Poésies – Champs urbains
Par Yvonne Meunier
Demandez mes livres dans les médiathèques municipales de Lorient et de nombreuses autres villes bretonnes : poésie pour enfants, poésie pour adultes, nouvelles…
Pour ceux qui ne connaissent pas les principes du haïku, je vous invite à lire un texte de présentation, en cliquant ICI
Trois haïku pour les 6 et 9 août
Eclairs et chaleur
Des six et neuf août
Ont incinéré l’été
Pluies noires
Sur un tombeau collectif
Vitrifié en un éclair
Les six et neuf août
Le temps d’un éclair
L’inoubliable
Quatre haïku « Plages en été »
Dimanche d’été breton :
Beach-volley,
Limonade et bain de mer…
Paris-Plage ?
Le sable est gratuit
Mais la piscine est payante !
Oh l’été breton,
Les châteaux de sable
Et les bains de mer qui monte !
Sur le sable chaud
La mer d’été monte :
Oh se baigner dans ce bleu !
Le 8 juillet 2022
Quatre haïku de l’éphémère
Blancheur du lilas,
Pureté du samouraï,
Jeunesse éphémère…
Le chant de CETTE forêt
Et de CE moment
Restera unique.
Savourons chaque saison
De chaque année :
Chacune est unique.
Les chants des oiseaux de mai
Sont éphémères
– Et les espèces ?
Quatre haïku « Bois du Ter en mai »
Autobus en mai
Avec des amis
Vers les bois fleuris du Ter !
Bois du Ter en mai :
Les sentiers fleuris
Et les arbres pleins de nids !
Lâchons nos écrans :
Allons voir Le Ter en vrai
Son vert, ses oiseaux !
Mai au Ter est un concert
D’oiseaux et de vent
Sur les arbres verts !
Printemps des poètes 2022 : Deux textes écrits et déclamés au Chaudron bavard de la médiathèque de Kervénanec, dont le thème était le « Nous »
Premier texte : Nous, les gens d’âge mûr
Nous, les gens d’âge mûr, nous avons intérêt à prendre soin des enfants et des jeunes, à leur transmettre notre expérience et notre affection, car lorsque nous serons très vieux, ce seront eux qui seront adultes, qui prendront soin de nous et de la planète.
Et nous avons intérêt, nous les humains de tous âges, à bien la soigner, noter planète, à ne pas la brutaliser : Elle pourrait se venger, devenir invivable pour nous, les humains, ainsi que pour tous les mammifères dont nous, les humains, faisons partie, et aussi pour tous les animaux dont nous, les mammifères, faisons partie, et même pour les autres formes de vie, les végétaux, les champignons qui ne sont pas classés dans les végétaux, les blobs, les virus, qui ne sont pas des animaux mais qui sont des êtres vivants, comme nous les êtres humains d’âge mûr et de tous âges, nous les singes (mais oui, tous les humains sont des singes), nous les mammifères, nous les animaux vertébrés, nous las animaux tout court.
Car tout est lié sur notre planète : même le règne minéral et le règne du vivant sont liés, et la bonne forme de l’un dépend de la bonne forme de l’autre.
Si, par exemple, nous les humains, utilisons trop d’explosifs, nous risquons de perturber le règne minéral, de provoquer des séismes et des éruptions volcaniques, qui à leur tour provoqueront un changement climatique global, et tout le règne du vivant en souffrira, dont nous les animaux, dont nous les animaux vertébrés, dont nous les mammifères, dont nous les singes, dont nous les humains de tous âges et toutes couleurs, Blancs, Noirs, Jaunes, Rouges d’Amérique, Bleus (Ah non, ça, ce sont les Schtroumpfs), Verts (Ah non, ça, ce sont les Martiens) et toutes les nuances de Bruns…
Alors, compris, les gens d’âge mûr ? Oui, nous, dont moi…
Deuxième texte : Chanson « Nous avons réussi »
Nous avons réussi,
Nous avons réussi !
Ensemble, unissant nos efforts,
La barque nous l’avons menée au port.
Nous avons réussi,
Nous avons réussi !
Ce ne fut pas toujours aisé.
Nous aurions même pu échouer
Si nous n’avions pas tant ramé,
La peau des mains parfois cramée,
Sur la mer pas toujours jolie,
Quand la météo se durcit,
Que le ciel se met à gronder
Ou les vagues à déferler.
Mais tous ensemble on est plus forts !
Et si l’un d’entre nous flanchait,
Tous les autres l’encourageaient
A tenir le coup jusqu’au port.
Enfin nous sommes arrivés.
La barque , elle est bien amarrée.
Ca y est, on peut se reposer,
On peut manger, boire et chanter :
Nous avons réussi,
Nous avons réussi !
La paix
La paix est une femme enceinte
A qui son compagnon sourit.
Elle est deux espérances jointes
Par l’amour et pour la vie.
La paix est une cour d’école
Avec des rires et des jeux,
Avec des cris, des courses folles
Et des chants d’enfants heureux.
La paix est un jardin public
Où chacun peut venir sans peur,
Où rien ne blesse ni ne pique,
Où chaque geste est une fleur.
La paix est un vaste pays
Où il n’y a que des amis.
Elle est un bien que l’on partage
Car on sait que c’est plus sage.
Voilà la paix.
– Oui, mais…la guerre ?
Hélas ! La guerre,
C’est le contraire. »
Haïku
Lune de printemps givrée,
Couronnée
Comme un virus de Covid
Cinq haïku pour une année
La lune d’hiver
A sorti sa rivière
De pures étoiles
Immobile sur le pré,
Ecouter l’herbe pousser
En crissant…
Cerisier en blanc,
Bientôt en fruits rouge sang
Sabrés par mes dents !
