Paul, la jeunesse en action !

Rencontre avec Paul, 25 ans, habitant dynamique du quartier.

Il est bien connu à Frébault pour ses talents de cracheur de feu (1) qu’il était venu nous présenter lors d’une fête de quartier.

On le croise régulièrement au centre social où il s’investit bénévolement pour l’accompagnement scolaire. Il est toujours prêt à donner un coup de main à l’équipe en cas de besoin !

Paul participe au Chaudron numérique (2), « un site internet qui a pour vocation de développer une dynamique de partage et un lieu d’expression ». Cette plateforme destinée à mettre en lumière les processus d’engagement des jeunes est le fruit de la coordination entre la Caisse d’allocations familiales, l’État, la Ville, le Bureau information jeunesse, la Mission locale, les Agit’acteurs, Défis, la Maison pour Tous de Kervénanec…Paul est aussi impliqué dans le projet Jeunes en TTTrans : transversalité, transitions, transformations (3), « j’y apporte des idées, l’objectif est de créer un tiers-lieu, espace où les jeunes seront acteurs, où ils pourront créer plus facilement des projets ». Il est aussi membre du comité d’usagers de la Mission locale, les Agit’acteurs (4) dont l’objectif est permettre aux jeunes de renforcer leur pouvoir d’agir !

Après avoir passé un BAC STI option mécanique de production et différentes expériences professionnelles qui ne l’ont pas enchanté, Paul décide de se réorienter. Il passe son BAFA en février et son stage pratique au PLL lui confirme son intérêt pour l’animation. Stage d’approfondissement avec l’UFCV autour des questions de l’accueil des publics en situation de handicap. Le voici prêt pour sa première colonie de vacances à Nîmes cet été ! Pendant 3 semaines, il se transformera en animateur « 100% high tech », il sera en charge d’un Fab Lab (Laboratoire de Fabrication)

Plus motivé que jamais, il décide de se lancer un nouveau défi : une formation BPJEPS « Loisirs tous publics » à la rentrée 2017-2018. Il a bien trouvé une formation en contrat d’alternance à Dinard (5), il ne lui manque plus qu’un stage d’apprentissage pour devenir animateur socio-culturel, avis aux centres sociaux du pays de Lorient 😉

(1) www.facebook.com/PierreTorche

(2) www.chaudron-numerique.fr

(3) http://jettt.org

(4) www.facebook.com/agitacteurs

(5) www.campus-sport-bretagne.fr

 

Les Castors de Kerolay

Rencontre avec Guy, le doyen de l’espace multimédia qui vient de fêter ses 90 ans.

Habitant du quartier Kerolay, Guy nous évoque, non sans émotion, les bâtisseurs qui ont œuvré lors de la reconstruction de Lorient : Les Castors de Kerolay, coopérative née voici 60 ans. Membre de ce mouvement d’autoconstruction, Guy est venu nous présenter le site web et le livret qui retrace l’histoire de la coopérative. Documents réalisés par Jean-Pierre Jaouen, un fils de Castor qui souhaitait leur rendre hommage.

« Au lendemain de la guerre 1939-1945, Lorient est une ville sinistrée, 90 % des constructions ont brûles ou sont détruites…3500 baraquements poussent à Lorient, ces logements dits « provisoires » durent une dizaine d’années. Les Castors de Kerolay ont été créés par Jean Lagarde, future maire de Lorient (1973-1981) et ingénieur des travaux maritimes et directeur de la coopérative HLM pour les personnels civils et militaires de la Marine. Cette coopérative constituée en 1954, dont faisaient partie les Castors de Kerolay a acheté les terrains, demandé les prêts et tenu les comptes des Castors. Elle est ensuite devenue la société HLM Lorient Brest, puis le Foyer d’Armor et enfin LB Habitat. » nous explique Guy.

En 1953, pour lutter contre les logements précaires, la Marine propose aux volontaires de l’arsenal de Lorient de construire leurs maisons à coût réduit, « à condition qu’ils les bâtissent eux-mêmes », précise Guy, « la cité a été construite entre 1955 et 1957 par 49 volontaires dans une ambiance très chaleureuse. » Guy se rappelle avoir conseillé ce terrain qu’il empruntait pour aller de Kermélo à l’Arsenal. Ses week-end et congés étaient réservés à la construction, le chantier avait débuté par la destruction de bâtiments de ferme en pierre qui leur avait permis de faire les routes et les fondations de 50 maisons. La première pierre a été posée dans la neige le 27 février 1956, 49 maisons mitoyennes (30 F4, 18 F5 et un F6), toutes identiques (une cuisine, une salle à manger, des chambres, un petit jardin clôturé) étaient livrés été 1957.

