Rwanda à la poursuite des génocidaires

Cette bande dessinée relate l’engagement d’Alain et Dafroza Gauthier qui, depuis de longues années, se sont lancés dans une quête de justice afin que les génocidaires rwandais réfugiés sur le territoire français soient traduits devant les tribunaux.

Ce livre bouleversant explique la genèse de cette discrimination entre les Hutu et les Tutsi, une pure invention raciale des colons servant à diviser le pays pour mieux le dominer.

Le génocide de 1994, ce sont 1,2 millions de personnes tuées en moins de cent jours, une « efficacité génocidaire » rendue possible par le fait qu’une grande partie de la population a été embrigadée et a participé à cette folie meurtrière. 1,4 million de Rwandais ont été condamnés au Rwanda, souvent les petites mains et les décideurs intermédiaires. Une partie des principaux décideurs ont ensuite fui le pays, dont beaucoup en France.
Le livre rappelle le rôle lamentable de François Mitterrand en la matière, comment notre pays et l’ONU ont laissé faire malgré les moyens armés présents dans le pays au moment même du génocide, ce qui aurait donc permis d’intervenir pour stopper cette tuerie de masse.

Depuis, la France a traîné des pieds pour rendre justice suite au travail de collecte de témoignages d’Alain et Dafroza Gauthier. Pourtant, comme l’indique Gaël Faye en conclusion de la préface (Gaël Faye qui avait écrit « Petit Pays », un livre que je vous recommande également), «Une justice digne de ce nom établit un rapport égalitaire et symétrique entre la victime et le bourreau, brise le cycle de la haine, aide à la reconstruction des personnes, restructure les liens sociaux et politiques, ouvre un avenir commun. La justice restaure l’humanité ».

Vous l’avez compris, je recommande chaudement ce livre, qui plus est le dessinateur Damien Roudeau est du pays de Lorient puisque habitant à Locmiquélic.

 

Le port de pêche lorientais dans une BD

Enfin une bande dessinée dont l’histoire se déroule à Lorient. C’est notamment dans le Port de Pêche de notre douce « Ville aux six Ports » que que se déroule l’histoire du roman graphique Vrac Sec Polar Portuaire écrite par Elsa Gautier et dessiné par Jacob Hardy.

Captivante et intéressante, Vrac sec est une excellente lecture avec des personnages attachants qui a demandé à ses jeunes auteurs près de cinq ans de travail.

« Années 2010. Le port de Lorient est une halte secondaire sur la carte du transport maritime mondial. Au pied des grues et des silos, les hommes se font rares.
Léna, jeune inspectrice de l’ITF, le syndicat international des gens de mer, observe d’un oeil sévère l’entrée en rade d’un cargo gigantesque : c’est l’Odysseus, le vraquier qu’elle doit contrôler dans les prochains jours. Alerte a été donnée sur les pratiques peu scrupuleuses de son armateur… Après une soirée arrosée avec son amie la barmaid Salomé, Léna est réveillée par un appel matinal : la police vient de repêcher le corps sans vie d’un marin. Accident ? Suicide ? Trafic de stups ? Alors que l’affaire est confiée au lieutenant Février, un flic mélancolique, peu familier des réalités maritimes, Léna mène sa propre enquête sur les circonstances du drame. »

Dédicace d’Elsa Gautier et Jacob Hardy samedi 18 novembre le matin 10h30 à la librairie Au Vent des Mots, 7 rue du port à Lorient. Venez nombreux!

Le livre coûte 22€  et peut être un magnifique cadeau de Noël pour les Lorientais et aussi pour les autres…Bonne Lecture!

Pour en savoir plus, écouter une interview sur le site de Radio Balises en cliquant ici

Remise des prix du concours photo « Lorient estival »

J’ai assisté le vendredi 10 novembre à la maison de quartier du Bois du Château à la remise des prix annonçant les lauréats de l’édition 2023, du 7ème Concours Photo « Lorient estival ».

J’arrive sur le site :
« -Vous venez pour la remise des prix ? C’est au 1er étage ». Pas de doute, l’accueil est bien assuré.

Je me retrouve dans une grande salle où s’ébat une assistance d’une centaine de personnes, très jeunes, jeunes et moins jeunes. Ah oui le concours était divisé en 3 classes d’âge (moins de 11 ans, 11 à 16 et plus de 16).

Il manque des chaises. L’organisateur aurait-il sous estimé l’importance de l’évènement ? Vite à la réserve. La situation se normalise. Tout le monde aura sa place.

