire et glacée,

Blancs sapins craquants,

Astres d’argent et d’or pur.

 

Nuit glacée d’air pur,

Neige craquant sous mes pas,

Astres astiqués.

 

Pure nuit glacée,

Eclat d’astres astiqués,

Bise sur mes joues.

 

Le 15/02/22

 

Quatre haîku « Travailler dans le froid »

 

Pêcher en Ecosse

Sur la mer à trois degrés

Dans le vent d’hiver !

 

Trier le poisson

La nuit dans un hangar froid,

Les mains dans la glace…

 

Livrer les journaux

De minuit à six heures

L’hiver à vélo…

 

Après le travail au froid,

Mon T2 bien chaud

Devient un palais !

 

Le 8/02/22

 

Quatre haïku de chandeleur

 

Brille, Chandeleur !

(Imbolc en gaulois)

Les mois sombres sont finis !

 

Chandeleur :

Soleil d’or, lune d’argent,

Crêpes et pièces en main…

 

Chandeleur :

Le soleil reprend vigueur

Et les crêpes sautent !

 

Février :

Les crêpes sautent souvent

-Du moins jusqu’au mardi gras !

Trois haikus « Galette et crêpes de l’hiver »

 

A l’épiphanie,

Galette et couronnne :

Soleils d’or à la maison !

 

Galette en janvier,

Crêpes en février :

Forme et couleur du soleil !

 

Chandeleur :

Dehors les froides étoiles,

Dedans le soleil des crêpes.

Le 1/02/22

 

Quatre haïku « Jours mous de janvier 2022»

 

Deux janvier  tout mou :

Après une lune noire,

Le matin le plus tardif…

 

En ce neuf janvier trop doux,

L’arbre nu

Immobile pleure.

 

Nuit sous nuages,

Immobile et laiteuse

D’éclairage urbain.

 

Un dix huit janvier trop doux,

Sans soleil ni vent ni pluie,

Mou de brume.

 

Le 25/01/22

Le soir du solstice d’hiver

 

C’est aujourd’hui l’hiver.

Ce soir, la nuit est claire.

Nous aurons du grand froid

Pour quelque temps, je crois.

 

Les enfants sont ravis : du grand froid, quelle chance !

Un vrai temps de Noël, un vrai temps de vacances !

 

Le vent du Nord sussure

A travers la serrure.

 

Pour préparer Noël,

Il a fait le ménage :

Il a vidé le ciel

De ses moindres nuages

 

Et lustré une à une

Les étoiles et la lune.

 

Que leur éclat est pur !

Mais comme il gèle dur

Dehors !

Alors,

Ce soir, on reste à la maison :

Il fait si doux, il fait si bon

 

Décorer le sapin,

Accrocher les guirlandes,

Raconter des légendes

De forêts, de lutins,

 

Et du bon vieux monsieur en houppelande rouge

Qui glisse dans les cieux glacés où rien ne bouge,

En traîneau à clochettes et lampe de voyage,

Des cadeaux plein sa hotte pour les enfants sages.

 

Bouches rondes, magie et merveille !

Mais le conte est l’ami du sommeil,

 

Les yeux commencent doucement à se bâcher :

C’est le moment où la maison doit se coucher

 

Sans fermer les volets

( Les volets, on les met

Contre les grands vents de l’Ouest,

Pas pour la bise de Nord – Est )

 

Et l’on rêve, allongés,

Douillets et protégés,

En regardant les astres

A travers la fenêtre,

 

En écoutant siffler le vent,

Le vent glacial et persistant.

Demain les toits seront tout blancs.

L’hiver, Noël… Dormez, bonnes gens.

 

( décembre 2002, décembre 2013, décembre 2021 )

 

Le 17/12/21

Quatre haïku « Travailler aux intempéries »

 

Travailler dans un bureau

Et voir sur un toit voisin

Des couvreurs…

 

Tout le jour,

Travailller au vent d’hiver :

Oh rentrer le soir au chaud !

 

Coup de vent sur mer d’Iroise :

Aucun chalutier

Ne devrait pêcher.

 

Plein décembre sur mer d’Ecosse :

Un bateau-usine en pêche

Et ses Lorientais !

Quatre haïku « Autour du onze novembre »

 

Dix novembre à Lorient :

Ciel bleu, érables rouges

– Et demain ?

 

Mil neuf cent dix neuf :

La tour Eiffel a trente ans

– Elle a de la chance…

 

Onze novembre :

Armistice entre humains

– Mais les microbes…

 

Onze novembre :

Messe commémorative

– Avec chants bretons !

 

Le 12/11/21

 

Cinq haïku « Autour du premier novembre »

 

Samonios,

Halloween et Anaon :

L’entrée des temps irréels.

 

Magie d’Halloween,

Le temps régresse :

On passe à l’heure d’hiver !

 

Oh l’heure d’hiver,

Les matins plus clairs

Et les soirs vite étoilés !

 

Le deux novembre,

L’océan est gris

De tes cendres dispersées.