 

Mémoire des Castors de Kerolay à Lorient :

https://castorskerolaylorient.jimdo.com

 

Par Nicolas

Raphaël, la passion du cinéma

Bravo à Raphaël, benjamin du Collectif habitant, pour l’obtention d’une licence 3 d’Art du spectacle option cinéma !

Sa visite à l’espace multimédia était l’occasion de découvrir cette formation de l’Université de Rennes 2. Une présentation du département des Arts du spectacle en cliquant ICI. Au programme, histoire, théorie du cinéma, économie, droit et des ateliers : En L2 , notre amateur du 7ème art s’était essayé au montage et à l’écriture de scénario. En L3, il s’est prit de passion pour l’animation 2D (papier et dessin). Son objectif est de devenir réalisateur et/ou monteur truquiste.

Son maître est Tim Burton, il apprécie particulièrement Edward aux mains d’argent et Mars Attacks ! Les couleurs et visuels de Julia Ducournau le fascine ains que l’univers absurde de Quentin Dupieux (Voir le moyen métrage NONFILM). Il recommande vivement la série d’animation éducative produite à Rennes Dis-moi Dimitri

Ses expériences auprès du dispositif Passeurs d’Images ont conforté Raphaël dans son projet.Voir l’Atelier Remake film policier – gangster

Quelques unes des ses réalisations sont disponibles sur sa chaîne Youtube :

 

 

Par Nicolas

L’aventure au service de l’humain

Suite à son article du 12 avril (La différence est une force), Saiko a souhaité rencontrer Pierre Meisel, Skipper, co-fondateur et directeur de la Team Jolokia, pour adhérer à l’association et lui poser quelques questions…

Que signifie « Jolokia » ?

C’est un mot indien signifiant « piment », nous l’avons choisi pour « pimenter la vie », « pimenter les équipes »…accepter le goût, ce qui sort de l’ordinaire !

Racontez nous votre parcours, d’où vient l’idée de créer ce projet ?

Etudiant en sociologie et philosophie, j’ai fait une pause avant de commencer une thèse. Je me suis lancé professionnellement dans la voile pendant 2 ans et j’ai eu l’idée avec Gonzague de Blignières et Eric Bellion d’expérimenter la mixité sociale sur un bateau. Le projet Jolokia a ainsi commencé…

Selon vous la diversité dans la société est plus présente qu’avant ? Et dans les entreprises ?

On en parle plus qu’avant mais on en parle de façon négative, quelque que soit le type de personnes…La diversité, nos différences physiques, culturelles, de genre, est trop souvent sources d’incompréhension, de peur ou d’exclusion. L’objectif de Jolokia est de parler de façon positive des diversités. En entreprise, on commence a avoir envie de faire de l’inclusion.Cela progresse, il faut continuer !

[La loi de 1987 oblige les entreprises a embaucher 6 % de personnes en situation de handicap]

Comment la notion de compétition peut aider les personnes en situation de handicap ?

La compétition est synonyme d’ambition, elle fait rêver et permet de se motiver…

Comment faites vous pour financer votre projet ?

4 entreprises nous soutiennent, ainsi que la Ville de Lorient et les Ministères sociaux (Travail, Jeunesse et Sport, Cohésion sociale)

Sur notre budget de 400.000€, 200.000€ sont consacrés à l’entretien du bateau et 130.000€ pour les salaires des 5 emplois.

Quelles sont vos prochaines courses ?

Les Prochains défis sont l’Armen race : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ar-men_race

et la Fastnet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fastnet_Race

Comment peut on soutenir votre projet ?

Parlez de nous, comme vous avec votre journal, devenez membre de l’association, comme toi Saïko, ou bénévole à un de nos événements…

Comment est-il possible de voir le bateau et rencontrer l’équipage ?

Le bateau est à côté de la Cité de la voile. Il est possible d’organiser des sorties en groupe, contactez la Team Jolokia par mail : contact@teamjolokia.com ou passez nous rendre visite à La Colloc – 42 avenue de la Perrière 56100 Lorient.

Samedi 20 mai 2017, nous participons à la journée Navisport pour les personnes en situation de handicap avec aussi les Pen-Duick 3 et 6, de l’association Éric-Tabarly : http://www.navisport56.com/

Merci Pierre et bon vent !

Retrouvez la Team Jolokia sur https://www.teamjolokia.com

Invitation à la poésie

 

Rencontre avec Marc Martinetti, auteur d’un recueil de poésie, par ailleurs rédacteur de notre webjournal !

