La rade de Lorient avec la maison de la mer

Le mardi 11 Juin, nous étions trois du Kiosque à nous rendre, à l’embouchure du Ter pour une animation de la Maison de la mer,

Carole Boussion, animatrice à la maison de la mer et deux stagiaires nous ont accueilli ainsi qu’une journaliste du Télégramme pour un parcours sur la biodiversité de la rade de Lorient .

Ce dernier s’est déroulé en deux temps :

– Des ateliers ludiques animés par des CM1/CM2 de l’école Bois Buissonnet au sujet d’un projet d’Aire Marine Éducative (AME) porté avec leur enseignante Isabelle Jolly. Ils nous ont donc présenté la rade, ses fleuves et ses villes. Ils nous ont aussi fait connaître les oiseaux de l’embouchure du Ter (tadorne du belon, aigrette garzette…) et les poissons (comme la roussette, le tacaud et la sole).

https://www.maisondelamer.org/enseignants/autres-programmes-pedagogiques/les-aires-marines-educatives/aire-marine-educative-a-lorient/

– L’intervention d’un chercheur de l’UBS, Fabrice Azemar, chercheur au Laboratoire de Biotechnologies et Chimie Marines pour présenter ses projets de recherches notamment sur les peintures des coques des navires et aussi la création du futur laboratoire flottant consacré à l’étude du l’environnement des ports et de la rade. Ce dernier sera construit sur un an sur les pontons près de la cité de la voile.

https://www-actus.univ-ubs.fr/fr/index/articles-chroniques/mer-littoraux-1/port-lab-une-nouvelle-plateforme-de-recherche-maritime-a-lorient.html

Visites guidées avec le service du Patrimoine

En juin, le service des Archives et du Patrimoine de Lorient, organise des visites guidées de deux monuments de Lorient.

La première de ces visites payantes (4 euros), concerne l’abri souterrain de la Place Alsace Lorraine, les 15 et 29 juin. Toutes les infos en cliquant ici

La seconde est consacrée à la Tour de La Découverte, les 5 et 19 juin,  en savoir plus en cliquant ici

 

Un mois pour profiter des bienfaits de la nature

44 associations locales, sont soutenues par Lorient Agglomération pour animer la 6e édition du mois de la biodiversité et du développement durable, centrée sur la préservation de la santé humaine et des écosystèmes.

Plus de 100 rendez-vous sont proposés, du 22 mai au 23 juin. Banquets festifs, Art et biodiversité, jeu concours, sorties nature, ateliers, conférences… il y en a pour absolument tous les goûts et tous les âges !

Parmi les nouvelles animations, certaines se montrent très originales. C’est le cas avec les « Mystères et écosystèmes », proposés par Mémoire de Soye pour découvrir un lieu fermé au public (les souterrains de la 2e guerre mondiale creusés sous la colline de Soye) et la vie du petit mammifère noctambule qui s’y est installé, ou avec Althaga Production, qui organise des ateliers de « surcyclage textile » pour donner une 2e chance à nos vêtements tout en nous initiant à la couture, ou encore lors des « Festins du Futur », proposés par Mady & Co, pour explorer ce que nous pourrons manger en 2050, sur notre territoire !

Consulter le programme en cliquant ici

Atelier Histoire du Pays de Lorient

Rencontre avec Monique Toulminet, Denyse Le Berrigaud et Pierre Mayol de l’Atelier Histoire du pays de Lorient de l’Université du Temps Libre créé en 1989.

Cet atelier a pour but de permettre aux amateurs d’histoire locale de s’investir dans des recherches historiques portant sur des événements ou des personnes en lien avec le pays de Lorient.L’atelier se réunit le troisième mardi du mois de 14h30 à 16h30, dans la salle 3 (Amphithéâtre) au rez de chaussé de la Maison des Associations Le Coutaller à Lorient.

Y sont organisées des conférences sur des sujets variés ou la présentation des travaux des membres du groupe, le tout suivi d’échanges entre les participants. Des visites de sites historiques du Pays de Lorient, ou de lieux en rapport avec l’activité de l’atelier (archives, musées, …) sont organisées en cours d’année.