 

Le deux novembre,

Le ciel arrose de larmes

Les cimetières.

 

Le 29/10/21

 

Trois haïku « Lunes d’automne »

 

Reine de la nuit,

Brillante diva :

Lune d’automne.

 

A demi-voilée,

A demi-cachée :

Demi-lune en mi-octobre.

 

Lune d’automne,

Ton reflet sur l’océan

Le fait soupirer.

 

Trois haïku « Automne sur la côte bretonne »

 

Automne breton :

Derniers bains de mer,

Puis goûters au chaud !

 

Vacances d’automne :

Surfeurs noirs sur les flots gris,

Qui crient leur jeunesse !

 

Vacances d’automne :

L’enfant veut pêcher en mer

Avec son Papy.

 

Trois haïku « Feuilles d’automne »

 

Craquements d’automne

Des feuilles d’arbres

Et de mes vieux os…

 

De ses mains rougies,

Il a décoré le sol,

L’érable en automne !

 

L’érable en larmes

Agite ses mains rougies :

L’été est parti.

 

Le 22/10/21

Ma chère Bretagne

 

Elle est célèbre, la Toscane

Au ciel éternellement bleu ;

Mais je préfère ma Bretagne

En gris, en vert, en camaïeu.

 

Ici, pas d’hiver sibérien,

D’été méditerranéen :

Nos saisons, presque tout le temps,

Sont des variantes de printemps.

 

C’est vrai, le climat est pluvieux,

Mais nos prés, nos bois sont si verts !

Le crachin sur les chemins creux,

C’est la jouvence de la terre.

 

Quand soufflent nos vents nuageux,

Le mer prend les couleurs des cieux :

Des zones grises, noires, mauves

Sur fond bleu ou émeraude.

 

Quand se déchaîne la tempête,

Ciel et mer sont noir anthracite.

La mer bave blanc, sale bête

Aux terribles crocs de granite.

 

D’autres sont partis à Paris,

Ville-lumière où tout se gagne ;

Mais beaucoup reviendront ici

Car leur lumière est en Bretagne.

 

Le 8/10/21

 

 

Trois haîku pour La Lorientaise

 

Rivières de lait

Au pays des mamelons

Et des nourrissons…

 

Courir au travail,

Courir après son bambin,

Courir pour les seins…

 

Sans cheveux comme un bébé ?

Ils repousseront

Et je guérirai !

Le 1/10/21

3 haikus « hôpitaux par temps de Covid19 »

 

Boyaux déserts au néon :

Couloirs d’hôpital

Par temps de Covid

 

La Covid19

A vidé les hôpitaux

De leurs bénévoles

 

Ton âme a fui tes boyaux

Hôpital

Par temps de Covid19

 

Le 7/05/21

 

4 haikus nocturnes

 

Chaque nuit,

Vu de la même fenêtre,

Un ciel différent

 

Etoiles d’hiver

Silence immense

Air froid sur mes joues…

 

Pleine lune lisse

Et sans vent

Sur l’horizon de la mer

 

Disque blanc à l’est,

Disque rouge à l’ouest :

Soir de pleine lune en mars

 

Le 1/04/21

 

3 haikus hors-saison

 

Voir grandir

Les enfants de ses enfants

D’automne à été

 

Dix mille oiseaux pris

Dans le mazout gris

Mais plus un seul cri

 

Nature en été,

Culture en hiver :

Climat tempéré.

 

Le 5/3/21

 

3 haïkus « Prévention Covid »

 

Couvre-feu anti-Covid

« Mais vous resterez dormir ! »

– La Covid aussi !

 

Contre la Covid,

Point ne sert de couvre-feu

Si l’on ne dort pas chez soi !

 

Non, non, chers voisins :

Pas d’invitation

Avant les vaccins Covid !

 

4 haïkus « Nuit de janvier 2021»

 

« Couvre-feu » Covid :

-On peut contenter la nuit

Par la fenêtre !

 

Froid vif de janvier :

Nuit cloutée d’étoiles

Lustrées aux vents

 

Constellations de janvier :

Clous des pures nuits,

Lustrés de vents froids

 

Nuits du Capricorne :

Etoiles resplendissant,

Bijoux en rivière

 

Le 4/02/21

 

Trois haïkus « Pleine lune sur étang »

 

O pleine lune d’argent,

Reflet sur l’étang

Immobile et froid

 

Barque sur l’étang,

Amoureux des nuits d’été

Sous la pleine lune

 

Femme enceinte

Regardant la pleine lune

Et son reflet sur l’étang

 

Le 30/11/20

 

Trois haïkus « Masques covid19 »

 

Masques décorées :

L’Homme adapte sa culture

Au Covid19

 

Le bébé d’un an,

Malgré mon masque Covid

Comprend mon sourire

 

Passant dans les rues,

Le Covid masque vos bouches

Mais vos yeux sourient

 

Le 17/11/20

 

Trois haïkus

 

Soleil d’or

Comme les feuilles d’octobre

Et les têtes d’écoliers

 

Voir grandir

Les enfants de ses voisins

Et les arbres du quartier

 

Oh lune mouillée

Bogue aux piquants incertains

En brouillard d’automne

 

Le 9/10/20

 

Marseillaise anti-covid

 

Allons enfants de la Planète

La pandémie est arrivée

Contre nous, la terrible bête,

Le virus méchant s’est levé

Bis

 

On n’entend rien, on ne voit rien,

Pourtant, la covid, elle est là,

Elle vient jusque dans nos bras

Attaqué nos amis, nos familles

 

Aux masques citoyens !

