La charge mentale, kezako ?

Envoyé spécial dépêché par et pour le Kiosque à la maison de quartier Bois du Château pour la journée des droits internationaux des femmes.

Je suis arrivé un peu en plein milieu de la bouillie. J’ai entendu : « un homme » ! Et c’est vrai que les hommes n’étaient pas nombreux dans la salle. Bizarre. Comme si le droit des femmes ne concernait que les femmes…
Il était question de la « charge mentale ». Je me suis dit qu’il était malheureux que ce thème soit une problématique encore trop typiquement féminine.

Qu’est-ce que la charge mentale ? Fanny Villain, psychologue, était présente pour en parler. C’est simple. Dans une journée, par exemple, nous avons un certain nombre de choses à faire, un programme à respecter : arroser les plantes, remplir la gamelle du chat, promener le chien, aller au travail, mettre du carburant dans la bagnole, vérifier les niveaux, s’arrêter au feu rouge, ne pas écraser de piétons, faire deux trois courses, sans oublier le ménage, la vaisselle, le linge, etc.

Tout ça passe encore, mais rajoutons un ou deux enfants, voire trois ou quatre, et un mari « trop occupé » pour remplir ses fonctions de binôme parental, et pour repasser ses chemises lui-même, et là on commence à tomber dans l’enfer de la charge mentale.
Trop de choses à penser, donc. Trop de choses à organiser, avec son lot d’imprévus, de stress.

Bon, vu que je suis arrivé en cours de route sur cette partie, je n’ai retenu qu’une ou deux choses.

Si vous pensez en terme de mots, de phrases parlées ( « et je dois penser à ceci, et ensuite faire cela… ») pour vous rappeler votre programme, essayez de remplacer ces phrases par des images. Si à l’inverse vous pensez surtout en terme d’images, tentez d’équilibrer votre charge mentale par des mots, des phrases. Le tout étant d’équilibrer la nature des informations, entre images et phrases, pour alléger la charge mentale.

Planche d’Emma Clit, auteure de la BD Fallait demander, disponible en ligne

Ensuite Marie-Laure Piau, une sophrologue, est venue nous faire faire quelques exercices de bases.

Ces exercices sont réalisables en cinq minutes, au réveil ou à n’importe quel moment de la journée, et ont la particularité de détendre le corps et l’esprit, et de redonner à l’ensemble fraîcheur et vigueur. Idéal pour défatiguer le corps et pour aérer la tête, et donc pour reprendre le cours de la journée en gérant cette fichue liste de choses à faire.

Mais voilà qui me fait penser qu’une B.D était présente lors de cette soirée. Une B.D d’Emma Clit justement intitulée « charge mentale ».      En fait, j’aurai pu commencer par-là. Le truc c’est que je prenais des notes au moment où des planches d’Emma étaient projetées sur le mur. Donc je n’ai pas eu le temps de les voir, d’où mon oubli… Voici un lien vers le site d’Emma Clit : https://emmaclit.com

La soirée s’est poursuivie avec des saynètes de la Compagnie Funambule mettant en scène le quotidien d’une femme au foyer submergée. Les artistes ont invité le public à réagir, une fois les saynètes jouées une première fois. L’enjeu étant que chacun puisse proposer une alternative, une solution, après avoir observé comment la pauvre femme s’était fait acculer par sa fille et son mari. Inutile de dire que les réactions ont fusé de partout dans la salle, et qu’il était parfois bon de rappeler qu’il s’agissait d’un spectacle tant les naseaux fumaient et les bouches écumaient. Une femme du quartier a carrément pris la place de la femme de la pièce, et a déjoué tous les pièges de façon implacable pour le plaisir de tous. J’ai du m’éclipser pour attraper le dernier bus.

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