Soleil au zénith,
Table ronde à parasol,
Bulles dans les verres…
Automne en forêt :
Cheveux roux des farfadets ?
– Vent dans les fougères !
Le 11/3/22
Mardi Gras à l’école
Ouh ! Qu’il fait froid cette année
En ce jour de Mardi Gras !
Vent du nord, nuages bas,
Marchons vite ou c’est l’onglée !
Mais l’école est bien chauffée,
Et comme c’est Carnaval,
On va préparer un bal
Ou chacun sera coiffé !
Voici du joli papier
A peinture, bien épais
En triangles découpés
A la taille qu’il fallait
Les enfants y font des pois
Ou des cercles de peintures
Ou des carrés, des rayures…
A chacun selon son choix
Puis chaque feuille est roulée
En cône, puis encollé,
Et quand la colle tient bien
Oh, les beaux chapeaux de fées,
De dames, de magiciens !
Il faut encore fixer
A chacun son caoutchouc
Qui sera la mentonnière,
Et voilà ! On peut danser,
Mais il faut danser tout doux
Avec de sages manières,
Sur de très lentes cadences,
Des danses des anciens temps
Enrichies de révérences…
En attendant le printemps
Le 1/3/22
Quatre haïku « Couleurs de nuits froides»
Quatre février :
Au Sud étoiles d’argent,
Croissant d’or à l’Ouest.
Nuit claire et glacée,
Blancs sapins craquants,
Astres d’argent et d’or pur.
Nuit glacée d’air pur,
Neige craquant sous mes pas,
Astres astiqués.
Pure nuit glacée,
Eclat d’astres astiqués,
Bise sur mes joues.
Le 15/02/22
Quatre haîku « Travailler dans le froid »
Pêcher en Ecosse
Sur la mer à trois degrés
Dans le vent d’hiver !
Trier le poisson
La nuit dans un hangar froid,
Les mains dans la glace…
Livrer les journaux
De minuit à six heures
L’hiver à vélo…
Après le travail au froid,
Mon T2 bien chaud
Devient un palais !
Le 8/02/22
Quatre haïku de chandeleur
Brille, Chandeleur !
(Imbolc en gaulois)
Les mois sombres sont finis !
Chandeleur :
Soleil d’or, lune d’argent,
Crêpes et pièces en main…
Chandeleur :
Le soleil reprend vigueur
Et les crêpes sautent !
Février :
Les crêpes sautent souvent
-Du moins jusqu’au mardi gras !
Trois haikus « Galette et crêpes de l’hiver »
A l’épiphanie,
Galette et couronnne :
Soleils d’or à la maison !
Galette en janvier,
Crêpes en février :
Forme et couleur du soleil !
Chandeleur :
Dehors les froides étoiles,
Dedans le soleil des crêpes.
Le 1/02/22
Quatre haïku « Jours mous de janvier 2022»
Deux janvier tout mou :
Après une lune noire,
Le matin le plus tardif…
En ce neuf janvier trop doux,
L’arbre nu
Immobile pleure.
Nuit sous nuages,
Immobile et laiteuse
D’éclairage urbain.
Un dix huit janvier trop doux,
Sans soleil ni vent ni pluie,
Mou de brume.
Le 25/01/22
Le soir du solstice d’hiver
C’est aujourd’hui l’hiver.
Ce soir, la nuit est claire.
Nous aurons du grand froid
Pour quelque temps, je crois.
Les enfants sont ravis : du grand froid, quelle chance !
Un vrai temps de Noël, un vrai temps de vacances !
Le vent du Nord sussure
A travers la serrure.
Pour préparer Noël,
Il a fait le ménage :
Il a vidé le ciel
De ses moindres nuages
Et lustré une à une
Les étoiles et la lune.
Que leur éclat est pur !
Mais comme il gèle dur
Dehors !
Alors,
Ce soir, on reste à la maison :
Il fait si doux, il fait si bon
Décorer le sapin,
Accrocher les guirlandes,
Raconter des légendes
De forêts, de lutins,
Et du bon vieux monsieur en houppelande rouge
Qui glisse dans les cieux glacés où rien ne bouge,
En traîneau à clochettes et lampe de voyage,
Des cadeaux plein sa hotte pour les enfants sages.
Bouches rondes, magie et merveille !
Mais le conte est l’ami du sommeil,
Les yeux commencent doucement à se bâcher :
C’est le moment où la maison doit se coucher
Sans fermer les volets
( Les volets, on les met
Contre les grands vents de l’Ouest,
Pas pour la bise de Nord – Est )
Et l’on rêve, allongés,
Douillets et protégés,
En regardant les astres
A travers la fenêtre,
En écoutant siffler le vent,
Le vent glacial et persistant.
Demain les toits seront tout blancs.
L’hiver, Noël… Dormez, bonnes gens.
( décembre 2002, décembre 2013, décembre 2021 )
Le 17/12/21
Quatre haïku « Travailler aux intempéries »
Travailler dans un bureau
Et voir sur un toit voisin
Des couvreurs…
Tout le jour,
Travailller au vent d’hiver :
Oh rentrer le soir au chaud !
Coup de vent sur mer d’Iroise :
Aucun chalutier
Ne devrait pêcher.
Plein décembre sur mer d’Ecosse :
Un bateau-usine en pêche
Et ses Lorientais !
Quatre haïku « Autour du onze novembre »
Dix novembre à Lorient :
Ciel bleu, érables rouges
– Et demain ?
Mil neuf cent dix neuf :
La tour Eiffel a trente ans
– Elle a de la chance…
Onze novembre :
Armistice entre humains
– Mais les microbes…
Onze novembre :
Messe commémorative
– Avec chants bretons !