Lavez-vous bien les mains !

Sortons, rentrons,

Mais respectons les bonnes distanciations !

 

Le 13/7/20

 

4 haïkus sur le covid19

 

Privés de nature,

De jardins publics, d’école

Oh covid19 !

 

Il est si petit

Et pourtant si malfaisant,

Le covid19 !

 

Dehors le covid,

Dedans les murs se resserrent

Sur des cris d’enfants…

 

Le 9/5/20

 

Haïku

 

Faucille rousse

Dans la nuit au froid coupant

Sur les cultures

 

Nous allons réussir

 

Nous allons réussir

Nous allons réussir

Ensemble

Unissant nos efforts

La barque nous la mènerons au port

Nous allons réussir

Nous allons réussir

 

Le 27/3/20

 

Trois haïkus « musique »

 

Musiques de Bach :

Structures de l’Univers,

Fractales du Temps

 

L’aigü d’un bagad :

Plonger nu dans l’eau glacée

– Le souffle coupé

 

Culture à vaches :

Chaque jour une heure ou deux,

Mozart à l’étable

 

Mer en tempête (petit canon à quatre voix)

 

Mer en tempête,

Nef qui plonge,

Et remonte

Vers les crêtes de la

Mer en tempête (etc)

 

Trois haïkus « montagne en hiver »

 

Montagne en hiver

Neige sur les sapins verts

Cerveaux aérés

 

Randonnée à skis

Silence des sapins blancs

Cerveau ressourcé

 

Randonnée à skis

On passe le col

– Oh vallée sous le soleil !

 

Le 24/02/2020

 

Trois haïkus « brume de mer »

 

Son haleine épaisse

Cache ses crocs de granite :

Mer en brume.

 

Entendre sans voir

Les cris d’un monstre marin :

Sa corne de brume !

 

Nuit de brume en mer :

Où donc est l’entrée du port

entre rouge et vert ?

 

Trois haïkus « lune glaciale »

 

Nuit d’hiver trop pure,

Pleine lune glaciale,

Oeil inquisiteur.

 

Oeil humide et roux,

La lune d’hiver répand

Ses larmes givrées.

 

Ere glaciaire :

Steppe, lune, gens, mammouths,

Tout est roux de froid.

 

(Pourquoi ce dernier haïku ? Parce que je prépare une série de conférences sur la préhistoire, dont une sur les Néandertaliens qui, du moins ceux d’Europe, avaient en commun avec les mammouths… un gène d’adaptation au froid, codant entre autres caractères la rousseur ! Quand je saurai les dates de mes conférences, je vous dirai où et quand…)

 

Trois autres haïkus

 

Lâcher les écrans,

Contempler la nuit d’hiver

En brillant Verseau !

 

Février :

Enfants bien emmitouflés

Courant sur la plage !

 

Pression

Trop basse dans l’atmosphère,

sans relâche en mes vaisseaux !

 

Le 10/2/2020

 

Trois haïkus du Verseau

 

Brillants astres du Verseau,

Quand la lune est noire

Veillez sur nos lits !

 

Lande désertée,

Aux jours courts, gours, sourds,

Givrés de brouillard.

 

Chandeleur,

Pièces, crêpes, astres ronds,

Regain d’éclat de l’hiver !

 

Le 31/01/2020

 

Trois haïkus « Sons d’hiver »

La nuit d’hiver pleut à plat,

Ma chaudière assure,

Mon crayon écrit .

Grand silence blanc

Fait de micro-crissements :

Le ciel chute en neige.

Vent de Sibérie

Qui siffle dans la serrure

Sa chanson glacée.

 

Trois autres haïkus d’hiver

Galette en janvier

Ronde comme le soleil :

Réveil partagé.

Couteaux de l’hiver

Lancés par le vent du nord

Sur mes yeux plissés.

Sans feu sous la neige

Dans la nuit aux cris féroces :

Age des Trottoirs.

 

Il dort

Il dort

Il rêve

Il laisse son corps

Il se délivre il se libère

Il plane, immobile bonheur

Il vole dans l’obscur ailleurs

Tel l’oiseau dans la nuit du ciel

Tel l’ange dans les limbes sombres

Dans le fluide originel

Dans le chuintement de l’ombre

Avec les ailes ancestrales

Les ailes d’ailes prénatales

Mars 2003 – remanié le mercredi 31 mai 2003

 

Le 24/01/2020

 

Quatre haïkus d’hiver

 

En mer la bouée

Dans la nuit d’hiver souffre

D’isolement lourd

 

Bretagne en tempête :

Sifflements et grondements,

Noir et blanc.