En amoureux de la poésie, il apprécie la beauté du monde « Telle qu’elle est »  et non pas « telle qu’on voudrait qu’elle soit ». Marc écrit des poèmes depuis sa jeunesse, et sur un blog* à l’espace multimédia depuis deux ans. « J’écris comme cela me vient, sans filtre, sans contrainte. Je m’inspire de toutes les petites choses de la vie quotidienne. Une balade en bord de mer, un nuage qui passe, un oiseau qui s’envole…J’ai appris à éduquer mon regard. »

Toujours son Bled sur lui pour améliorer son orthographe, vous pouvez croiser cette homme libre sur des bancs au Nourriguel ou au Kernével, chérissant la mer, se délecter de ses auteurs favoris (Verlaine, Rimbaud, Hugo ou Baudelaire).

Marc illustre ses mots par ses dessins, et décide sous la pression de ses lecteurs sur le web de publier un recueil de poésie. « J’ai envoyé mes textes et mes dessins à cinq maisons d’édition, choisies au hasard sur Internet ». Quelques mois plus part paraît « Recueil de poésies » aux éditions Amalthée.

Marc manifeste aussi de l’intérêt pour la philosophie et l’histoire …Il recommande la lecture de Spinoza, Ivan Illich ou l’historien Henri Guillemin.  « On confond l’évolution et le progrès. Dans La vie de l’esprit, Hannah Arendt explique que la vie sociale et spirituelle tombent en désuétude et qu’il faut consacrer sa vie à autre chose qu’au travail. Chez les philosophes grecs, on devait se consacrer à la vie de la cité, être citoyen. Mais qu’est-ce être un citoyen si on consacre tout son temps à travailler ? » nous interroge-il…

Son livre est disponible à la librairie Aux vents des mots, 7 rue du Port à Lorient

Ou sur le web : http://editions-amalthee.com/catalogue-livres-editions-nantes/poesie/recueil-de-poesies/

« Salut à toi lecteur, j’aimerais me présenter mais cela m’est impossible. Je suis un personnage qui s’ignore. Et je vais mourir dans peu de temps. Je suis né il y a quelques mots, j’ai commencé à exister il y a quelques heures au moment où mon auteur a commencé à imaginer cette histoire. Je ne peux dire mon âge, peut-être dix-sept ans, peut-être soixante. Je suis un garçon ? Une fille ? Pour l’instant je n’en sais rien, je ne suis qu’une idée. Ma description physique ne sera possible que lorsque l’auteur l’aura décidée, choisie. C’est une sensation étrange que celle d’être mais sans réellement avoir d’existence propre, tout ce que je sais, tout ce que je suis, c’est mon auteur qui le détermine, il peut faire de moi un idiot mécréant ou une riche princesse. » Extrait de Imagination sur papier blanc.

* http://invitationalapoesie.blogspot.fr

Par Nicolas

Auto-portrait d’une étudiante

Par Marinella

Dans le cadre du cursus scolaire en licence action sociale et santé (ASS), à l’université Bretagne Sud, situé à Lorient, les étudiants ont pour obligation de trouver un stage d’Avril à Juin. Ce stage étant une passerelle entre les études et le monde professionnel, il est soumis à différentes obligations. La durée, le thème du stage qui doit rester en lien avec la licence, et le quotas horaire qui ne doit pas dépasser les 35h/semaine. Ce stage nous permet de nous lancer dans la vie active et de mettre en pratique nos savoirs acquis, lors des trois années de licence.

Car, il faut le dire, cette licence recouvre beaucoup de disciplines et de thématiques différentes dans le secteur du social et du médico-social. Chacune des trois années est décomposée en deux semestres avec une moyenne de 24 matières par année. En voici quelques unes : La psychologie de l’enfant, du travail. La sociologie du handicap, de l’exclusion, La politique des personnes âgées, de l’enfance, du handicap, La gestion d’une association, La comptabilité générale, Les finances publics, Le droit des collectivités territoriales, Le droit du travail, Le droit des établissements sociaux et médico-sociaux. Comme vous pouvez le voir, cette licence reste très vaste et générale mais apporte des connaissances importantes dans le secteur social et médico-social afin de pouvoir se situer, de connaître la législation, et d’enrichir sa culture générale. Pour clôturer la dernière année, le stage est le passage obligatoire.