Le 12/11/21
Cinq haïku « Autour du premier novembre »
Samonios,
Halloween et Anaon :
L’entrée des temps irréels.
Magie d’Halloween,
Le temps régresse :
On passe à l’heure d’hiver !
Oh l’heure d’hiver,
Les matins plus clairs
Et les soirs vite étoilés !
Le deux novembre,
L’océan est gris
De tes cendres dispersées.
Le deux novembre,
Le ciel arrose de larmes
Les cimetières.
Le 29/10/21
Trois haïku « Lunes d’automne »
Reine de la nuit,
Brillante diva :
Lune d’automne.
A demi-voilée,
A demi-cachée :
Demi-lune en mi-octobre.
Lune d’automne,
Ton reflet sur l’océan
Le fait soupirer.
Trois haïku « Automne sur la côte bretonne »
Automne breton :
Derniers bains de mer,
Puis goûters au chaud !
Vacances d’automne :
Surfeurs noirs sur les flots gris,
Qui crient leur jeunesse !
Vacances d’automne :
L’enfant veut pêcher en mer
Avec son Papy.
Trois haïku « Feuilles d’automne »
Craquements d’automne
Des feuilles d’arbres
Et de mes vieux os…
De ses mains rougies,
Il a décoré le sol,
L’érable en automne !
L’érable en larmes
Agite ses mains rougies :
L’été est parti.
Le 22/10/21
Ma chère Bretagne
Elle est célèbre, la Toscane
Au ciel éternellement bleu ;
Mais je préfère ma Bretagne
En gris, en vert, en camaïeu.
Ici, pas d’hiver sibérien,
D’été méditerranéen :
Nos saisons, presque tout le temps,
Sont des variantes de printemps.
C’est vrai, le climat est pluvieux,
Mais nos prés, nos bois sont si verts !
Le crachin sur les chemins creux,
C’est la jouvence de la terre.
Quand soufflent nos vents nuageux,
Le mer prend les couleurs des cieux :
Des zones grises, noires, mauves
Sur fond bleu ou émeraude.
Quand se déchaîne la tempête,
Ciel et mer sont noir anthracite.
La mer bave blanc, sale bête
Aux terribles crocs de granite.
D’autres sont partis à Paris,
Ville-lumière où tout se gagne ;
Mais beaucoup reviendront ici
Car leur lumière est en Bretagne.
Le 8/10/21
Trois haîku pour La Lorientaise
Rivières de lait
Au pays des mamelons
Et des nourrissons…
Courir au travail,
Courir après son bambin,
Courir pour les seins…
Sans cheveux comme un bébé ?
Ils repousseront
Et je guérirai !
Le 1/10/21
3 haikus « hôpitaux par temps de Covid19 »
Boyaux déserts au néon :
Couloirs d’hôpital
Par temps de Covid
La Covid19
A vidé les hôpitaux
De leurs bénévoles
Ton âme a fui tes boyaux
Hôpital
Par temps de Covid19
Le 7/05/21
4 haikus nocturnes
Chaque nuit,
Vu de la même fenêtre,
Un ciel différent
Etoiles d’hiver
Silence immense
Air froid sur mes joues…
Pleine lune lisse
Et sans vent
Sur l’horizon de la mer
Disque blanc à l’est,
Disque rouge à l’ouest :
Soir de pleine lune en mars
Le 1/04/21
3 haikus hors-saison
Voir grandir
Les enfants de ses enfants
D’automne à été
Dix mille oiseaux pris
Dans le mazout gris
Mais plus un seul cri
Nature en été,
Culture en hiver :
Climat tempéré.
Le 5/3/21
3 haïkus « Prévention Covid »
Couvre-feu anti-Covid
« Mais vous resterez dormir ! »
– La Covid aussi !
Contre la Covid,
Point ne sert de couvre-feu
Si l’on ne dort pas chez soi !
Non, non, chers voisins :
Pas d’invitation
Avant les vaccins Covid !
4 haïkus « Nuit de janvier 2021»
« Couvre-feu » Covid :
-On peut contenter la nuit
Par la fenêtre !
Froid vif de janvier :
Nuit cloutée d’étoiles
Lustrées aux vents
Constellations de janvier :
Clous des pures nuits,
Lustrés de vents froids
Nuits du Capricorne :
Etoiles resplendissant,
Bijoux en rivière
Le 4/02/21
Trois haïkus « Pleine lune sur étang »
O pleine lune d’argent,
Reflet sur l’étang
Immobile et froid
Barque sur l’étang,
Amoureux des nuits d’été
Sous la pleine lune
Femme enceinte
Regardant la pleine lune
Et son reflet sur l’étang
Le 30/11/20
Trois haïkus « Masques covid19 »
Masques décorées :
L’Homme adapte sa culture
Au Covid19
Le bébé d’un an,
Malgré mon masque Covid
Comprend mon sourire
Passant dans les rues,
Le Covid masque vos bouches
Mais vos yeux sourient
Le 17/11/20
Trois haïkus
Soleil d’or
Comme les feuilles d’octobre
Et les têtes d’écoliers
Voir grandir
Les enfants de ses voisins
Et les arbres du quartier
Oh lune mouillée
Bogue aux piquants incertains
En brouillard d’automne
Le 9/10/20
Marseillaise anti-covid
Allons enfants de la Planète
La pandémie est arrivée
Contre nous, la terrible bête,
Le virus méchant s’est levé
Bis
On n’entend rien, on ne voit rien,
Pourtant, la covid, elle est là,
Elle vient jusque dans nos bras
Attaqué nos amis, nos familles
Aux masques citoyens !
Lavez-vous bien les mains !