 

Oh la lande nue,

Les jours courts, sourds, gourds,

Et le vent tout noir !

 

Neige, sapins verts,

Nuit bleue, houppelande rouge,

Clarté des bougies !

 

Solstice d’hiver (chanson)

Refrain :

Solstice d’hiver :

Dans la froidure et la nuit,

Défi de lumière,

Chaleur, verdure et magie.

 

Couplet 1 :

O vie des sapins

Si verts sous la neige !

O cris des gamins :

Noël, ô merveille !

 

Refrain

 

Couplet 2 ;

O joie des petits

Qui croient au papy

Du rêve et du gel :

Le père Noël !

 

Refrain

 

Couplet 3 :

Guirlandes en rue

Brillant dans la nuit,

Chalands au vent dru

Courant les boutiques.

 

Refrain

 

Couplet 4 :

Qu’importent la pluie,

Le vent, la tempête :

Pour grands et petits,

Plus forte est la fête !

 

Refrain

 

Couplet 5 ;

Bougies, petits plats,

Cadeaux, feu dans l’âtre :

C’est beau, cette nuit

– On dîne en famille !

 

Refrain

 

Couplet 6 :

Joyeux Nouvel An

De givre et de bise,

Ciel bleu, chemin blanc,

Visite à Mamie.

 

Refrain

 

Couplet 7 :

Le houx et le gui

Décorent la porte.

« Hou ! Quel froid dehors !

Entrez, mes chéris… »

 

Final :

Solstice d’hiver,

Solstice d’hiver !

 

Extrait de « Poèmes enchanteurs pour les enfants de tous âges »

 

Le 16/12/19

 

Trois haïkus de Saint-Nicolas

 

Bon Saint-Nicolas,

Offre des patins à glace

Aux enfants d’Alsace !

 

La Saint-Nicolas

Fait scintiller les étoiles

Et les yeux d’enfants.

 

Pour Saint-Nicolas,

La fête du Téléthon

Brave froid et vent !

 

Vendredi 6 décembre 2019

 

Saint-Nicolas multimédia

(Quatre couplets, d’après le texte en français de Per-jakez Hélias « Santig Du de Cornouaille » dans la magnifique Cantate du Bout du Monde dont la musique est de Jef le Penven – Il en existe une version sur vinyle et une autre sur C.D., les deux difficiles à trouver, sauf peut-être à Coop-Breizh?)

 

C’est aujourd’hui Saint-Nicolas

Et j’en connais un qui cartonne :

L’animateur multimédia

Au P.L.L. du Polygone.

 

C’est notre bon Saint-Nicolas !

Le Santa-Klaus multimédia.

Mais c’est un saint sans religion,

Ouvert à toutes opinions,

 

Qui fait des heures supplémentaires

Et ne demande pour sa peine,

Offerte à l’heure du goûter,

Qu’une galette de Pont-Aven.

 

 

 

Dans l’espace multimédia

Où officie Saint-Nicolas,

Un migrant qui apprend à lire

Vient quelquefois l’après-midi.

 

Nico lui montre à se servir

De la souris et de l’ordi

Puis va chercher sur internet

Un site « français langue étrangère ».

 

Un an plus tard le gars sait lire

Et parle français couramment :

Il se forme pour devenir

Un ouvrier du bâtiment.

 

 

Ah! Voici le bus P.M.R. !

Nicolas est un vrai père :

Il descend au rez-de-chaussée

Pour accueillir un grand blessé.

 

Il prend l’ascenseur avec lui !

Puis il le roule jusqu’ici,

Il lui enlève son manteau

Car il fait bon dans le bureau,

 

Puis lui prépare son ordi,

En main lui donne la souris,

Et l’aide à taper à l’envi

Des textes pleins de fantaisie.

 

 

Dans l’espace multimédia,

On fait le journal du quartier,

Et Nicolas est toujours là

Pour nous aider à le taper.

 

Il est comme ça, Saint-Nicolas !

Alors, n’oublions pas sa fête,

Car s’il en a plein dans la tête

Des octets et des méga,

 

Il n’oublie pas que c’est pour nous

Qu’il accomplit tout ce travail.

Voilà pourquoi ce s’rait durail

De n’ne pas lui faire un p’tit coucou !

 

Vendredi 6 décembre 2019

 

Hommage républicain

Rendons hommage à nos amis

Qui célébraient si bien la vie,

Tous nos amis en Liberté,

Egalité, Fraternité,

Laïcité, assassinés !

Et face aux monstres de la mort,

Vivons plus fort !

Et face aux monstres de la mort,

Chantons plus fort !

Fin janvier 2015 – dimanche 22 novembre 2015

Ce sont les paroles d’une chanson à une seule voix . Si vous voulez la musique, demandez-la par réponse à cette page, je l’écrirai à la main et Nicolas la scannera pour la mettre en pièce jointe, comme nous avons fait pour le choeur à quatre voix « Plus jamais ça ».