Le directeur de la maison de quartier Tidiane DIOUF prend la parole. Dans son allocution, avec éloquence et verve, il rappelle le thème du concours « Lorient, port(s) d’attache ». Il remercie les centres sociaux de Lorient, le Bureau d’Information Jeune (BIJ), la mission locale, organisateurs du concours, la caisse locale du Crédit Agricole, le Festival interceltique, sponsors cadeaux et les élus présents dont monsieur le Maire. Il mentionne aussi :
« – Si je demande à cette assemblée, habitants du Bois du Château levez la main, il n’y aura pas une majorité de mains à se lever. Je suis donc heureux que les habitants des autres quartiers viennent nous rendre visite ». Accueil et hospitalité quand tu nous tiens !
Il cède la parole à divers intervenants. Pendant ce temps sur grand écran défilent les photos des 96 concurrents (sans surprise, surtout des bateaux).

Place à la remise des prix, pas de tapis rouge mais une allée matérialisée au milieu du public.
Suspense, joie, émotion, remerciements, tout un programme dans une ambiance pleine de fraîcheur et de spontanéité.

Arrive le moment de trinquer à la réussite des lauréats. J’en profite pour recueillir les confidences de 3 de ceux-ci devant leurs réalisations.

Catégorie des plus de 16 ans – 2ème prix – Mathieu
« – Par rapport au thème le port d’attache, ce qui me semblait intéressant c’est que tous les bateaux doivent revenir à un moment donné sur terre pour se refaire une petite beauté . Je suis tombé sur cette machine (1) qui m’a vraiment inspirée, ensuite, il fallait trouver le bon angle et le beau ciel qui va avec pour mettre en valeur le travail des hommes ».

Catégorie 11 à 16 ans – 3ème prix – Fiona
« – J’ai souhaité représenter l’imagination de pouvoir voler, oui en s’accrochant pour ne pas pouvoir vraiment s’envoler. J’apprécie beaucoup mon meilleur ami, il a voulu participer (2) à la photo ; c’était au centre social de Keryado sur un panneau de basket ».

Catégorie des 11 à 16 ans – 2ème prix – Raould
« – J’ai voulu représenter, larguer les amarres, un port d’attache, un bateau bien attaché, là, c’est le bateau (3) ».

Et puis j’ai bénéficié des conseils de la Présidente du jury pour regarder du bon œil les photos des lauréats les plus jeunes :
« – Celle-ci, il faut penser enfant puisque nous sommes devant les photos de la catégorie des enfants, il faut se mettre à la place de l’enfant. Port d’attache avec le socle, c’est structuré, bateaux prêts à partir, nos enfants nous surprennent. Celle là aussi, le socle, un bateau des pompiers, cette tâche de lumière qui arrive, photo construite ».

Elle me précise :
« – Ce n’est pas une expo photos, mais un concours avec un thème à respecter. Pour la sélection, le jury fait un tri, hors sujet, moins bonnes, il reste quelques unes qui font débat ».

Lors de la cérémonie, j’avais pour voisin René qui fréquente comme moi, l’espace multimédia du centre social Polygone PLL. Il m’a confié être déçu de n’avoir pas trouvé d’inspiration pour ce concours. Nicolas, l’animateur au PLL était satisfait de la participation d’une quinzaine  d’adhérents dont quatre qui seront présents dans l’exposition que vous pourrez voir bientôt au Polygone !

(1) un élévateur à bateau à coté du Centre Nautique de Lorient (CNL).
(2) c’est son meilleur ami qui figure sur la photo.
(3) selon moi très symbolisé.

Jean-Michel FRASLIN

Rencontre avec Salomé Rousseau de la compagnie Les Hostilités

Salomé était de passage à l’espace multimédia pour rencontrer Claude Le Colleter* venu présenté son livre « Sources Lavoirs fontaines de Lorient et Lanester ». Un échange inspirant dans les recherches documentaires de Salomé Rousseau pour son prochain spectacle Lavoirs avec la Compagnie Les Hostilités, dont la création prochaine donnera lieu à une tournée des lavoirs de Bretagne dès 2024 ! La compagnie est spécialisée dans la création de pièce in situ : lieux atypiques et lieux de patrimoine, favorisant des moments uniques ouverts à toutes et tous ! L’artiste proposera un atelier d’expression avec les seniors du centre social…

* Écouter l’entretien de Claude Le Colleter en cliquant ici

La metteuse en scène en a profité pour nous expliquer sa démarche artistique :

Suivez les aventures de la compagnie Les Hostilités sur Instagram et Facebook

Sorties aux Rencontres photographiques

Mardi dernier, nous étions un petit groupe du PLL, à nous rendre en trois endroits de l’agglomération lorientaise :