Sortons, rentrons,
Mais respectons les bonnes distanciations !
Le 13/7/20
4 haïkus sur le covid19
Privés de nature,
De jardins publics, d’école
Oh covid19 !
Il est si petit
Et pourtant si malfaisant,
Le covid19 !
Dehors le covid,
Dedans les murs se resserrent
Sur des cris d’enfants…
Le 9/5/20
Haïku
Faucille rousse
Dans la nuit au froid coupant
Sur les cultures
Nous allons réussir
Nous allons réussir
Nous allons réussir
Ensemble
Unissant nos efforts
La barque nous la mènerons au port
Nous allons réussir
Nous allons réussir
Le 27/3/20
Trois haïkus « musique »
Musiques de Bach :
Structures de l’Univers,
Fractales du Temps
L’aigü d’un bagad :
Plonger nu dans l’eau glacée
– Le souffle coupé
Culture à vaches :
Chaque jour une heure ou deux,
Mozart à l’étable
Mer en tempête (petit canon à quatre voix)
Mer en tempête,
Nef qui plonge,
Et remonte
Vers les crêtes de la
Mer en tempête (etc)
Trois haïkus « montagne en hiver »
Montagne en hiver
Neige sur les sapins verts
Cerveaux aérés
Randonnée à skis
Silence des sapins blancs
Cerveau ressourcé
Randonnée à skis
On passe le col
– Oh vallée sous le soleil !
Le 24/02/2020
Trois haïkus « brume de mer »
Son haleine épaisse
Cache ses crocs de granite :
Mer en brume.
Entendre sans voir
Les cris d’un monstre marin :
Sa corne de brume !
Nuit de brume en mer :
Où donc est l’entrée du port
entre rouge et vert ?
Trois haïkus « lune glaciale »
Nuit d’hiver trop pure,
Pleine lune glaciale,
Oeil inquisiteur.
Oeil humide et roux,
La lune d’hiver répand
Ses larmes givrées.
Ere glaciaire :
Steppe, lune, gens, mammouths,
Tout est roux de froid.
(Pourquoi ce dernier haïku ? Parce que je prépare une série de conférences sur la préhistoire, dont une sur les Néandertaliens qui, du moins ceux d’Europe, avaient en commun avec les mammouths… un gène d’adaptation au froid, codant entre autres caractères la rousseur ! Quand je saurai les dates de mes conférences, je vous dirai où et quand…)
Trois autres haïkus
Lâcher les écrans,
Contempler la nuit d’hiver
En brillant Verseau !
Février :
Enfants bien emmitouflés
Courant sur la plage !
Pression
Trop basse dans l’atmosphère,
sans relâche en mes vaisseaux !
Le 10/2/2020
Trois haïkus du Verseau
Brillants astres du Verseau,
Quand la lune est noire
Veillez sur nos lits !
Lande désertée,
Aux jours courts, gours, sourds,
Givrés de brouillard.
Chandeleur,
Pièces, crêpes, astres ronds,
Regain d’éclat de l’hiver !
Le 31/01/2020
Trois haïkus « Sons d’hiver »
La nuit d’hiver pleut à plat,
Ma chaudière assure,
Mon crayon écrit .
Grand silence blanc
Fait de micro-crissements :
Le ciel chute en neige.
Vent de Sibérie
Qui siffle dans la serrure
Sa chanson glacée.
Trois autres haïkus d’hiver
Galette en janvier
Ronde comme le soleil :
Réveil partagé.
Couteaux de l’hiver
Lancés par le vent du nord
Sur mes yeux plissés.
Sans feu sous la neige
Dans la nuit aux cris féroces :
Age des Trottoirs.
Il dort
Il dort
Il rêve
Il laisse son corps
Il se délivre il se libère
Il plane, immobile bonheur
Il vole dans l’obscur ailleurs
Tel l’oiseau dans la nuit du ciel
Tel l’ange dans les limbes sombres
Dans le fluide originel
Dans le chuintement de l’ombre
Avec les ailes ancestrales
Les ailes d’ailes prénatales
Mars 2003 – remanié le mercredi 31 mai 2003
Le 24/01/2020
Quatre haïkus d’hiver
En mer la bouée
Dans la nuit d’hiver souffre
D’isolement lourd
Bretagne en tempête :
Sifflements et grondements,
Noir et blanc.
Oh la lande nue,
Les jours courts, sourds, gourds,
Et le vent tout noir !
Neige, sapins verts,
Nuit bleue, houppelande rouge,
Clarté des bougies !
Solstice d’hiver (chanson)
Refrain :
Solstice d’hiver :
Dans la froidure et la nuit,
Défi de lumière,
Chaleur, verdure et magie.
Couplet 1 :
O vie des sapins
Si verts sous la neige !
O cris des gamins :
Noël, ô merveille !
Refrain
Couplet 2 ;
O joie des petits
Qui croient au papy
Du rêve et du gel :
Le père Noël !
Refrain
Couplet 3 :
Guirlandes en rue
Brillant dans la nuit,
Chalands au vent dru
Courant les boutiques.
Refrain
Couplet 4 :
Qu’importent la pluie,
Le vent, la tempête :
Pour grands et petits,
Plus forte est la fête !
Refrain
Couplet 5 ;
Bougies, petits plats,
Cadeaux, feu dans l’âtre :
C’est beau, cette nuit
– On dîne en famille !
Refrain
Couplet 6 :
Joyeux Nouvel An
De givre et de bise,
Ciel bleu, chemin blanc,
Visite à Mamie.
Refrain
Couplet 7 :
Le houx et le gui
Décorent la porte.
« Hou ! Quel froid dehors !
