L’exposition de photos créatives Imagin’R vous emmène « au delà du regard »

L’exposition Imagin’R 2025 s’installe à Lorient du 1er au 21 avril, invitant les visiteurs à voir « au-delà du regard », à travers un voyage qui explore la photographie sous un angle différent.

Depuis 2019, cet événement met en lumière des artistes qui jouent avec les formes, la lumière et la texture pour créer des images entre rêve et abstraction. Parmi les clichés marquants, une ampoule fusionnée avec une orange interpelle par son ingéniosité, tandis qu’un cygne s’envole dans un univers onirique. Des portraits énigmatiques aux paysages flous et hypnotiques, chaque image invite à la contemplation et à une interprétation sensible.

Une exposition gratuite à ne pas manquer pour les amateurs d’art et de photographie émotionnelle.

Plus d’informations : https://pubcyber.wixsite.com/imaginr

La Gazette étudiante

Une nouvelle source d’informations à Lorient avec la gazette d’étudiant.es de l’Université de Bretagne sud.

Vous pourrez y accéder en cliquant sur le lien suivant : https://linktr.ee/lagazetteetudiante

Merci au comité de rédaction pour la présentation de leur projet :

Qui ?

La Gazette Étudiante est une initiative lancée par cinq étudiants en 3ème année d’Histoire et de Sciences politiques à l’Université Bretagne Sud. Depuis septembre 2024, dix étudiants ont rejoint l’association et participent à la rédaction et à l’illustration de ce journal. Cette équipe de rédaction comporte des membres aux profils variés allant d’étudiants en première année jusqu’à des étudiants de cinquième année d’études d’Histoire, d’ASS (action sociale et santé) ou encore de Lettres Modernes.

Quoi ?

La Gazette est un mensuel gratuit de quatre pages qui traite de l’actualité politique, sociale et culturelle à l’échelle locale, nationale et même internationale. Le journal est composé de rubriques variées comme des interviews, des critiques culturelles, des rubriques participatives ou des articles d’actualité plus classiques.

Où ?

Ce journal est distribué et laissé en libre-service dans tous les bâtiments du campus lorientais de l’Université Bretagne Sud.

Vous pourrez aussi y accéder en version numérique en cliquant sur https://linktr.ee/lagazetteetudiante

Quand ?

La Gazette Étudiante est un mensuel qui paraît tous les premiers mardis du mois depuis novembre 2024.

Comment ?

L’association se base sur une organisation horizontale dans laquelle chacun des rédacteurs travaille indépendamment. Les membres de la rédaction se réunissent deux fois par mois. Une première fois pour répartir la quinzaine de rubriques entre chaque membre. La seconde rencontre est une conférence de rédaction dans laquelle les étudiants échangent et partagent autour du sujet qu’ils ont choisi de traiter. Enfin, la mise en page et la correction orthographique sont effectuées par les 5 membres du bureau. Le financement de ce projet est rendu possible par les subventions accordées par l’UBS à l’association.

Combien ?

Le mensuel est tiré sur papier journal, à hauteur de 300 exemplaires par numéro.

Pourquoi ?

L’idée de La Gazette Étudiante part d’un constat. Aucune source d’information dédiée à l’actualité n’est mise à disposition à notre échelle, celle de l’université. Pour remédier à cette absence de tribune étudiante, La Gazette propose un journal gratuit, qui a vocation à rendre l’information accessible aux étudiants et aux jeunes en général.

La Tara Polar Station à Lorient le 24 avril

La Tara Polar Station, le deuxième navire de la Fondation Tara sera baptisé le jeudi 24 avril 2025 à Lorient.

Ce sera l’évènement à ne pas rater si vous aimer déjà la Fondation Tara et les expéditions de la goélette Tara, vous serez ravis de participer au début de cette nouvelle aventure avec ce second navire.

L’évènement se déroulera à 14h00 au ponton de La Découverte au Péristyle. Ce dernier se trouve à côté de l’hôtel d’agglomération.

Signalons qu’ensuite la Tara Polar Station prendra la direction de l’Arctique pour sa première mission. Elle doit dériver au cours des vingt prochaine années lors de plusieurs expéditions.

Dans le même temps, la goélette Tara est actuellement à Nice pour le conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC). Des propositions importantes seront faites pour l’avenir des océans.

Agenda Bleu : RDV juin 2025 à Nice pour UNOC | Let’s Be Nice to the Ocean

Le Lorient d’antan

Une nouvelle carte postale toutes les semaines pour mieux connaître l’histoire de Lorient :

1. La place Alsace-Lorraine dans les années 30

Carte postale, datant de 1935/1939, Gaby éditeur à Nantes, collection personnelle.

Au premier plan, les arbres de la place, et le kiosque à musique, celui-ci étant inauguré le 24 novembre 1933 (en remplacement d’un premier kiosque, datant de 1885 et détruit en janvier 1933) avec sur son toit les armes de la Ville de Lorient et des cartouches avec le nom de compositeurs célèbres. Rescapé des bombardements de 1943, il sera démoli après guerre, lors de la reconstruction de la place.

Au second plan, les immeubles de la place, à gauche, la rue de Turenne (de nos jours on y trouve l’église Notre-Dame de Victoire), à droite, les rues des Fontaines et de La Patrie, avec les magasins Fashion House et Novoprix (de nos jours, les Galeries Lafayette ) et à droite le magasin de vétements Saint Remy (de nos jours le magasin Burton)

Il y avait deux autres kiosques à musique à Lorient, un place d’Armes et un place de La République, dans le quartier de la Nouvelle-Ville.