Le 15/11/19

 

Haïku

Mélangés sous terre

Ils auront toujours vingt ans :

« der des der »

 

« Plus jamais ça »

(paroles d’un choeur que j’ai composé pour quatre voix mixtes : soprane, alto, ténor et basse, un peu dans le style de la grande messe en ut de Mozart, mais plus facile)

Oh désastre !

Sonne, glas !

Oh désastre !

Oh misère

de la guerre,

de ses affres !

Sonne, glas,

Sonne, glas !

Oh détresse,

Oh tristesse !

Tous ces hommes mutilés,

Tous ces hommes enterrés !

Sonne, glas !

Sonne, glas !

Hélas ! Quelle misère !

Hélas ! La grande guerre !

Plus jamais ça !

La « der des der « !

Hélas ! Oh quel enfer !

Hélas ! Oh quel enfer !

Plus jamais ça !

Plus jamais ça !

Plus jamais ça !

Le 8/11/19

 

Automne : trois haïku optimistes

 

Automne en forêt :

Cheveux roux des farfadets ?

– Vent dans les fougères !

 

Oh feuilles d’automne,

Avec vos couleurs variées

– Dans la boîte aux lettres !

(écrit à une époque où la feuilles d’impôts (sur le revenu, foncier, taxe d’habitation, redevance pour l’audiovisuel…) avaient chacun sa couleur.)

 

Douceurs d’Halloween

Données en début de nuit

Aux lutins en fête

 

Automne : deux haïku tristes

 

En mer la bouée

Dans la nuit d’automne souffre

D’isolement lourd

 

Faible lune noire

Seule en ce silence

De l’automne

 

Automne : haïku triste traduit du japonais

Suspendues dans la nuit

La poche de perfusion

Et la lune blanche

Sumitaku Kenshin (1961 – 1987) mort à 26 ans d’un cancer après dix ans de lutte contre cette maladie

Précisions :

Dans le haïku japonais, la lune blanche est généralement associée à l’automne et l’automne est associée au deuil.

D’autre part, au Japon les perfusions anti-cancer sont généralement violettes ou mauves, couleur complémentaire du blanc .

Et il me semble que la couleur du deuil au Japon est le blanc (si je ne me trompe pas) .

 

Grand deuil

Oh ! Pourquoi donc êtes-vous morts ?

Oh ! Pourquoi donc ce coup du sort ?

Oh ! Vous survivre en solitude !

Oh ! Tout est gris et tout est rude !

Oh ! Le silence de la nuit !

Oh ! Cette absence dans vos lits !

Oh ! La maison est un cercueil !

Oh ! Si profond reste le deuil !

Seul(e), se coucher en désespoir !

Seul(e), étouffer de rêves noirs !

Seul(e), se réveiller en hurlant !

Seul(e), gémir sur le temps d’avant !

Oh ! En ayant si mal dormi,

Oh ! Comment affronter la vie ?

Oh ! Vouloir vous joindre sous terre !

Oh ! Chaque jour au cimetière.

Puis, passer de meilleures nuits,

Puis, retrouver de l’énergie,

Puis, dans les chambres faire un tri !

Puis, renouer avec la vie.

Ce sont les paroles d’un choeur que j’ai écrit pour quatre voix mixtes, sans instrument, un peu dans le style d’un psaume de Mendelssohn mais plus facile à chanter. Si vous m’envoyez votre adresse postale, je vous enverrai la partition.

 

Le 25/10/19

 

Retrouvailles d’automne

 

Ce matin, dans ma rue, l’air sent bon la rosée,

Un zeste de fumée, les odeurs composées

Des jardins en octobre et leur saveur fruitée,

Sur le trottoir, des feuilles mortes écrasées,

Et puis, sur l’avenue, les gaz d’échappement,

Les châtaignes grillées d’un marchant ambulant,

Les fenêtres des cuisines d’un restaurant

– Et je pleure de joie :

Quatre ans sans odorat (je ne sais pas pourquoi)

Le voici revenu, je ne sais pas comment !

 

(écrit le 19 novembre 2009)

 

Trois haïku d’automne

 

Pommes du voisin

Contre un panier de marrons :

L’automne a du bon !

 

Automne en forêt :

Cheveux roux des farfadets ?

– Vent dans les fougères !

 

Soir d’automne :

Les oiseaux dorment au nid,

La chorale chante en salle.

 

Le 18/10/19

 

Trois haïku nocturnes

 

Contempler la nuit d’automne,

Fermer les volets

Et les paupières

 

Chaque nuit d’automne

Voir la lune ou son absence

Avant de dormir

 

Volets

Paupières de la chambre

Nuit de pleine lune

 

Deux haïku de septembre

 

Septembre à Groix

Lumière d’or

et mer d’émeraude

 

Septembre breton

Chaque bain de mer

prolonge l’été

 

Deux haïku de deuil

(au Japon, la fête des morts a lieu en septembre)

 

Obsèques fœtales

L’aube n’a laissé qu’un trou

qui me tord le ventre

 

Sous mes bras crispés

Blancs comme un désert de draps

mon ventre orphelin

 

Poème en un seul alexandrin

Oh le deuil des enfants qu’on n’a pas pu avoir !