Entrez, mes chéris… »
Final :
Solstice d’hiver,
Solstice d’hiver !
Extrait de « Poèmes enchanteurs pour les enfants de tous âges »
Le 16/12/19
Trois haïkus de Saint-Nicolas
Bon Saint-Nicolas,
Offre des patins à glace
Aux enfants d’Alsace !
La Saint-Nicolas
Fait scintiller les étoiles
Et les yeux d’enfants.
Pour Saint-Nicolas,
La fête du Téléthon
Brave froid et vent !
Vendredi 6 décembre 2019
Saint-Nicolas multimédia
(Quatre couplets, d’après le texte en français de Per-jakez Hélias « Santig Du de Cornouaille » dans la magnifique Cantate du Bout du Monde dont la musique est de Jef le Penven – Il en existe une version sur vinyle et une autre sur C.D., les deux difficiles à trouver, sauf peut-être à Coop-Breizh?)
C’est aujourd’hui Saint-Nicolas
Et j’en connais un qui cartonne :
L’animateur multimédia
Au P.L.L. du Polygone.
C’est notre bon Saint-Nicolas !
Le Santa-Klaus multimédia.
Mais c’est un saint sans religion,
Ouvert à toutes opinions,
Qui fait des heures supplémentaires
Et ne demande pour sa peine,
Offerte à l’heure du goûter,
Qu’une galette de Pont-Aven.
Dans l’espace multimédia
Où officie Saint-Nicolas,
Un migrant qui apprend à lire
Vient quelquefois l’après-midi.
Nico lui montre à se servir
De la souris et de l’ordi
Puis va chercher sur internet
Un site « français langue étrangère ».
Un an plus tard le gars sait lire
Et parle français couramment :
Il se forme pour devenir
Un ouvrier du bâtiment.
Ah! Voici le bus P.M.R. !
Nicolas est un vrai père :
Il descend au rez-de-chaussée
Pour accueillir un grand blessé.
Il prend l’ascenseur avec lui !
Puis il le roule jusqu’ici,
Il lui enlève son manteau
Car il fait bon dans le bureau,
Puis lui prépare son ordi,
En main lui donne la souris,
Et l’aide à taper à l’envi
Des textes pleins de fantaisie.
Dans l’espace multimédia,
On fait le journal du quartier,
Et Nicolas est toujours là
Pour nous aider à le taper.
Il est comme ça, Saint-Nicolas !
Alors, n’oublions pas sa fête,
Car s’il en a plein dans la tête
Des octets et des méga,
Il n’oublie pas que c’est pour nous
Qu’il accomplit tout ce travail.
Voilà pourquoi ce s’rait durail
De n’ne pas lui faire un p’tit coucou !
Vendredi 6 décembre 2019
Hommage républicain
Rendons hommage à nos amis
Qui célébraient si bien la vie,
Tous nos amis en Liberté,
Egalité, Fraternité,
Laïcité, assassinés !
Et face aux monstres de la mort,
Vivons plus fort !
Et face aux monstres de la mort,
Chantons plus fort !
Fin janvier 2015 – dimanche 22 novembre 2015
Ce sont les paroles d’une chanson à une seule voix . Si vous voulez la musique, demandez-la par réponse à cette page, je l’écrirai à la main et Nicolas la scannera pour la mettre en pièce jointe, comme nous avons fait pour le choeur à quatre voix « Plus jamais ça ».
Le 15/11/19
Haïku
Mélangés sous terre
Ils auront toujours vingt ans :
« der des der »
« Plus jamais ça »
(paroles d’un choeur que j’ai composé pour quatre voix mixtes : soprane, alto, ténor et basse, un peu dans le style de la grande messe en ut de Mozart, mais plus facile)
Oh désastre !
Sonne, glas !
Oh désastre !
Oh misère
de la guerre,
de ses affres !
Sonne, glas,
Sonne, glas !
Oh détresse,
Oh tristesse !
Tous ces hommes mutilés,
Tous ces hommes enterrés !
Sonne, glas !
Sonne, glas !
Hélas ! Quelle misère !
Hélas ! La grande guerre !
Plus jamais ça !
La « der des der « !
Hélas ! Oh quel enfer !
Hélas ! Oh quel enfer !
Plus jamais ça !
Plus jamais ça !
Plus jamais ça !
Le 8/11/19
Automne : trois haïku optimistes
Automne en forêt :
Cheveux roux des farfadets ?
– Vent dans les fougères !
Oh feuilles d’automne,
Avec vos couleurs variées
– Dans la boîte aux lettres !
(écrit à une époque où la feuilles d’impôts (sur le revenu, foncier, taxe d’habitation, redevance pour l’audiovisuel…) avaient chacun sa couleur.)
Douceurs d’Halloween
Données en début de nuit
Aux lutins en fête
Automne : deux haïku tristes
En mer la bouée
Dans la nuit d’automne souffre
D’isolement lourd
Faible lune noire
Seule en ce silence
De l’automne
Automne : haïku triste traduit du japonais
Suspendues dans la nuit
La poche de perfusion
Et la lune blanche
Sumitaku Kenshin (1961 – 1987) mort à 26 ans d’un cancer après dix ans de lutte contre cette maladie
Précisions :
Dans le haïku japonais, la lune blanche est généralement associée à l’automne et l’automne est associée au deuil.
D’autre part, au Japon les perfusions anti-cancer sont généralement violettes ou mauves, couleur complémentaire du blanc .
Et il me semble que la couleur du deuil au Japon est le blanc (si je ne me trompe pas) .
Grand deuil
Oh ! Pourquoi donc êtes-vous morts ?
Oh ! Pourquoi donc ce coup du sort ?
Oh ! Vous survivre en solitude !