2 – Le cours des Quais

Le jeu des 7 différences et plus : Sur ces deux cartes postales, nous voici devant le bassin à flot, avec à l’arrière plan, le cours des Quais (notre quai des Indes actuel), dont l’arrière du théâtre du cours de la Bôve, et au premier plan des marins qui réparent une voile de bateau.

Vous vous demandez pourquoi mettre deux fois la même carte postale, la 2012 de la collection Villard ?

Si vous regardez bien, il y a des différences entre les deux cartes postales…

 

3 -La place d’Armes et l’Hôtel Gabriel vers 1905

Au premier plan, des enfants et des marins posent devant la statue de Stanislas Dupuy de Lôme; à droite la Préfecture Maritime de Lorient, avec sa marquise, ses souches de cheminée, et ses sculptures du 18e siècle, et sa grille, notre actuelle galerie Le Lieu . Au fond la tour de La Découverte et les arbres de la colline du Faouëdic.

Carte Postale, collection Villard, Quimper, éditeur.

4 -La rue Beauvais et Hôtel Terminus vers 1920

Sur cette carte postale, nous voici rue Beauvais, à gauche, cachée par les arbres se trouve la gare, à droite, au fond l’école de Kerentrech, le tabac de l’hôtel Saint Christophe, hôtel qui sera a reconstruit dans les années 30, l’hôtel Terminus, avant son agrandissement et une belle villa, qui existe toujours. On notera la publicité pour les vêtements Saint Rémy

J. Nozais, éditeur, Nantes

5 – L’avenue de Merville vers 1905

Nous voici avenue de Merville (de nos jours avenue Jean Jaurès) au niveau du carrefour avec les rues de Kerlin et Claire Droneau, en direction de la Nouvelle-Ville. Notre regard est attiré tout d’abord par la foule qui pose pour le photographe sur la chaussée et le trottoir de droite, avec principalement des enfants, puis par le tramway, avec sa publicité pour le triple-sec Poulain, qui roule en direction de Ploemeur. Sur le trottoir de droite, un kiosque ou une vespasienne, avec une publicité pour le Grand Théâtre Delemarre, « prochainement à Vannes? »

Carte postale, collection Villard, éditeur, Quimper.

6 – Le Quai de Rohan, la rue Carnot et le Pont Tournant vers 1905

Sur cette carte postale, nous voyons au premier plan trois vedettes, reliant Lorient à Port-Louis, ancêtres de nos batobus, à droite le Pont-Tournant, reliant le cours de Quais à la Nouvelle-Ville. Sur le quai côté Nouvelle-Ville, deux bateaux, dont « Le Redoutable » à droite. Enfin, nous voyons quai de Rohan, des entrepôts, dont ceux des Bateaux à Vapeur du Nord et ceux des Messageries de l’Ouest & Union Belliloise et celui du Charbon de Terre, aux angles de la rue Carnot et du quai, un café et un tabac.

H. Laurent, Port-Louis, éditeur

7 – Quartier de Kerentrech,vers 1900, rue de Brest (Pierre-Paul Guieysse)

Nous voici devant l’église Notre Dame de Bonne Nouvelle, avec son porche et son clocher. A gauche, la future place de l’Yser avec ses arbres, le kiosque d’un marchand de journaux et une cheminée d’usine. A droite un banc et une charrette à bras.
Carte postale, H. Laurent, Port-Louis, éditeur

8 – La rue du Maréchal Foch vers 1935

Nous voyons ici la rue Maréchal Foch, par temps ensoleillé, avec une grande animation, automobiles, cyclistes, piétons, dont des marins. Parmi les commerces, on remarque « A l’Ours Polaire », une quincaillerie, un magasin vendant des articles de chasse. Au fond l’église Saint Louis, à droite, à l’angle de la rue Paul Bert, la fontaine monumentale dit aussi fontaine de Neptune, oeuvre du sculpteur Auguste Nayel et de architecte Stephen Gallot.

Carte postale, de la série « Lorient Moderne », Nozais, éditeur, Nantes Bon dimanche

9 – La plage de Port-Maria vers 1910

Voici la plage de Port-Maria à Larmor-Plage, vers 1910, un jour d’été, avec de nombreux promeneurs.
Au premier plan sur les rochers des femmes avec leurs ombrelles, ainsi que des militaires en uniforme.
Au second plan, les promeneurs, mais peu de baigneurs, on remarque des tentes et cabines de plage
Au fond, de droite à gauche, la terrasse d’un café ou d’un glacier, la villa Les Sables qui agrandie deviendra le Celtic Hôtel et la villa Les Hermines, construite en 1910

Collection H Laurent, Port-Louis, éditeur

10  – Vue générale du Port de Commerce vers 1920

Aujourd’hui je vous propose une vue de l’avant port de Lorient, avec des bâtiments qui existent toujours, pour la majorité d’entre-eux
Au premier plan, le quai de Rohan, avec ses bateaux à voile et à vapeur, avec un train de marchandises, chargeant la cargaison d’un bateau.
Le port de Lorient, était desservi par deux lignes ferroviaires à usage de fret, une de la compagnie du P.O. et l’autre de la Compagnie des Chemins de Fer d’Intérêt Local du Morbihan.
Dans l’avant port, une vedette à vapeur vient de quitter Lorient et va en direction de Port-Louis ou de Larmor-Plage. Ce sont les ancêtres de nos bateaux-bus actuels.
Au second plan, le Cours des Quais (Quai des Indes), avec un bateau de pêche, à gauche,les hôtels particuliers du XVIIIe siècle, dont la maison natale de l’écrivain Ernest Hello, à droite, la Cale Ory et l’Hôpital Maritime, les casernes de la Gendarmerie Maritime et au fond, le jardin de l’Hôtel Gabriel, la villa Frégate, et la tour de la Découverte
Carte Postale, faisant partie d’un album souvenir de Lorient, édité vers 1920, J. Nozais, éditeur à Nantes.