 

Le 20/9/2019

 

A votre sobriété !

 

N’oubliez pas, mes chers amis,

que les cafés servent aussi

Des boissons non alcoolisées :

C’est bien meilleur pour la santé.

N’hésitez pas à demander

Chocolat chaud, thé ou café,

Ou, pour une meilleure nuit,

Tilleul, verveine ou camomille.

Pour ceux qui veulent boire frais,

Il y a les eaux, sirops et laits,

Les jus de fruits crus, les sodas

et les boissons à la cola .

La gorge ainsi désaltérée,

vous pourrez prendre le volant

Sans craindre la maréchaussée

Ni provoquer un accident .

La liste n’est pas terminée,

A vous de vous y essayer.

Les boissons non alcoolisées :

Tout un domaine à explorer !

(Mai 2018)

 

Trois haïku d’août

 

La mouche sans but

Zonzonne tous azimuts !

Viens, orage d’août !

 

Août sur les ronciers ;

Après la pluie le soleil :

Oh l’odeur des mûres !

 

Oh nuit du quinze août !

Après le feu d’artifice,

Les météorites !

 

Trois haïku d’été dans la région lorientaise

 

Chaleur, bus des plages :

Mamans aux couleurs d’Afrique,

poussettes, sourires…

 

Plongeons interdits

Des murailles de Port-Louis :

L’été des ados !

 

Nuit d’été à Groix :

Fraîche mer, voix de bouées,

Phares, Voie Lactée…

 

Le 2/8/2019

 

Trois haïku sous-marins

Cheveux des rochers

Dans la mer claire ondulant

Au gré des courants

 

Mer amniotique

Scaphandriers aux cordons

Dans l’obscurité

 

Epave en mer

H.L.M. pour les poissons

A vingt mètres au fond

 

Nuit d’été

Sous une immense nuit dété

Oh s’allonger sur un grand pré

Tout de lucioles piqueté

Oh contempler la Voie Lactée

Tous ces milliards de galaxies

Se pénétrer de l’Infini

Se diluer dans l’Ether flou

Dans l’univers, dans le grand Tout !

 

Le 26/07/19

 

Le rap du donneur de sang

Même si je suis très sage,

Bien assis dans mon relax

Qualité top médical,

Chouchouté par l’hôpital,

Que mon bras ne bouge pas

(Dans mon gras, l’aiguille est là,

Sous son pâle sparadrap)

C’est la fête dans ma tête.

 Je répète : C’est la fête !

Coule, coule, source rouge,

Cours, cours, bouge, bouge

C’est la vie que tu charries,

C’est la vie, c’est mon amie !

Danse dans les secoueurs

Aux cadences de rappeurs,

Danse, danse de bonheur,

Dans ta robe de couleur,

Dans mon corps et dans mon cœur !

Tcha-tcha-tcha, ouais, tcha-tcha-tcha !

(D’un seul bras, ouais, d’un seul bras)

C’est la fête, je vous dis !

J’ai une pêche inouïe,

Veines, tête réjouies,

Et dès que j’en ai fini,

(« Au revoir, mille mercis ! »)

J’ai droit au cola gratuit

Prescrit par la Faculté

A ma santé !

(Octobre 2008)

 

Trois haïku « Eté en mégapole »

 

Dans la ville immense,

Soir d’été sur ma loggia

Avec des amis

 

Dans la ville immense,

L’été sur notre loggia,

Nos petits dans leur piscine.

 

Soir dété au parc :

Arbres frais, couchers d’oiseaux

Et lever de lune.

 

Trois haïku « camping »

 

Oh mettre les voiles

Vers un camping mille étoiles !

Oh nuits sous la tente !

 

Dîner sous la tente

-Un peu de terre se lève :

En sort une taupe !

 

Etoiles d’été,

Lucioles du pré,

Phares et bateaux lointains…

 

Le 12 juillet 2019

 

Trois haïku d’été

 

Nuages d’été

Chantilly sur bleu intense

Dessert frais sur nappe

 

Chaude nuit d’été

Aux fenêtres du quartier

Des bruits de sommier

 

Orange

Concert sous la nuit dété

Et dessert givré

 

Le 31 juin 2019

 

 

LA  PAIX

 

« La paix est une femme enceinte

A qui son compagnon sourit.

Elle est deux espérances jointes

Pa l’amour et pour la vie.

 

La paix est une cour d’école

Avec des rires et des jeux,

Avec des cris, des courses folles

Et des chants d’enfants heureux.

 

La paix est un jardin public

Où chacun peut venir sans peur,

Où rien ne blesse ni ne pique,

Où chaque geste est une fleur.

 

La paix est un vaste pays

Où il n’y a que des amis.

Elle est un bien que l’on partage

Car on sait que c’est plus sage.

 

C’est ça, la paix.