Nous avons commencé par l’exposition de photographies, Kosmos, à Hennebont. Là, l’artiste, Amélie Larbourdette nous donne a réfléchir sur différents thèmes passionnants comme par exemple, l’astronomie (avec des représentations de télescopes), la biosphère ( réserves d’écosystèmes ), l’ethnologie à travers des photos de pétroglyphes et de sites multiséculaires, de peuples amérindiens, comme les Anastazis, (Chacos canyon, Arizona), les Hopis, les Navajos…

Au carrefour de ces thèmes, nous pouvons nous poser des questions sur notre place d’hommes, poussières d’étoiles, que nous sommes, dans l’univers. Aurons-nous la patience dans l’azur de réfléchir à notre condition d’êtres vivants intelligents et conscients de notre passé sur terre, de notre rapport à notre environnement, et à notre survie sur terre voire dans l’espace et la planète Mars. Ce sont des questions qui sont passionnantes à étudier à mes yeux.

Les autres expositions sont aussi très intéressantes. Celle de la Galerie La Rotonde à Lanester nous présente une série de photos splendides de Llanit lllouz, montrant les dolines, c’est à dire une érosion circulaire du sol; due à la nature ou à l’activité humaine.

Les photographies présentées à la galerie Le Lieu sont l’œuvre de différents artistes : Damien Rouxel, avec « Qu’est-ce qu’on va dire de nous ? » et avec Léonie Pondevie, « Un point bleu pâle ». Chacune de ces séries de photographies nous emmène dans des voyages différents. Damien Rouxel aborde le monde paysan à travers des regards différents les uns sur les autres. Léonie Pondevie, quant à elle, nous envoie une autre réflexion inspirée d’un cliché de la terre par la sonde Voyager en 1990, sur notre planète Terre et les évolutions de son climat comme le réchauffement climatique .

Elles posent aussi des questions diverses sur l’environnement et/ou la société paysanne d’hier à aujourd’hui, avec par exemple points de vues des uns et des autres sur le visiteur ou l’étranger à la maisonnée dans nos campagnes d’autrefois.

Je conseille à tous d’aller voir ses expositions visibles jusqu’au 10 décembre. Elles sont très intéressantes des points de vue photographiques, des questions sociétales et environnementales.

Plus d’informations sur https://www.galerielelieu.com/25emes-rencontres-photographiques/

Rencontre avec le poète Falmarès

Le poète Falmarès est venu nous rendre visite au PLL vendredi 27 octobre. Nous avons eu le plaisir d’écouter une lecture de ses poésies avant une dédicace à la librairie A la ligne. Merci aux poète.sses pour leurs lectures en compagnie de Falmarès : Eve Lerner, Nicolas Savignat, Monique Laleeuwe, Alain Pichon, Maud…Bientôt en écoute sur lekiosque.bzh. Merci à Tamara de s’être prêtée au jeu de l’intervieweuse

Une page est dédiée au poète sur Lekiosque.bzh où vous pouvez retrouver son histoire : https://lekiosque.bzh/2022/les-mots-de-falmares/

Dans l’interview, Falmarès parle de 5 auteurs guinéens :

Camara Laye,  L’enfant noir

Tierno Monénembo, tous ses livres aux éditions du Seuil

Fodéba Keita, ses deux livres aux éditions Présence Africaine

William Sassine, aux éditions Présence Africaine

Djibril Tamsir Niane, aux éditions Harmattan

Rencontre avec ses lecteurs à la Librairie À la ligne

« Trouver la beauté dans ce « voyage infernal », mettre en scène la migration et l’exil, voilà ce que nous offre la poésie de Falmarès.
Son chemin est retracé depuis la fuite de la Guinée, les horreurs de la guerre et la traversée dans un zodiac surchargé, jusqu’à l’arrivée en Italie puis en France, où on accompagne Falmarès dans toutes ces villes, étapes du périple : Berck, Nantes, Paris… Ce recueil reflète la douleur, la perte et le manque autant qu’il est traversé par l’espoir, les odes à la beauté et à la poésie d’ici et d’ailleurs. Héritier des plus grands poètes français auxquels il rend hommage – de Césaire à Rimbaud –, ce réfugié poétique puise dans sa langue la force de sa résilience. « Ses poèmes sont nimbés de lumière et de pardon », comme l’écrit le poète Nimrod dans sa préface. »

« Catalogue d’un exilé » est disponible dans toutes les bonnes librairies et en version numérique en cliquant ici

La poésie de Falmarès s’est faite une place sur le web : Instagram, Facebook et https://falmarès.com/

 

 

 

Murayama et Périé, performance son et image

Fred Périé et Seijiro Murayama performeront au théâtre Le City à Lorient Jeudi 2 Novembre à 20h, prix libre