Au premier plan, le pont suspendu Saint Christophe, inauguré en 1847, et remplacé par le pont actuel en 1960, avec les voies du tramway, à droite une villa, au fond le Scorff avec le parc à bois Saint Isidore et Lanester.

Collection personnelle, J. Nozais, éditeur à Nantes

11 – Le pont Saint Christophe vers 1920

Au premier plan, le pont suspendu Saint Christophe, inauguré en 1847, et remplacé par le pont actuel en 1960, avec les voies du tramway, à droite une villa, au fond le Scorff avec le parc à bois Saint Isidore et Lanester.

Collection personnelle, J. Nozais, éditeur à Nantes

 

12 – la place Alsace-Lorraine et les rues des Fontaines et de La Patrie, vers 1905

Au premier plan, des enfants posent devant le photographe, à gauche le magasin de chapellerie et chemiserie Fashion House, à droite les Modern Galeries, avec une belle façade en pierres de taille et une marquise, et une calèche qui stationne devant l’entrée du magasin. A noter les enseignes sur le toit, qui étaient peut être lumineuses.

Sur la place on voit un kiosque à journaux, devant Fashion House, et une vespasienne, à l’angle de la place avec les rues de La Patrie et des Fontaines.

Au fond la rue des Fontaines, une des rues les plus commerçante de Lorient, qui va de la place Alsace Lorraine, jusqu’à la place Bisson .

Carte postale, Collection H. Laurent à Port-Louis, collection personnelle.

13 – La gare routière vers 1948

Au premier plan, la gare routière de Lorient, mise en service en 1938, avec ses cars Chausson; à gauche le cours de Chazelles et la place Georges Clémenceau. Au fond, la ville déblayée et non reconstruite, avec la tour de l’église Saint Louis, la colonne Bisson, les immeubles de la rue Poissonnière et celui de la rue des Fontaine, ainsi que la chapelle provisoire en baraque, de la paroisse Notre Dame de Victoire.

14 – Inauguration de la statue de Victor Massé en 1887

Sur cette photo datant du 4 septembre 1887, nous assistons à l’inauguration de la statue du compositeur Victor Massé, cours de La Bôve, en présence de nombreux lorientais.

La statue en marbre, est l’œuvre du sculpteur toulousain Antonin Mercié, et le socle de l’architecte lorientais Stephen Gallot.
Fortement endommagée par les bombardements de 1943, ce qu’il en restait sera détruit en 1953.

Enfin notre attention est attirée par le salon de coiffure à l’angle de la Bôve et de la rue du Port.

Photo : Médiathèque François Mitterrand, fonds Bretagne,

15 – La rue Maréchal Foch , lors de la Cavalcade du 5 mars 1933

La foule de spectateurs regardant passer un char sur le thème de l’aviation, à droite le café du Morbihan, et la fontaine de Neptune, oeuvre conjointe du sculpteur Auguste Nayel et de l’architecte Stephen Gallot. Au fond l’église Saint Louis.

Album photo, conservé à la Médiathèque de Lorient, Fonds Bretagne.

16 – L’Hôtel des Postes

A gauche les arbres du cours des Quais, actuel quai des Indes, au centre l’Hôtel des Postes, à l’angle de la rue Molière, la Poste déménagera en 1909, rue Poissonnière. Enfin à droite, l’arrière du Théâtre.

Carte postale datant d’avant 1907, Médiathèque François Mitterrand, fonds Bretagne

17 – L’intérieur du quartier Frébault vers 1900

Construit entre 1890 et 1896, le quartier Frébault était le casernement des troupes de l’artillerie coloniale, endommagé lors des bombardements de 1943, il sera démoli en 1961, excepté un bâtiment qui a servi de prison jusqu’en 1982.

Carte postale, collection A. Waron, Saint-Brieuc, médiathèque François Mitterrand de Lorient, Fonds Bretagne

18 – Les casernes des équipages de la Flotte, vues de la Tour de la Découverte, vers 1900

Au premier plan les casernes des équipages de la Flotte, qui sont les anciens magasins de la Compagnie des Indes, bâtiments, aussi appelés le Péristyle et oeuvre de l’architecte Jacques V Gabriel.

Le Péristyle sera détruit lors des bombardements de 1943.

Au fond le Scorff et la rade de Lorient

Carte Postale, fonds Bretagne, médiathèque de Lorient

 

19 – Le Pont Tournant et la rue Carnot vers 1910

Au premier plan le Pont-Tournant et l’écluse du bassin à flot. Sur le pont les passants regardent le photographe, au fond le quartier de la Nouvelle-Ville, avec le quai Rohan, et la rue Carnot. A noter à droite la publicité pour le célèbre Chocolat Menier

Carte Postale, Artaud et Nozais, Nantes, éditeur, collection personnelle.