« Mais… quoi, la guerre ?

-Hélas ! La guerre,

C’est le contraire. »

 

Janvier 2017 – juin 2019

 

Trois haïku de juin

 

Un arbre sait-il

Qu’on coupe le tronc

De l’arbre voisin ?

 

Marcher en forêt,

Nager en mer agitée,

Chanter à plein chœur !

 

Soir de juin en fleurs

-Tous rentrés, volets fermés !

C’est l’heure d’été…

 

Le 14 juin 2019

 

Maman

Maman

Toi qui créas ma vie au péril de la tienne,

Qui pour me faire naître souffris mille peines,

Que je te dois d’amour

Depuis mes premiers jours !

Quand j’étais un bébé tu étais ma déesse,

Tu m’avais créé un monde de tendresse

Et tu régnais sur tout :

Mon berceau, mon papa, puis plus tard ma nounou,

Et tes bras merveilleux demeuraient les plus doux

Ton nom fut le premier

Que je sus prononcer

(Après « Papa »

Comme il se doit)

Et plus tard, à l’école,

Lorsque j’avais besoin d’un peu de réconfort,

Quel était donc le nom que je disais pleurant ?

Nul autre que «Maman »

Depuis lors j’ai grandi,

J’ai quitté le doux nid,

Et puis j’ai fait ma vie :

L’amour, je l’ai transmis

A mes très chers petits

Pourtant, toujours il nous relie :

Parfois je vais fleurir ta tombe au cimetière,

Te raconter ma vie, mes joies et mes misères,

Et avant de mourir,

En mon dernier soupir,

C’est encore ton nom que je prononcerai,

Et je te rejoindrai,

Maman

1979 – 1988 – 2019

 

Cinq  haïku  sur le mois d’avril :

 

Oh beaux jours d’avril,

Senteurs vertes des chemins

Sous le frais ciel bleu !

 

« ao » en japonais :

Si long à dire en français !

En breton c’est « glaz » !

 

Les œufs dans les nids

Sont des promesses

Qu’on doit respecter

 

Une nuit par an

Il grêle comme des ceufs

En chocolat !

 

L’œuf qui  tient debout

Au prix d’en casser un bout

N’est  plus un vrai œuf

 

Tous écrits en avril 2019

 

Œuf

Oh

pouvoir

par un miracle

voir dans l’oeuf

que la poule couve

son si adorable

petit poulet

jaune

 

 

Dors mon petit ange

 

Dors mon petit ange, ô mon nouveau-né,

Dans ton berceau blanc tendrement orné

De tulle léger tel un pur nuage

Pour protéger ton si petit âge,

Tes trois kilos de pâle beauté

De fragiles os, de naïveté.

 

A qui souris-tu  en ton doux sommeil ?

A tes soeurs et frères restés au ciel

Au bord des ruisseaux de lait et de miel ?

 

Oh ! Quelle est cette ombre sur ton minois ?

Ne t’attriste pas :

Tu les reverras.

Bientôt  ils naîtront, oui, tout comme toi !

 

( mars 2019, printemps des poètes sur le thème « La beauté »)

 

La  grue du port

La grande vieille grue rouillée

Travaillant au port de Lorient

Grinçait se grave mélopée

Venue d’on ne sait quel orient

 

(Automne 2014)

 

Voici cinq haîku sur la pleine lune du 21 janvier 2019

Lune ronde O
O ses rayons sur mes nerfs
O nuit sous tension

R-r-r-ronflements
Lune sur mes nerfs
Nuit sans r-r-repos

J’ai pas voulu ça
C’est la lune qu’était pleine
Et qui m’énervait

O ! la pleine lune
un 21 mars :
Pêche à pied !

Marée de 115 :
pouls à 80,
tension à 17 !

 

Trois haîku traduits du japonais, sur la pleine lune en général

Lune ronde
À faire le tour de l’étang
la nuit entière

Matsuo Bashô
(1644 – 1694 – le plus grand de tous les haîjin japonais, donc mondial)

Un chien
aboie au bassin
Nuit de pleine lune

Bushi (1888 – ? )

La moto
serrée entre mes cuisses
sous la pleine lune de printemps !

Masaki Yuko
( née en 1952 )

Quatre haîku sur la lune en avril 2019 :

Lune noire
En pudeur elle se cache
Le silence dort

(Nuit du 5 au 6 avril 2019)

Faible lune noire
Vigueur verte du printemps
Harmonie

(Samedi 6 avril 2019)

Tremblantes étoiles,
craignez-vous la lune rousse,
faucille givrée ?

(Nuit du 9 au 10 avril 2019)

Etoiles cachées,
craignez-vous la lune rousse,
faucille givrée

(Nuit du 10 au 11 avril 2019)

Publié le 12 mars 2019

 

La Liberté

Face à la peur, face aux tyrans

La Liberté, cheveux aux vents

Courageuse et déterminée

Chantait, la gorge déployée

Juin 2012 – mars 2019

 

Haîku

Viens

Tout le monde sera là

On compte sur toi

2016

Publié le 8 mars 2019

24 réponses
    • yvonne meunier
      yvonne meunier dit :

      Merci Julien de m’encourager, et vous pouvez trouver dans les médiathèques de Lorient quatre livres que j’ai publiés.
      Yvonne

      Répondre
  1. farid
    farid dit :

    C’est léger, sucré et très jolie ! merci ! choukran ! trugarez vraz pour le soin !