Les ouvrages « Au-delà des remparts » et « Les cahiers du Faouëdic » sont disponibles lors des permanences de l’UTL-PL les lundis et mercredis après-midi de 14h 30 à 16h 30

Le sommaire du numéro 20 :

Patrimoine archéologique de Pont-Scorff

Sortie découverte du patrimoine archéologique du 30 avril 2024, à Pont-Scorff, avec Jean Ostos et Michel Pothier

Jean Ostos : « A Saint-Séverin, dans la commune de Caudan, on est le long de la route initiale qui relie les petits fleuves côtiers du Scorff et du Blavet. Il y a un tronçon qui passe ici. On va voir une borne datée du dix-huitième siècle ( en 1 777), mais qui est sur le lieu d’une borne antique. C’est écrit : « Cléguer1863 toise. » Elle indique la distance entre Inzinzac et Cléguer. Elle ressemble à une borne romaine recyclée, au vu de sa taille, du volume. Dans les abords, on trouve de la menthe odorante, une plante dont les écrivains de l’antiquité parlaient déjà. »

Michel Pothier : « La voie romaine impériale partait vers Quimper, une voie adjacente allait vers le nord, un triangle isocèle délimitait l’embranchement, là où se trouve la place aux Princes de Pont-Scorff. Le manoir de Saint-Urchaut était le port de Pont-Scorff. Maurice Le Gall (seigneur de Kerguévalant) a fait construire les bâtiments (d’après les textes de 1 650 à 1 666) pour qu’on s’y consacre à la construction de bateaux. Des négociants et des artisans louaient les bâtiments et ils se sont chargés de le faire. Job Faurand a commandé un bateau-corsaire, c’était un homme qui avait servi dans les marines vénitiennes, hollandaises, notamment. Il effectue des requêtes précises pour la construction de celui-ci. C’est un navire qi s’apparente à un modèle hollandais (le Fly-Boat, Flibo pour ceux qui déforment le nom en français). Il s’agit d’un bateau très rapide. Ce capitaine n’a pas réussi à obtenir une lettre de marque du Roi-Soleil, ni du roi d’Angleterre. Il en obtient une du roi de Hollande. J’ai réussi à en avoir une photocopie par l’intermédiaire de son possesseur, au Texas. »

Crédit photo : Jean Ostos

L’histoire gallo-romaine de la rade de Lorient

L’association Groupement de recherche archéologique, historique et maritime de Bretagne sud (GRAHMBS) présente :

La rade de Lorient durant l’antiquité

Le passé gallo-romain de la rade de Lorient est une période assez discrète pour les observateurs contemporains.
Depuis le XIXème siècle une vingtaine de sites ont été signalés et quatre fouilles récentes ont été menées.
Cependant aucun travail n’est venu restituer l’animation globale de la rade durant les quatre siècles de l’antiquité.
Avec la découverte d’un nouvel établissement sur les rives du Blavet en 2022, nous avons rouvert le dossier pour finalement vous proposer la synthèse de nos découvertes.

Les Merlus Ultras célèbrent Lorient

Les Merlus Ultras ont créé l’événement en avant-match des dernières rencontres au Moustoir. Le stade aussi connu sous le nom de stade Yves Allaimat depuis 1993 vient d’ailleurs de fêter ses 100 ans .Pour les supporters lorientais, c’était l’occasion de rappeler l’histoire de Lorient

« Exposition photos en coursives, vidéo et bande son diffusées sur les écrans du stade qui avait pour but de présenter l’histoire de la ville jusqu’au déploiement d’une voile sur toute la tribune sud, puis un tifo feuille ! » Le tout sur les thématiques : Lorient avant guerre et Lorient pendant la guerre. » peut- on lire sur leur site web : https://www.mu95.net

Bravo aux supporters pour tout ce travail qui démontre leur ferveur  pour leur ville et le club de foot emblématique de Lorient : le FCL !

Nul doute que le derby contre Brest le 31 mars à 13h devrait nous réserver quelques surprises 😉

Suivez l’actualité des Merlus sur leur site web : www.fclorient.bzh

Toute l’équipe du webjournal leur souhaite bonne chance pour le maintien en Ligue 1 !

 

A la découverte de l’histoire de Port-Louis

Comme chaques vacances, les adhérent.es de l’espace multimédia vont prendre l’air dans le pays de Lorient…Direction la cité corsaire en compagnie de Frédéric, guide touristique, pour une balade à travers son histoire. Merci aux photographes pour la visite virtuelle et à Isabelle pour son récit

Découvrez les différents circuits de Frédéric sur https://www.fautqucamarche.fr et sur sa chaîne Youtube !

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Rendez-vous à l’embarcadère au Port de pêche pour rejoindre Port-Louis où notre guide a commencé à nous parler de la l’histoire du village de « Blavet » depuis ses origines antiques comme celle de l’île Saint-Michel dans la rade de Lorient.