20 – Port-Louis, la rue de la Pointe vue du quai de la Pointe, vers 1900

Au premier plan, le quai de la Pointe, avec des bâtiments en bois , des charettes à bras et un attelage, se trouvant devant un petit édifice, qui pourrait être un octroi. Au fond les maisons de la rue de la Pointe, avec de gauche à droite, une épicerie, le débit (de tabac ?) de V. le Quer ou le Guen, l’Hôtel Belle Vue et la Buvette du Port.

Carte Postale, collection H. Laurent, Port-Louis, éditeur, collection personnelle

21 – Le Pont-Tournant et l’écluse du bassin à flot

Sur le pont les passants regardent le photographe, au fond le quartier de la Nouvelle-Ville, avec le quai Rohan, et la rue Carnot. A noter à droite la publicité pour le célèbre Chocolat Menier

Carte Postale, Artaud et Nozais, Nantes, éditeur, collection personnelle.

22 – Le Bassin de Commerce vers 1905

Au premier plan, le bassin de Commerce (le bassin à flot) avec un bateau à vapeur et un bateau à voile, au second plan, le Cours des Quais (actuellement place Jules Ferry), avec la Salle des Fêtes, inaugurée en 1905, et l’École Primaire Supérieure. Au fond, les remparts de la Ville.

Carte Postale, H. L. éditeur

 

23 – Revue sur la Place d’Armes : défilé d’un bataillon, vers 1900

Au centre , un bataillon qui défile, à droite le kiosque à musique, qui était au centre de la place. Au fond, le mur, avec sa balustrade, datant de 1742, qui se trouve face à l’Hôtel Gabriel.

Carte postale, Collection H. Laurent , Port-Louis, collection de la Médiathèque de Lorient, fonds Bretagne.

24 – La statue de Jules Simon et les remparts de Lorient vers 1910

Érigée, près de la Porte du Morbihan, face tournée vers le Cours de Chazelles, la statue en bronze de Jules Simon, est inaugurée en 1905, elle est l’œuvre du sculpteur Denys Puech. La statue sera fondue par les allemands pendant la guerre, mais on peut voir à Paris, place du Guatemala, la même statue en pierre.

Carte Postale, Lefeuvre, éditeur, Lorient, collection personnelle

Derrière la statue , on voit derrière les remparts de Lorient, les maisons de la place du Morbihan

25 – Les Nouvelles Galeries, vers 1900

A droite la rue des Fontaines, à gauche , l’immeuble du magasin Fashion House, à l’angle de la place Alsace-Lorraine . Tous ces immeubles disparaîtront lors des bombardements de 1943.

Carte postale, Fonds Bretagne, Médiathèque François Mitterrand

26 – Le Cours de La Bôve vers 1955

Au premier plan, le Cours de La Bôve, avec ses bancs et ses arbres qui viennent d’être replantés, à gauche, on aperçoit la terrasse d’un café, à droite des immeubles reconstruits avec divers commerces , dont une charcuterie, le photographe Crolard, et un électricien.

Au fond on voit le clocher de l’ancienne église Saint Louis, qui sera démoli entre le 5 et le 31 octobre 1957. On notera que les immeubles de la rue Clairambault ne sont pas encore construits.

Carte Postale, Gaby, éditeur à Nantes

27 – Le Pont Tournant et le Quai des Indes vers 1950

Sur cette photo, prise du Quai de Rohan, on voit à gauche, le Pont-Tournant avec ses deux maisonnettes, l’écluse de l’entrée du Bassin-à-Flot , et à droite, une vedette de La Rade, à quai, qui partira à destination soit de Port-Louis ou de Locmiquélic.

Sur le Quai des Indes, on voit à gauche, des baraques, et à droite, un blockhaus, ainsi que le bureau de la Compagnie des Vedettes de la Rade.

Au fond, la Chambre de Commerce, avec son fronton orné de la sculpture d’un Caducée, symbole du dieu Mercure, qui est le dieu romain du commerce. La rue Pasteur, avec le pignon d’un immeuble qui a des publicités pour le cirage Lion Noir et pour l’apéritif Byrrh et deux immeubles de la fin du XVIIIe siècle, qui ont survécu aux bombardements de 1943.

Carte Postale, Artaud, père et fils, éditeurs à Nantes

 

28 – Un Coin de Place Bisson, vers 1930

Au premier plan, le terre plein de la Place Bisson avec la Colonne Bisson à gauche et des marchands ambulants dont un qui s’appelle « A la renommée », à droite , le Cours de La Bôve, au fond , la rue de Pontcarré et dans le lointain la rue de La Marine. Derrière la Colonne Bisson, l’église Saint Louis, les Halles et l’immeuble du journal , « Le Nouvelliste du Morbihan »

Carte Postale, Cie des Arts Photomécaniques, Paris, éditeur, collection personnelle.

 

29 – La Place Alsace-Lorraine, vers 1930

Au premier plan, le terre-plein de la place, avec son kiosque à musique, des bancs, et des automobiles en stationnement. A droite la rue Victor Massé, avec, à l’angle, le « Grand Café », la rue de Clisson, avec l’Hôtel Beauséjour, la rue Hoche, avec à l’angle, un chirurgien dentiste.

