Port de pêche matinée d’hivers
glaciale , humide , interminable
travailleurs de la mer , débardeurs , ouvriers
marins pêcheurs débarquent la pêche
poissons , crabes , araignées , langoustines , étrilles
criée couverte de caisses , animée d’une multitudes d’activités
déjà le jour se lève , enveloppant de lumière hivernale
les quais qui bordent la mer
ouvrants , dur à la tâche , dur au mal
recommençant les mêmes gestes , inlassablement
courbés sous la longueur , la lenteur de la nuit qui s’achève
comme écrasés par la fatigue , par le poids des marées
ne souriant pas , visages burinés , meurtris par les saisons
tous retournent en mer , sur le champs des vagues
c’est leurs vies , leurs passions , ils l’ont dans la peau
passe après leurs vies de famille , leurs vies tout court
ils n’ont pas le choix , c’est leurs sacrifices , leur seul horizon
dans le seul univers qui leurs offre un peu de liberté
beaucoup de solitude , de peines , de souffrances
mais aucuns regrets , aucunes amertumes
et si s’était à la refaire , cette vie de bohémiens de la mer
ils repartiraient sans hésiter , à l’aventure
du dernier continent à conquérir et à vivre en liberté
Marc
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