Au fil des rues, nous avons pu découvrir les principales étapes de l’histoire du village qui a changé de noms au cours des siècles: Blavet, Port-Louis, Port de l’Égalité, Port-Liberté…

Nous avons pu ainsi constaté dans la bonne humeur que le site, aussi petit soit-il a connu les aléas de la grande Histoire avec notamment les celtes, les guerres de la Ligue, la période des compagnies des Indes ou la Révolution, à travers de nombreuses évocations passionnantes d’événements locaux.

Et comme, la Bretagne est une terre de légendes, nous avons même appris pourquoi l’eau de mer est salée…

Un grand merci à notre guide pour cette visite passionnante !

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René

Loic

Isabelle

Nicolas

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Un documentaire historique, fruit d’une rencontre entre Gérard Dieul et Alain Pichon :

La rade de Lorient durant l’antiquité

Voilà quelques anecdotes parmi d’autres que je vous invite à découvrir lors des conférences que nous animons ou bien à travers notre livre «La rade de Lorient durant l’antiquité» disponible par correspondance : jean.ostos@lilo.org

Lorsqu’en 2022 avec mon fils, nous découvrîmes les premiers morceaux d’amphores et de poteries sur le littoral de Lanester, nous étions loin d’imaginer où cela nous mènerait.

Cette découverte, bien relayée ici même et dans la presse, posait plus de questions à l’époque qu’elle n’apportait de réponse.

Un second pan du voile fut levé lorsque le site que nous avions mis à jour – et déclaré – s’avéra relié à un très antique tronçon de voie romaine qui lui ouvrait les portes de l’empire.

L’empire romain, bien sûr. 400 ans d’histoire de la rade de Lorient coincé entre l’âge de fer et les premiers royaumes de Bretagne. Onze générations de nos prédécesseurs, dont l’histoire est largement méconnue. Nous étions les premiers demandeurs du récit de cette histoire locale et il s’avère que jamais il n’avait été couché sur le papier.

Une première voie romaine se déroulait sous les yeux de mon fils et de moi-même, un empierrement ordonné, bien rectiligne dont la direction nous laissait dubitatif. Finalement, un ami nous confiait une thèse inédite, celle de Stéphane Le Pennec en l’occurrence et nous constations que cette voie avait bien été étudiée par le passé.

Il en fut ainsi de tous les indices que nous récoltions auprès de ceux qui acceptèrent de partager leur découvertes. Les morceaux du puzzle se mettaient en place. Des archives furent consultées, bien sûr, nombre de déplacements à Vannes au Centre d’Etude et de Recherche Archéologiques du Morbihan (Céram) qui nous ouvrit les portes de sa bibliothèque, riche des anecdotes d’érudits, promeneurs, ouvriers de la voirie, du bâtiment dont les découvertes depuis le XVIIème siècle alimentent l’inventaire de la rade de Lorient.

Parmi ces découvertes passées, 8 monnaies d’or à Locmiquélic, à proximité d’anciennes murailles aujourd’hui disparues. Une monnaie d’or aussi sur l’îlot Saint Michel, bien conservée celle-ci, à la BNF. Il s’agit d’un trémissis tardif.
Les monnaies d’or de l’antiquité tardive matérialisent souvent la présence de militaires dont elles constituent la solde.
Leur présence sur la rive droite de la rade est logique. À cette époque le danger vient de la mer par l’ouest. Les vestiges d’un autre établissement défensif ont été découvert sur la rive gauche de l’embouchure de la ria d’Etel. Peut-être la même chose sur la rive gauche de la Laïta, avec un énigmatique établissement à Guidel, qui n’a jamais été fouillé.

Entre le IVème et le Vème siècle, la rade a cessé d’être un endroit sûr, les habitants semblent s’être recroquevillés autour des deux îlots de Pont-Scorff et d’Hennebont, sur la grande voie romaine Nantes-Quimper qui n’était plus entretenue.

Mais avant d’en arriver là, notre région a connu sa période faste. Une première phase au premier siècle, nous révèle un monde où le syncrétisme gallo-romain est plus gallique que romain. Grâce à un cliché de Claude Le Colleter, j’ai pu identifier une divinité masculine découverte à Riantec, inédite, un incroyable personnage en
terre cuite, daté du premier siècle dont le style, les symboles renvoient à l’âge du fer.

Une autre divinité, féminine cette fois, se révèle à travers le chapelet de toponymes le long du Blavet commençant par la racine SUL. («Bon» en gaulois – «Su-avelos »= «bonjour»).