Seijiro MURAYAMA, compositeur-improvisateur originaire de Nagasaki (Japon) tente de saisir et rendre sensible l’espace limite séparant la musique répertoriée d’une autre musique, qui échapperait au langage musical. Au fil d’années de jeu en formations diverses ou en solo, sa pratique de l’improvisation par le biais d’instruments percussifs l’a mené à en interroger les expériences limites et les relations intrinsèques aux espaces, aux temporalités et aux modes de production qui en participent. Plus d’infos sur l’artiste

Par sa présence ou en manipulant les matériaux et objets physiques présents dans la salle, Fred PÉRIÉ interagit directement avec l’image projetée qui lui fait face, qui est aussi la seule source de lumière dans la salle. Il dirige le processus par signes, jouant malicieusement avec la stabilité du système et créant la confusion entre ce que le public voit à l’écran et ce qui se passe au présent. Plus d’infos sur l’artiste

En résulte un face-à-face avec l’image qui se veut un manifeste sur la question des dispositifs numériques.

Festival les Indiscipliné.es 2023

Pour sa 18ème édition, le festival Les Indisciplinées aura lieu dans une forme réduite du 2 au 7 novembre 2023, grâce au soutien de ses partenaires que sont le Centre culturel Les Arcs, le Théâtre de Lorient – Centre Dramatique National, le Trio…S, la médiathèque de Lorient, l’Association J’ai Vu un Documentaire, le Crédit Agricole du Morbihan et Lorient Agglomération.

Tout le programme sur https://www.hydrophone.fr/-Les-Indisciplinees-.html

Les Accessibles, mois du handicap

Après une première édition en novembre 2022 qui a réuni plus d’un millier de visiteurs et mobilisé plus de 80 structures oeuvrant à l’accessibilité des lieux, des activités et des programmations, Lorient Agglomération organise une nouvelle édition de son événement « Les Accessibles » en novembre 2023. S’inscrivant dans le cadre du projet Handicap Innovation Territoire, ce mois du handicap a pour objectif de favoriser l’inclusion de tout citoyen en mettant en avant les acteurs du territoire qui se mobilisent pour que chacune et chacun ait sa place dans la société, quelles que soient ses différences ou ses difficultés.

Avec le projet Handicap Innovation Territoire, Lorient Agglomération porte l’ambition de favoriser l’inclusion de tout citoyen en situation de handicap. Cette inclusion passe notamment par une meilleure connaissance et une plus grande sensibilisation des populations vis à- vis du handicap. C’est pour atteindre ces objectifs que l’agglomération, entourée des forces vives du territoire, invite le grand public et les acteurs locaux à participer à l’événement « Les Accessibles ». Un temps fort sur le handicap, l’inclusion et la construction du vivre ensemble, favorisant la mixité des publics handis / valides.

Tout le programme sur le site de Lorient agglomération ou de Handicap Innovation Territoire

Des contes tziganes au centre social PLL

Permettez-moi de vous parler de l’originalité des contes tziganes suite au spectacle, Les Valises à Contes Tsiganes, qui nous a été proposé au PLL la semaine dernière par la compagnie Humpty-Dumpty.

Le spectacle était superbe avec ses contes, danses, théâtre d’ombre et musique avec Morena Safar est danseuse sensible au Flamenco et aux danses tziganes depuis des années,  Coppelius (conteur) et Julien Lebon (violoniste). A travers des contes illustrés magnifiquement par le contenu des valises renfermant des décors illuminés et des marionnettes ainsi que de morceaux de musiques et des danses, nous avons appris des éléments de la vie des tziganes. Les-valises à contes tziganes comporte trois contes :« La princesse et le Hérisson » (Inde), « L’avare et la Lune » (Roumanie), « Le Mulo » (Hongrie). Les contes de ce spectacle ont été écrit après écoute de conteurs et lectures de documents.

Ce peuple venant du fond des Indes, qui a parcouru des contrées entières comme la Perse, l’Arménie, l’Afghanistan et d’autres pays d’Europe et d’Asie puis dans le monde entier.

En général, les thèmes abordés dans les contes tziganes sont :
– la cosmogonie et la création de l’univers
– la condition de l’homme : la couleur des cheveux, leur durée de vie, le bonheur et la raison.
– le destin des tziganes à travers leur périple dans le monde
– les animaux comme la tourterelle, le héron ou les poissons, les écrevisses…
– les plantes , les arbres ou les fleurs.
– les objets et les métiers avec le violon et/ou la forge comme symbole.
– les diables et les démons
– des héros mythiques comme Kalo Dante, voyageur planétaire.

Quelques ressources sur le web pour continuer le voyage :

Sur l’origine de l’absence de terre aux tziganes qui parcourent le monde

www.youtube.com/watch?v=VmR7OGkO7Gg

Et voila quelques héros tziganes :

www.youtube.com/watch?v=Bh-SnEM9cCo