    « Face à la peur, face aux tyrans
    La Liberté, cheveux aux vents
    Courageuse et déterminée
    Chantait, la gorge déployée » LIBERTAD !!!! 🙂

    Répondre
    • yvonne meunier
      yvonne meunier dit :

      merci Farid de m’encourager, et je me souviens bien de cette soirée de slam dans un café il y très longtemps !

      Répondre
  2. farid
    farid dit :

    Pour Yvonne

    Etre libre et vibrer a la bonne fréquence c’est l’idée
    respire l’air pur laisse toi guider, idée autour de laquelle on est soudé ;
    on assimile Mère Nature à une divinité
    argent argent tout le temps !
    ton dernier couché de soleil c’était quand !?
    L’ennemi c’est le manque d’unité, l’ennemi c’est le manque de clairvoyance et de lucité,
    l’ennemi c’est la bêtise et l’ennuie, l’inertie le silence complice et le mépris,
    in challah je préserve mon karma, je met mon destin dans les mains de Gautama
    que Padmasambhava le Bouddha me prenne par la main
    et m’emmène dans les champs purs d’Amithaba ! 🙂 Bisou !

    Répondre
  3. Louis
    Louis dit :

    C’est une rêverie que cette promenade poétique !
    Telle une invitation aux ressentis de ces espaces familiers qui nous habitent tous,
    Je me suis senti au-dessus de moi-même.
    Ce court instant d’euphorie quand la maman cajole son ventre, protecteur d’une nouvelle conscience me fait rêver …
    Quelle belle récréation que la lecture de ces monologues intérieurs.

    Répondre
    • yvonne meunier
      yvonne meunier dit :

      Merci Louis, mon voisin à l’espace multimédia, très érudit et très poète !
      Nous nous reverrons peut-être en ville à une conférence, comme c’est déjà arrivé.
      Yvonne

      Répondre
    • yvonne meunier
      yvonne meunier dit :

      Merci Noëlle de m’encourager, et vous pouvez trouver dans les médiathèques de Lorient quatre livres que j’ai publiés : deux recueils de nouvelles et deux recueils de poésie.
      Yvonne

      Répondre
    • yvonne meunier
      yvonne meunier dit :

      Merci Saiko de m’encourager, et vous pouvez trouver mes livres (deux recueils de poésie et deux recueils de nouvelles) dans les médiathèques de Lorient et de certaines autres communes bretonnes.
      Yvonne

      Répondre
  4. Adèle
    Adèle dit :

    Vos poèmes sont inspirant, réalistes, laissant penser, j’aime beaucoup le format haïku, surtout après avoir eu droit à des explications 🙂
    Merci et je vous souhaite de continuer 🙂

    Répondre
  5. Louis
    Louis dit :

    Bonjour Yvonne ! Ce qui me surprend c’est que la mort dans un de tes poème une fin en soi. Alors que le moment présent est infini ! Tes poèmes sont très agréables à lire ! A bientôt à l’espace multimédia

    Répondre
    • Yvonne
      Yvonne dit :

      Merci Louis de m’encourager!
      Je pense que tu fais allusion au poème « Deuil », mais en fait à la fin du poème la personne en deuil renoue avec la vie. C’est tout le processus du deuil que j’ai voulu mettre en poésie, de son début jusqu’à sa fin.
      A bientôt !
      Yvonne

      Répondre
    • Yvonne
      Yvonne dit :

      Merci Isabelle de m’encourager. Au total j’ai publié quatre livres, deux recueils de poésie (un enfants, un adultes) et deux recueils de nouvelles (un républicaines., l’autre d’anticipation). On peut trouver certains de ces livres dans de nombreuses médiathèques bretonnes.
      Pour en savoir plus sur moi, tu peux interroger les réseaux sociaux… Merci encore!
      Yvonne

      Répondre
    • Yvonne
      Yvonne dit :

      Merci Anna-Gwenn. J’espère que vous continuerez à me lire. En descendant sur ma page, qui commence à être extrêmement longue, vous remonterez dans le temps et dans les saisons. En effet, j’essaie toujours de coller à l’actualité ou à la saison en cours. Cela me réconforte de voir que mes poèmes font du bien aux gens !

      Répondre
  6. isabelle
    isabelle dit :

    Ciel très sombre,
    Très forts torrents de larmes
    Tous, tu nous quittes.

    Lumière, soleil
    Dans nos cieux, tu brilles
    Dans nos cœurs, toujours

    Soleil de nos jours
    Étoile de nos soirées
    En nous, tu restes

    Astre brillant
    Par ton talent, ta bonté
    Modèle à suivre

    Répondre

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