Carte Postale, Cie des Arts Photomécaniques, Paris, éditeur, collection personnelle

 

30 – La rue Beauvais vers 1938

Nous voici, rue Beauvais, peu de temps avant la Seconde Guerre Mondiale. Nous sommes devant l’Hôtel Saint Christophe et l’Hôtel Terminus.
L’Hôtel Saint Christophe a été reconstruit par l’architecte Louis Dutartre, et comme de nos jours, il y a un café, qtabac. L’Hôtel Terminus, agrandi au fil du temps, possédait aussi un café et un restaurant. Au fond le Cours de Chazelles et à droite la cour de la gare SNCF.
Carte Postale, Gaby, Artaud père et fils, éditeurs à Nantes, collection personnelle.

31 – La statue de Jules Simon et la Porte du Morbihan , le 25 juin 1905

La statue en bronze, du philosophe et homme politique, Jules Simon, est l’oeuvre du sculpteur Denys Puech. Elle est inaugurée le 25 juin 1905, ce qui explique la foule et les drapeaux sur la Porte du Morbihan, et la couronne de fleurs sur le socle en granit.

La Porte du Morbihan a été démolie à partir du 6 mars 1907. La statue sera fondue pendant la seconde guerre mondiale.

Carte postale, collection H Laurent, Port-Louis, collection personnelle.

32 – La Gare et la Passerelle, vers 1905

Au premier plan, les voies de la ligne de Savenay à Landerneau, avec le passage à niveau fermé du Cours de Chazelles. Une locomotive à vapeur se dirige vers le photographe et passe sous la Passerelle, qui permet aux piétons de pouvoir franchir la voie ferrée. Celle-ci est en ciment armé, a une hauteur de 7 mètres, elle est mise en service le 13 octobre 1900.

Au fond à droite, la Gare de Lorient avec sa marquise.

Carte Postale, Phototype Vasselier, Nantes, collection personnelle

 

33- La Place Bisson, en été, vers 1938

A droite, l’église Saint Louis, avec un autobus de la Compagnie des Tramways, et la Place Saint-Louis.

A gauche, la rue des Fontaines, avec une automobile au premier plan, et un autre autobus de la Compagnie des Tramways.

Au centre la Colonne Bisson, et les immeubles de la place dont le cinéma Select Palace, inauguré en 1920.

Carte Postale, Loïc, éditeur, collection personnelle

 

34 – Le Pont Saint-Christophe vu de Lanester vers 1950

Au premier plan, le Pont Saint-Christophe se reflétant dans le Scorff. Il va bientôt etre remplacé par l’actuel pont. Au fond le quartier de Kerentrech et les maisons de l’impasse Saint Christophe.

Artaud Père et fils, éditeur à Nantes.

35 – La rue de Clisson et la place Alsace-Lorraine vers 1955

Au premier plan, la place Alsace-Lorraine, avec l’Hôtel Restaurant Beauséjour, et l’immeuble du Crédit Lyonnais, en fin de construction.

Au fond, la rue de Clisson, avec l’Hôtel Astoria

Carte Postale, Gaby éditeur, collection personnelle

36 – Le Pont du Chemin de Fer, vers 1900

Un train est en train de traverser le pont du chemin de fer, qui est vu ici en direction de Lanester.

Ce pont, sur la ligne Savenay-Landerneau, a été construit en 1861/1862, pour la compagnie ferroviaire Paris Orléans, et permet aux trains de traverser le Scorff.

Carte Postale, ND et LL éditeur.

 

37 – La statue de Victor Massé et la rue du Port vers 1900

Au premier plan, le Cours de La Bôve et la statue du compositeur Victor Massé, au second plan, la rue du Port, en direction de l’Arsenal, dont on voit la Grande Porte et la Tour de La Découverte.

Carte postale, ND et LL éditeurs, Paris

 

38 – L’église Saint-Louis et la Place Bisson vers 1905

Au premier plan, les arbres de la place Saint-Louis, avec un kiosque et un lampadaire, l’église Saint-Louis et son clocher. D’architecture Néoclassique, elle sera victime des bombardements de 1943. A droite un des bâtiments des Halles de Lorient. A droite la Place Bisson, avec ses arbres et les immeubles à l’angle de la rue des Fontaines et du Cours de La Bôve.

39 – Le lavoir de la Côte d’Alger et le pont Saint Christophe, vers 1900

Au premier plan, le lavoir de la Côte d’Alger, le long du Scorff, avec des femmes et des enfants, certaines femmes lavant leur linge. A gauche on voit le linge qui sèche.

Au fond on voit , à gauche, la butte de la chapelle Saint-Christophe, dont on voit le toit, et à droite, le pont suspendu, et au loin, les arbres du Château du Diable.

Carte Postale, Collection Villard, Quimper, éditeur. Collection personnelle.

40 – La rue Carnot vers 1901

Au premier plan, les maisons à l’angle du quai de Rohan, un coiffeur à gauche et un tabac à droite. Des hommes et des enfants posent pour le photographe.

Carte postale, H. Laurent, Port-Louis, éditeur.

 

41 -L’Hôpital Maritime, vers 1937

Voici la façade de l’Hôpital Maritime, inauguré le 6 août 1936.

Le bâtiment existe toujours, englobé dans l’Hôpital du Scorff.