Oh ! Tout est gris et tout est rude !
Oh ! Le silence de la nuit !
Oh ! Cette absence dans vos lits !
Oh ! La maison est un cercueil !
Oh ! Si profond reste le deuil !
Seul(e), se coucher en désespoir !
Seul(e), étouffer de rêves noirs !
Seul(e), se réveiller en hurlant !
Seul(e), gémir sur le temps d’avant !
Oh ! En ayant si mal dormi,
Oh ! Comment affronter la vie ?
Oh ! Vouloir vous joindre sous terre !
Oh ! Chaque jour au cimetière.
Puis, passer de meilleures nuits,
Puis, retrouver de l’énergie,
Puis, dans les chambres faire un tri !
Puis, renouer avec la vie.
Ce sont les paroles d’un choeur que j’ai écrit pour quatre voix mixtes, sans instrument, un peu dans le style d’un psaume de Mendelssohn mais plus facile à chanter. Si vous m’envoyez votre adresse postale, je vous enverrai la partition.
Le 25/10/19
Retrouvailles d’automne
Ce matin, dans ma rue, l’air sent bon la rosée,
Un zeste de fumée, les odeurs composées
Des jardins en octobre et leur saveur fruitée,
Sur le trottoir, des feuilles mortes écrasées,
Et puis, sur l’avenue, les gaz d’échappement,
Les châtaignes grillées d’un marchant ambulant,
Les fenêtres des cuisines d’un restaurant
– Et je pleure de joie :
Quatre ans sans odorat (je ne sais pas pourquoi)
Le voici revenu, je ne sais pas comment !
(écrit le 19 novembre 2009)
Trois haïku d’automne
Pommes du voisin
Contre un panier de marrons :
L’automne a du bon !
Automne en forêt :
Cheveux roux des farfadets ?
– Vent dans les fougères !
Soir d’automne :
Les oiseaux dorment au nid,
La chorale chante en salle.
Le 18/10/19
Trois haïku nocturnes
Contempler la nuit d’automne,
Fermer les volets
Et les paupières
Chaque nuit d’automne
Voir la lune ou son absence
Avant de dormir
Volets
Paupières de la chambre
Nuit de pleine lune
Deux haïku de septembre
Septembre à Groix
Lumière d’or
et mer d’émeraude
Septembre breton
Chaque bain de mer
prolonge l’été
Deux haïku de deuil
(au Japon, la fête des morts a lieu en septembre)
Obsèques fœtales
L’aube n’a laissé qu’un trou
qui me tord le ventre
Sous mes bras crispés
Blancs comme un désert de draps
mon ventre orphelin
Poème en un seul alexandrin
Oh le deuil des enfants qu’on n’a pas pu avoir !
Le 20/9/2019
A votre sobriété !
N’oubliez pas, mes chers amis,
que les cafés servent aussi
Des boissons non alcoolisées :
C’est bien meilleur pour la santé.
N’hésitez pas à demander
Chocolat chaud, thé ou café,
Ou, pour une meilleure nuit,
Tilleul, verveine ou camomille.
Pour ceux qui veulent boire frais,
Il y a les eaux, sirops et laits,
Les jus de fruits crus, les sodas
et les boissons à la cola .
La gorge ainsi désaltérée,
vous pourrez prendre le volant
Sans craindre la maréchaussée
Ni provoquer un accident .
La liste n’est pas terminée,
A vous de vous y essayer.
Les boissons non alcoolisées :
Tout un domaine à explorer !
(Mai 2018)
Trois haïku d’août
La mouche sans but
Zonzonne tous azimuts !
Viens, orage d’août !
Août sur les ronciers ;
Après la pluie le soleil :
Oh l’odeur des mûres !
Oh nuit du quinze août !
Après le feu d’artifice,
Les météorites !
Trois haïku d’été dans la région lorientaise
Chaleur, bus des plages :
Mamans aux couleurs d’Afrique,
poussettes, sourires…
Plongeons interdits
Des murailles de Port-Louis :
L’été des ados !
Nuit d’été à Groix :
Fraîche mer, voix de bouées,
Phares, Voie Lactée…
Le 2/8/2019
Trois haïku sous-marins
Cheveux des rochers
Dans la mer claire ondulant
Au gré des courants
Mer amniotique
Scaphandriers aux cordons
Dans l’obscurité
Epave en mer
H.L.M. pour les poissons
A vingt mètres au fond
Nuit d’été
Sous une immense nuit dété
Oh s’allonger sur un grand pré
Tout de lucioles piqueté
Oh contempler la Voie Lactée
Tous ces milliards de galaxies
Se pénétrer de l’Infini
Se diluer dans l’Ether flou
Dans l’univers, dans le grand Tout !
Le 26/07/19
Le rap du donneur de sang
Même si je suis très sage,
Bien assis dans mon relax
Qualité top médical,
Chouchouté par l’hôpital,
Que mon bras ne bouge pas
(Dans mon gras, l’aiguille est là,
Sous son pâle sparadrap)
C’est la fête dans ma tête.
Je répète : C’est la fête !
Coule, coule, source rouge,
Cours, cours, bouge, bouge
C’est la vie que tu charries,
C’est la vie, c’est mon amie !
Danse dans les secoueurs
Aux cadences de rappeurs,
Danse, danse de bonheur,
Dans ta robe de couleur,
Dans mon corps et dans mon cœur !
Tcha-tcha-tcha, ouais, tcha-tcha-tcha !
(D’un seul bras, ouais, d’un seul bras)
C’est la fête, je vous dis !
J’ai une pêche inouïe,
Veines, tête réjouies,
Et dès que j’en ai fini,
(« Au revoir, mille mercis ! »)
J’ai droit au cola gratuit
Prescrit par la Faculté
A ma santé !