C’est pour ces différentes raisons que j’ai choisi le centre social du Polygone, issue de l’association Patronage Laïque Lorientais (PLL), comme lieu d’accueil de stage. Je vais pouvoir découvrir les différents domaines (animation, bénévolat, aide aux devoirs, cours de français pour adultes etc). Le centre social est une grande opportunité pour moi. Je pense que j’ai une grande chance de pouvoir appréhender différents métiers, étant encore indécise sur mon projet professionnel. Dans le cadre de la licence, j’ai été amené à étudier différents publics : personnes en situations de handicap, enfants, adolescents, familles en difficultés financières, sociales… Durant ce stage, ma mission sera plus centrée sur le projet de vacances (été 2017) pour des familles en difficultés financières : « camping partagé »,sur lequel travaille Laure, ma tutrice de stage et Dina (animatrice). Je suis très curieuse de travailler sur ce projet, j’ai déjà réalisé un projet de but en blanc, dans le cadre de ma licence mais nous ne l’avons pas mis en pratique. Quand j’entends parler projet, mes cours d’action sociale et santé résonnent dans ma tête et je pense  à :objectifs, avantages, inconvénients, partenaires, financements…

Le personnel du centre social m’a accueilli très chaleureusement en me souhaitant la bienvenue. Ce stage se finalisera par un rapport sur le structure ainsi que d’une note d’étonnement. Je vais devoir mettre mes compétences en avant afin d’obtenir de bons résultats pour l’obtention du diplôme de la Licence Action Sociale et Santé.

Gérald Rollo, un champion de judo dans le quartier

Par Saiko et Nicolas

Rencontre avec Gérald Rollo, une figure du quartier Frébault, sportif parmi les plus médaillés de France, professeur de judo à l’« A Frébault Lorient Judo ».

A 6 ans, il se met au judo à l’ASAL pour canaliser son énergie débordante.En 1989, à 21 ans, alors marin-pêcheur, il perd 95 % de sa vue à cause de la maladie de Leber, une atrophie bilatérale des nerfs optiques qui le laisse dans un état visuel de brouillard.

Ceinture noire de judo, il continue son art martial en réadaptant son style avec le judo handisport qui est toujours en contact et met un an et demi à trouver son style de combat.

En 2000, alors qu’il est victime de moquerie sur ses succès en handisport, il décide de concourir en valide (+73 kg) et finit 3 ème au championnat de France.Il participe à cinq Jeux paralympiques, dont une médaille d’argent à Atlanta (1996) et une médaille de bronze à Sidney (2000). Il nous confie le succès grandissant de cette manifestation, du changement entre Atlanta qui a rencontrait peu d’engouement et Pékin, Rio et Londres où les JO ont connu une bonne affluence.

Gérald a aussi été champion du monde en 1998 à Madrid et trois fois vice-champions du Monde. Il a décroché aussi sept fois le titre de champion d’Europe et  34 titres nationaux depuis sa première participation en 1990. Avec Sandrine Martinet qui avait offert à la France sa première médaille d’or à Rio en 2016, Gérald est fier d’être ambassadeur du judo handisport. Gérald permet de populariser cette discipline et d’augmenter le nombre de licenciés.

Il a effectué 7 voyages au Japon avec la fédération Handisport, et confie à Saiko (originaire du Japon) ne pas apprécier les poissons vivants qu’on lui sert dans un bol au petit déjeuné… Il s’est rendu à Tenri, la célèbre université du Kansai qui sort des judokas exceptionnels par leurs qualités techniques, où Gérald passait 7h par jour sur le tatami !

Un des bénévoles animateurs depuis 1996, le club A Frébault Lorient Judo compte aujourd’hui environ 210 adhérents dont une quarantaine de seniors et vétérans, 120 jeunes des juniors aux benjamins et une cinquantaine poussins, prépoussins et babydo.

Le judo permet de canaliser son énergie, et de s‘éduquer par son code moral :  www.ffjudo.com/les-valeurs

Gérald insiste sur l’accessibilité au sport : « On doit donner la possibilité de pratiquer le judo par tout le monde même si certaines personnes ont des difficultés, on les accepte. On trouve une solution pour qu’elles puissent venir. Nous accueillons 2 personnes handicapées visuelles, 3 déficients mentaux et un handicap physique. »

« Ce club repose sur la convivialité et l’esprit d’entraide entre les familles accueillies.Le nouveau dojo a permis au club de rester implanté dans le quartier dont 80 % de nos judokas sont issus » nous précise l’entraîneur principal du club.

Il est fier de citer les 2 sportifs du club qui étaient à l’honneur des lauréats des Trophées du sport de la Ville de Lorient en 2016 : Cindy Denigot et Damien Hébras

Gérald travaille depuis 1992 au service des sports de la Ville de Lorient, il aide à organiser des manifestations telles que la Fête du sport et les stages sportifs pour les jeunes pendant les vacances. Il intervient dans les écoles sur les nouveaux temps de loisirs (NTL) pour sensibiliser au sport et handicap.