Carte postale, série « Lorient Moderne », J. Nozais, Nantes, éditeur

 

42 – L’église Notre Dame de Larmor, vers 1900

Nous voyons ici le côté nord de l’église, vu de la place Notre-Dame, et sa fontaine .

Carte Postale, Fond Bretagne, Médiathèque François Mitterand de Lorient

43 – La Place de la République, vers 1905

Nous voici Place de La République, dans le quartier de La Nouvelle-Ville, avec sa statue de la République, qui a été inaugurée le 14 juillet 1904, et son kiosque à musique. Au fond les bâtiments de la société Marcesche & Cie.

La statue existe toujours.

Carte postale, Fonds Bretagne, Médiathèque François Mitterrand

 

44 – La Maison Crucer et les places Bisson et Saint-Louis, vers 1900

Sur cette carte postale, qui met à l’Honneur la Maison Crucer, nous voyons une gravure des places Bisson et Saint-Louis. Celle ci est l’oeuvre de L. Radigois de Rennes.

Au premier plan à gauche, les immeubles de la place Bisson, au premier plan à droite, le centre de la place Bisson avec ses arbres, et le porche de l’église Saint Louis. Au fond la place Saint-Louis.

La spécialité de la Maison Crucer, est le Gâteau Lorientais, mais ils faisaient aussi des Gâteaux Armoricains, et des paquets de petits gâteaux.

Carte postale, Maison Crucer, éditeur.

 

45 – L’Arsenal vers 1950

Au premier plan l’Arsenal de Lorient, avec le bassin numéro 2, la grue et des baraques. Au deuxième plan le Scorff ,Lanester, et le Blavet.

Carte postale, La Pie, Service Aérien, Editions Lapie-St-Maur, éditeur

46 – La Place Alsace-Lorraine vers 1925

Au premier plan, le centre de la place, avec son kiosque à musique, des arbres, et des automobiles.

Au fond , les immeubles de la place, dont l’Hôtel Beauséjour.

Carte postale, LL éditeur , Paris

 

47 – Le Pont Saint Christophe vers 1890, en direction de Lorient

Sur cette photo, nous voyons que le pont n’a que deux câbles de chaque côté. On en rajoutera lors des travaux d’adaptation au passage des tramways, pour qu’il puisse supporter le poids des tramways.

Photo sur support cartonné, ND éditeur, Paris

Fête des logiciels libres

Initiée et coordonnée par l’April (www.april.org), l’initiative Libre en Fête revient pour sa 24e édition : pour accompagner l’arrivée du printemps, des événements de découverte du Logiciel Libre et de la culture libre à destination du grand public, dans une dynamique conviviale et festive sont organisés à l’espace multimédia du Polygone PLL.

Les Logiciels Libres sont issus d’une vision de l’informatique basée sur le partage de la connaissance et en faveur de l’émancipation des utilisateurs et des utilisatrices. Développés et utilisés au sein de communautés privilégiant la coopération et l’entraide, les Logiciels Libres sont une richesse partagée et à entretenir pour une informatique éthique et respectueuse des personnes qui les utilisent. Pour en savoir plus sur le Logiciel Libre et ses enjeux, nous vous invitons à consulter la page Découvrir le Logiciel Libre.

Découverte de Framaspace

Le mercredi 26 mars 2025 de 15h00 à 17h00

Initiation à Framaspace, service de Framasoft, basé sur la solution collaborative libre Nextcloud, pour faciliter les pratiques collaboratives libres, à la fois intra-associations et inter-associations, afin de renforcer la capacité et le pouvoir d’agir de ces structures pour mieux faire face au monde actuel et préparer celui qui vient.

Découverte de Framasoft

Le mercredi 26 mars 2025 de 15h00 à 17h00

Présentation de Framasoft, une association qui se revendique du mouvement de l’éducation populaire  et propose un numérique respectueux de ses utilisateur·ice·s.

Install party de logiciels libres

Le vendredi 28 mars 2025 de 15h00 à 17h00

Donner une deuxième vie à votre ordinateur, venez installer des systèmes d’exploitation libres, ainsi que divers logiciels libres adaptés à vos besoins

Atelier Wikipédia

Mardi 1 avril de 15h à 17h

initiation à la publication sur l’encyclopédie libre

Découverte d’OpenStreetMap

Mercredi 2 avril de 15h à 17h

Un projet collaboratif de cartographie libre

Carnaval, une fête de joie et de liberté

Le carnaval est une fête très répandue en Europe et en Amérique, où les gens défilent déguisés et chantent. L’origine du carnaval remonte à l’Antiquité, plus précisément à l’époque romaine avec « Les fameuses Calendes de Mars », qui marquaient le passage de la fin de l’hiver au début du printemps grâce aux mythes et aux croyances reliant le passé et le présent entre les générations.

Un peu plus tard, au Moyen Âge, le carnaval est considéré comme une fête païenne par l’Église catholique, entre le XIe et le XIIIe siècle, qui le fait coïncider avec le calendrier liturgique. En effet, le carnaval peut durer trois mois, car il commence à l’Épiphanie et se termine le Mardi Gras, qui est 40 jours avant Pâques.

En latin médiéval, le mot « carnaval » signifie « enlever la viande des repas » au début du carême, car au Moyen Âge, la viande était considérée comme un aliment gras. Le but du carnaval est d’offrir un moment de joie et de liberté aux gens qui portent des costumes et inversent les rôles en faisant la fête.