(Octobre 2008)
Trois haïku « Eté en mégapole »
Dans la ville immense,
Soir d’été sur ma loggia
Avec des amis
Dans la ville immense,
L’été sur notre loggia,
Nos petits dans leur piscine.
Soir dété au parc :
Arbres frais, couchers d’oiseaux
Et lever de lune.
Trois haïku « camping »
Oh mettre les voiles
Vers un camping mille étoiles !
Oh nuits sous la tente !
Dîner sous la tente
-Un peu de terre se lève :
En sort une taupe !
Etoiles d’été,
Lucioles du pré,
Phares et bateaux lointains…
Le 12 juillet 2019
Trois haïku d’été
Nuages d’été
Chantilly sur bleu intense
Dessert frais sur nappe
Chaude nuit d’été
Aux fenêtres du quartier
Des bruits de sommier
Orange
Concert sous la nuit dété
Et dessert givré
Le 31 juin 2019
LA PAIX
« La paix est une femme enceinte
A qui son compagnon sourit.
Elle est deux espérances jointes
Pa l’amour et pour la vie.
La paix est une cour d’école
Avec des rires et des jeux,
Avec des cris, des courses folles
Et des chants d’enfants heureux.
La paix est un jardin public
Où chacun peut venir sans peur,
Où rien ne blesse ni ne pique,
Où chaque geste est une fleur.
La paix est un vaste pays
Où il n’y a que des amis.
Elle est un bien que l’on partage
Car on sait que c’est plus sage.
C’est ça, la paix.
« Mais… quoi, la guerre ?
-Hélas ! La guerre,
C’est le contraire. »
Janvier 2017 – juin 2019
Trois haïku de juin
Un arbre sait-il
Qu’on coupe le tronc
De l’arbre voisin ?
Marcher en forêt,
Nager en mer agitée,
Chanter à plein chœur !
Soir de juin en fleurs
-Tous rentrés, volets fermés !
C’est l’heure d’été…
Le 14 juin 2019
Maman
Maman
Toi qui créas ma vie au péril de la tienne,
Qui pour me faire naître souffris mille peines,
Que je te dois d’amour
Depuis mes premiers jours !
Quand j’étais un bébé tu étais ma déesse,
Tu m’avais créé un monde de tendresse
Et tu régnais sur tout :
Mon berceau, mon papa, puis plus tard ma nounou,
Et tes bras merveilleux demeuraient les plus doux
Ton nom fut le premier
Que je sus prononcer
(Après « Papa »
Comme il se doit)
Et plus tard, à l’école,
Lorsque j’avais besoin d’un peu de réconfort,
Quel était donc le nom que je disais pleurant ?
Nul autre que «Maman »
Depuis lors j’ai grandi,
J’ai quitté le doux nid,
Et puis j’ai fait ma vie :
L’amour, je l’ai transmis
A mes très chers petits
Pourtant, toujours il nous relie :
Parfois je vais fleurir ta tombe au cimetière,
Te raconter ma vie, mes joies et mes misères,
Et avant de mourir,
En mon dernier soupir,
C’est encore ton nom que je prononcerai,
Et je te rejoindrai,
Maman
1979 – 1988 – 2019
Cinq haïku sur le mois d’avril :
Oh beaux jours d’avril,
Senteurs vertes des chemins
Sous le frais ciel bleu !
« ao » en japonais :
Si long à dire en français !
En breton c’est « glaz » !
Les œufs dans les nids
Sont des promesses
Qu’on doit respecter
Une nuit par an
Il grêle comme des ceufs
En chocolat !
L’œuf qui tient debout
Au prix d’en casser un bout
N’est plus un vrai œuf
Tous écrits en avril 2019
Œuf
Oh
pouvoir
par un miracle
voir dans l’oeuf
que la poule couve
son si adorable
petit poulet
jaune
Dors mon petit ange
Dors mon petit ange, ô mon nouveau-né,
Dans ton berceau blanc tendrement orné
De tulle léger tel un pur nuage
Pour protéger ton si petit âge,
Tes trois kilos de pâle beauté
De fragiles os, de naïveté.
A qui souris-tu en ton doux sommeil ?
A tes soeurs et frères restés au ciel
Au bord des ruisseaux de lait et de miel ?
Oh ! Quelle est cette ombre sur ton minois ?
Ne t’attriste pas :
Tu les reverras.
Bientôt ils naîtront, oui, tout comme toi !
( mars 2019, printemps des poètes sur le thème « La beauté »)
La grue du port
La grande vieille grue rouillée
Travaillant au port de Lorient
Grinçait se grave mélopée
Venue d’on ne sait quel orient
(Automne 2014)
Voici cinq haîku sur la pleine lune du 21 janvier 2019
Lune ronde O
O ses rayons sur mes nerfs
O nuit sous tension
R-r-r-ronflements
Lune sur mes nerfs
Nuit sans r-r-repos
J’ai pas voulu ça
C’est la lune qu’était pleine
Et qui m’énervait
O ! la pleine lune
un 21 mars :
Pêche à pied !
Marée de 115 :
pouls à 80,
tension à 17 !
Trois haîku traduits du japonais, sur la pleine lune en général
Lune ronde
À faire le tour de l’étang
la nuit entière
Matsuo Bashô
(1644 – 1694 – le plus grand de tous les haîjin japonais, donc mondial)
Un chien
aboie au bassin
Nuit de pleine lune
Bushi (1888 – ? )
La moto
serrée entre mes cuisses
sous la pleine lune de printemps !