Certains sont des sites hydriques incarnant le culte de l’eau, des fontaines miraculeuses. La Bretagne est la première région de France en nombre de fontaines de dévotion. Nous savons que leur origine est païenne et que le clergé, faute d’avoir pu éradiquer les pratiques, les a relié à un Saint.

Cette fois-ci nous proposons de mettre un nom sur une de ces divinités païenne: Sulevia, dont le nymphée serait à Silfiac ancienne Selefia, le pélerinage à Castenec ancienne Sulim où l’on a découvert la Vénus de Quinipilly et une de ces fontaines de dévotion à Caudan.

Ce culte de l’eau participait au protocole de guérison de nombre de maladies et nous avons découvert un mot magique gaulois dans un texte latin – jamais traduit- de Marcellus: «Admart! Ôtes ce mal de moi». À rapprocher des mots Bretons «Arz-mad» et avec la même fonction qu’une comptine: «1,2,3, et le mal s’en va!».

La croyance, la vie, le travail, la maladie, la mort, le partage aussi: Comment interpréter le site de Grand Pré à Ploemeur ? Un sanctuaire ou des banquets auraient eu lieu. On y a découvert une dizaine d’amphores à vin.
Du vin de Bétique parfois: l’Andalousie antique. On y a découvert encore une dérivation de voie romaine et lorsque l’on voit le chapelet de vestiges entre Kerguelen et Pont-Scorff, alors telle une guirlande dans la nuit, une voie romaine Larmor – Pont-Scorff se dévoile à notre regard. Kerguelen est la plus ancienne mention d’un site antique – dans le Cartulaire de Redon – un site qui devait recevoir ce vin andalou via un voyage hauturier reliant la Galice à notre rade. Entre Cadix et Vigo, le trajet se faisant par cabotage bien sûr.

Finalement à partir des années 180, on ne trouve plus d’amphores à vin importée. Par contre nous commençons à produire localement un autre type d’amphore, celles que mon fils a trouvé.
De belle amphores ovoïdes recouvertes d’un grésage blanc. Certaines sont poissées, de là à dire qu’il y avait de la vigne dans la rade, il reste un pas à franchir. Mais il a été découvert un pressoir à vin à Piriac-sur-mer (entre Vannes et Guérande) et le type d’amphore de Lanester est typique – voire exclusif- du transport de vin…

Du vin à Lanester, peut-être. En tout cas, ce qui est sûr c’est la réalisations de salaisons sur le fameux site du Resto. Un site bien étudié avec une question qui restait en suspens, d’où venait le sel indispensable à la production ?
Grâce à Daniel Sorin, prospecteur de la région de Gâvres, nous avons découvert des marais salants avec des tessons gallo-romains à Kersahu. Des indices passionnants, nous serions en face des salines antiques les plus septentrionales. C’est possible, il a été découvert des marais salants antique à Vigo, ville où la pluviométrie est supérieure à Lorient…

Jean Ostos

N-B : Prochaine conférence du groupe de recherches archéologiques et historiques maritimes de Bretagne sud avec Claude Le Colloter et Eric Le Gal, le 17 mars à Port-Louis

Festival pêcheurs du monde 2024

16ème édition du Festival de films Pêcheurs du monde de Lorient avec pour thème cette année « Le pêcheur, la mer et l’assiette« , du 16 au 24 mars 2024.

« La parole sera donnée aux cuisiniers et gastronomes, qui proposent la mise en valeur culinaires des produits la mer en partageant la même éco-responsabilité. Elle sera aussi donnée aux scientifiques qui œuvrent pour adapter prises et équilibres naturels. Durant plus d’une semaine, de Lorient à Quiberon, une véritable synergie autour du cinéma va ouvrir débat et imagination pour envisager, avec les gens de mer, l’avenir des océans dont dépend l’humanité. »

Le festival recherche des bénévoles, n’hésitez pas à les contacter : festivalpecheursdumonde@gmail.com

Ciné-concert à l’Océanis le mercredi 7 février à 20h pour l’ouverture du festival. Le réalisateur de Thoniers dans la tempête, Alain Pichon, présentera des images d’archives de la Cinémathèque de Bretagne pour évoquer les voiliers en pêche des années 1930 aux années 1940 avant la motorisation qui fît disparaître terre-neuviers, thoniers, sardiniers… « On y découvre le quotidien des hommes, les techniques de voile et de pêche, un sauvetage, les conditions de travail et de vie des marins d’alors », explique Alain Pichon.

Tout le programme sur https://pecheursdumonde.org/