À l’issue du carnaval, le bonhomme carnaval, appelé Carnava, qui est l’emblème du carnaval, est brûlé sur une place, car il symbolise la fin de l’hiver et des épreuves de l’année passée, et l’espoir d’un meilleur avenir.

Rendez-vous le samedi 29 à Lorient, carnaval sur le thème du cinéma pour l’édition 2025. Costumes, chars, maquillages, accessoires, à chacun de créer l’univers qui va avec. Ateliers créatifs et mises en scène sont proposés pour participer pleinement à la fête. Samedi 29 mars de 15 h à 18 h, départ cours de Chazelles, arrivée place Glotin. Plus d’infos en cliquant ici

Rencontre avec Paolo, volontaire européen

Je m’appelle Paolo, j’ai 23 ans et je viens d’Italie et d’Irlande.

Que fais- tu aujourd’hui ?

Je commence mon volontariat pour les Corps Européen de Solidarité (CES) à Agora Services Résidence Les Grands Larges et le Bureau Information Jenesse de Lorient depuis octobre pour un durée de 9 mois.

Quels sont tes projets pour l’année ?

Mes projets pour l’année à Agora sont d’augmenter les recyclages des piles à la Résidence

Plus d’infos : www.corepile.fr/circuit-des-piles-et-batteries/

et des augmenter le nombre de personnes qui trient correctement leurs déchets.

Plus d’infos : https://www.lorient-agglo.bzh/vos-services/dechets/

Pour le BIJ j’aide à créer un guide Instagram pour aller à l’étranger avec les autres volontaires de Lorient. La page Instagram s’appelle survivreabroadces :

https://www.instagram.com/survivreabroadces

Je fais également parti d’un groupe de volontaires européens en Bretagne qui créent un jeu pour encourager les jeunes à participer à la vie politique.

Mon projet individuel est d’améliorer mon français et de découvrir la Bretagne.

Quels sont tes projets pour ton avenir ?

J’aimerais faire un Master en Études du Moyen-Orient, et ensuite trouver un stage en Irlande.

Le Sonotone

Par Marcel Le Guilloux

https://theatredeloeuf.weebly.com

Lanester serait un oxymore ?

Faux ! C’est une île, ou plutôt, cela aurait pu être une île si nos visiteurs romains avaient eu l’excellente idée de creuser un profond canal navigable entre le Blavet et le Scorff. Ils auraient ainsi inventé le commerce maritime local tout en délestant la RN 165. Hélas, la RN 165 n’existait pas encore.

Nous serions devenus la plus grande île continentale de France après La Barthelasse sur le Rhône, face à la cité papale. Lanester est une île reliée au continent par deux ponts suspendus et une passerelle. Depuis Lorient, nous empruntions toujours la passerelle dessinée par Gustave Eiffel. Nos vélos dansaient sur le tablier métallique, et nous étions effrayés de croiser « L’Enfer » – un train crachant des poumons. Une fois arrivés sur votre terre, je proposais à Camille, Robert, Lionel et à mon frère Gérard de faire un sprint jusqu’au pont Saint-Christophe. Je perdais toujours, mais de là, je pouvais admirer la Passerelle, la Grande Forme et surtout la gigantesque Grande Grue de l’Arsenal – Titan, je crois.

La passerelle et la grande grue ont été vendues au poids, et la forme habillée. Je suis sûr que le monde entier serait venu admirer cet héritage industriel. Quelle connerie ! Il aurait suffi de creuser un souterrain sous le Scorff, d’y poser des rails, et le train serait apparu dans la gare du pays de Lorient. Plus d’embouteillages chroniques paralysant le Cours de Chazelles. Nous aurions dû conserver l’enjambement d’acier pour les piétons au-dessus de la voie. C’est du patrimoine ! Combien d’ambulances deviennent des maternités improvisées faute d’atteindre la clinique Bianqui à temps ? Et combien de corbillards, exposés cruellement au soleil, explosent devant les barrières baissées, transformant nos chers défunts en gaz détonnant ? Cruelle musique pour une ville qui se relève péniblement des fracas de la guerre.

La bande est sur l’île, direction le Pont du Bonhomme. De là, du tablier, nous jetons nos pétards dans le Blavet. Les explosions se font entendre jusqu’au port de Lorient, à Hennebont, et assourdissent toute la commune de Kervignac. Qu’est-ce qu’on a ri, qu’est-ce qu’on était cons ! Il n’y avait déjà plus de péage sur ce pont, mais il y avait encore un garde-champêtre côté Lanester. Celui-ci, un jour, décida de nous coincer. Il s’installa sur un pliant et attendit au bout du pont. Nous étions tétanisés, bloqués et sûrement en retard pour la soupe ! Que faire ? Déjà une graine de super-héros, n’écoutant que mon courage, je fais du stop. Nous sommes si mignons qu’un chauffeur de camion-plateau s’arrête. Je lui explique qu’un méchant monsieur nous empêche de rentrer chez nous. Il baisse une ridelle, charge nos vélos, nous fait grimper et démarre. Au bout du pont, il klaxonne et hurle sur le Cerbère un gros mot que je ne puis répéter ici, mais que nous aussi avons hurlé.