Masaki Yuko
( née en 1952 )
Quatre haîku sur la lune en avril 2019 :
Lune noire
En pudeur elle se cache
Le silence dort
(Nuit du 5 au 6 avril 2019)
Faible lune noire
Vigueur verte du printemps
Harmonie
(Samedi 6 avril 2019)
Tremblantes étoiles,
craignez-vous la lune rousse,
faucille givrée ?
(Nuit du 9 au 10 avril 2019)
Etoiles cachées,
craignez-vous la lune rousse,
faucille givrée
(Nuit du 10 au 11 avril 2019)
Publié le 12 mars 2019
La Liberté
Face à la peur, face aux tyrans
La Liberté, cheveux aux vents
Courageuse et déterminée
Chantait, la gorge déployée
Juin 2012 – mars 2019
Haîku
Viens
Tout le monde sera là
On compte sur toi
2016
Publié le 8 mars 2019
Que de beaux poèmes à méditer…..
Merci Julien de m’encourager, et vous pouvez trouver dans les médiathèques de Lorient quatre livres que j’ai publiés.
Yvonne
C’est léger, sucré et très jolie ! merci ! choukran ! trugarez vraz pour le soin !
« Face à la peur, face aux tyrans
La Liberté, cheveux aux vents
Courageuse et déterminée
Chantait, la gorge déployée » LIBERTAD !!!! 🙂
merci Farid de m’encourager, et je me souviens bien de cette soirée de slam dans un café il y très longtemps !
Pour Yvonne
Etre libre et vibrer a la bonne fréquence c’est l’idée
respire l’air pur laisse toi guider, idée autour de laquelle on est soudé ;
on assimile Mère Nature à une divinité
argent argent tout le temps !
ton dernier couché de soleil c’était quand !?
L’ennemi c’est le manque d’unité, l’ennemi c’est le manque de clairvoyance et de lucité,
l’ennemi c’est la bêtise et l’ennuie, l’inertie le silence complice et le mépris,
in challah je préserve mon karma, je met mon destin dans les mains de Gautama
que Padmasambhava le Bouddha me prenne par la main
et m’emmène dans les champs purs d’Amithaba ! 🙂 Bisou !
C’est une rêverie que cette promenade poétique !
Telle une invitation aux ressentis de ces espaces familiers qui nous habitent tous,
Je me suis senti au-dessus de moi-même.
Ce court instant d’euphorie quand la maman cajole son ventre, protecteur d’une nouvelle conscience me fait rêver …
Quelle belle récréation que la lecture de ces monologues intérieurs.
Merci Louis, mon voisin à l’espace multimédia, très érudit et très poète !
Nous nous reverrons peut-être en ville à une conférence, comme c’est déjà arrivé.
Yvonne
Les poèmes sont très légers et réalistes, je me retrouve dans certaines strophes, merci !
Merci Noëlle de m’encourager, et vous pouvez trouver dans les médiathèques de Lorient quatre livres que j’ai publiés : deux recueils de nouvelles et deux recueils de poésie.
Yvonne
Vos poèmes sont très jolis, cela a été un plaisir de les lire, bonne continuation !
Merci Saiko de m’encourager, et vous pouvez trouver mes livres (deux recueils de poésie et deux recueils de nouvelles) dans les médiathèques de Lorient et de certaines autres communes bretonnes.
Yvonne
Vos poèmes sont inspirant, réalistes, laissant penser, j’aime beaucoup le format haïku, surtout après avoir eu droit à des explications 🙂
Merci et je vous souhaite de continuer 🙂
Bonjour Yvonne ! Ce qui me surprend c’est que la mort dans un de tes poème une fin en soi. Alors que le moment présent est infini ! Tes poèmes sont très agréables à lire ! A bientôt à l’espace multimédia
Merci Louis de m’encourager!
Je pense que tu fais allusion au poème « Deuil », mais en fait à la fin du poème la personne en deuil renoue avec la vie. C’est tout le processus du deuil que j’ai voulu mettre en poésie, de son début jusqu’à sa fin.
A bientôt !
Yvonne
Bonjour Yvonne! J’admire ton talent de poétesse qui nous porte très loin dans de magnifiques haikus et une musique très belle.
Merci Isabelle de m’encourager. Au total j’ai publié quatre livres, deux recueils de poésie (un enfants, un adultes) et deux recueils de nouvelles (un républicaines., l’autre d’anticipation). On peut trouver certains de ces livres dans de nombreuses médiathèques bretonnes.
Pour en savoir plus sur moi, tu peux interroger les réseaux sociaux… Merci encore!
Yvonne
Salut Yvonne je te félicite pour tes poèmes que j’aime et qui sont jamais les mêmes !
bravo pour tes poèmes, toujours magnifiques…
J’ai adoré tes haïkus, ils m’ont donné des pensées positives !
Merci Saïko. C’est toujours réconfortant pour moi de voir que ma poésie fait du bien aux gens!
Bonjour Yvonne, félicitations pour vos poèmes qui sont magnifiques.
Merci Anna-Gwenn. J’espère que vous continuerez à me lire. En descendant sur ma page, qui commence à être extrêmement longue, vous remonterez dans le temps et dans les saisons. En effet, j’essaie toujours de coller à l’actualité ou à la saison en cours. Cela me réconforte de voir que mes poèmes font du bien aux gens !
Ciel très sombre,
Très forts torrents de larmes
Tous, tu nous quittes.
Lumière, soleil
Dans nos cieux, tu brilles
Dans nos cœurs, toujours
Soleil de nos jours
Étoile de nos soirées
En nous, tu restes
Astre brillant
Par ton talent, ta bonté
Modèle à suivre
Merci ma dame de rajouter de la beauté à la beauté du monde
Un beau voyage,
Un doux sourire,