– Enculé ! Depuis, j’ai appris que ce n’est pas un gros mot, mais une pratique sexuelle. Le chauffeur nous arrête devant une buvette, une canadienne – pas une américaine. Pour nous remonter le moral, il offre à chacun de nous une petite limonade dans un petit verre Duralex. Duralex, une entreprise que nous n’avons pas été foutus de sauver, tout comme les Fonderies de Bretagne, ex-SBFM, elle-même héritière des Forges d’Hennebont. Duralex, la marque affirmée au fond du verre, verre serti d’un élégant anneau creusé dans la masse, le seul verre qui ne tremble pas le matin, le seul verre que l’on peut remplir un peu plus haut que le bord, le verre qui accueille la moustache de l’assoiffé avec tendresse, le verre français, le verre breton !

Le garde-champêtre dépité s’est sans doute arrêté au Bel Air, s’est enquillé une chopine dans un grand verre Duralex lui aussi, puis est rentré câliner sa bergère ou l’avoiner avant de nourrir ses lapins et butter les patates. Lanester est encore paysanne. Il faudrait habiller le pont de son tablier en bois pour le passage des piétons et des vélos entre Lanester et Kervignac. Il en reste les piliers, le Bonhomme et la Bonne-femme alors ?…

Lanester est une galère arrimée en rade. De ses flancs sortent le fleuron de la Royale. Ses ouvriers sont des galériens moqués mais respectés. Ils sourient aux vannes. – Comment fait-on une déclaration d’accident de travail à « L’arsouille » ? – En sortant les mains des poches du blessé.

Lanester est une galère. À sa proue sera édifiée la statue de Jean Maurice, maire emblématique de ce territoire, cinq mandats consécutifs. Le seul édile de France sans doute à connaître le prénom de la moitié de ses administrés. Jean Maurice, marxiste approximatif mais sincère humaniste à la crinière blanche. J’ai eu l’occasion de voir côte à côte Jean Maurice et Jean-Yves Le Drian, indécrottable président de région, député, incontournable ministre, futur premier ministre sans doute et jusqu’à peu supra-maire de Lorient – l’allégorie de ce qu’est un maire communiste et un pâle socio-libéral.

J’ai habité fièrement Lanester, Saint-Guénaël. Je suis de nouveau fièrement Lorientais. Comme beaucoup de réfugiés logés en baraque au Champ de course après la guerre sont revenus à Lorient, j’ai retraversé le pont. Que voulez-vous, on n’est pas d’un pays, mais on est d’une ville.

J’espère que cette version vous convient ! Si vous avez d’autre

Marcel -réac en chef

Réchauffement climatique….

Je dis qu’il pleut,c’est faux, il flotte,une vraie flotte, une qui cogne,qui gifle, qui griffe,pas comme cet hypocrite crachin breton qui tombe du ciel ou monte du sol, qui est là comme s’il avait été toujours là. Non, celle-ci est agressive dans la tempête incessante, sans répit, comme une mousson tropicale.

Chaque fois que je dis « mousson », je souris, je pense « bière » mais il y a belle lurette que les cales sont à sec.

Je vis à Lorient sur mon bateau, enfin au-dessus de Lorient, à dix mètres à l’aplomb du clocher de l’église St Louis. Je me suis arrimé à la croix en béton, j’ai confiance.
On nous avait prévenu mais moi, je suis un pur, un dur, un climatosceptique. J’ai vite déchanté. Les coefficients de marée m’ont alerté, des marnages dignes du Mont St Michel , vous savez ,là où la mer monte à la vitesse d’un cheval au galop, non, ça ne vous dit rien le Mont St Michel, perdu, noyé, oublié le Mont St Michel, une des sept merveilles du monde pourtant. Alors qui se souviendra de nous ?

Ce sont les larmoriens qui m’ont intrigué. La ronde incessante des camions de déménagement, les volets que l’on barricade.Tous se trissent, se carapatent sur les hauteurs. La Montagne du salut porte bien son nom, tous ceux qui habitaient le trou de la sécu y construisent des villas. On appelait ça « le trou de la sécu » car habité surtout par des médecins, maintenant, ils serrent les fesses, les médecins.

Moi, j’ai de la chance, je flotte, bien arrimé au crucifix de la paroisse. Bien sûr ça tangue, bien sûr ça gîte mais les poules s’y font.

Oui, j’ai des poules, un coq aussi, une lubie. Je m’ennuyais alors j’ai acheté des poules, les plus moches, ça me rappelle ma femme, plein de sacs de grains et un coq parce que c’est con un coq. Grace à Maurice, c’est le nom du coq, je ne suis plus le plus con à bord. Pour manger, j’attends que les poules pondent. Momo, le coq, est un chaud lapin, ils les montent souvent, j’en laisse toujours deux ou trois couver, j’entretiens la basse-cour comme on dit, c’est joli un poussin, deux aussi.

Les poissons ont tellement la trouille dans le déluge qu’ils sautent sur le pont, là, ils agonisent en cherchant l’air, l’eau, ce n’est pourtant pas ce qu’il manque. Nous, on rigolent Momo et moi, après, on les clape. Ça changent un peu des oeufs.

-C’est vraiment con, un poisson…
-Plus con que toi?
-Euh, ben oui…

et on se tord de rire mais quelque fois on s’emmerdent.

Momo s’appelle Momo, moi Marcel mais Momo m’appelle Noé, ch’ais pas pourquoi!
Déjà fini le premier sac, je le retourne pour bien le vider, faut pas gaspiller. Et sur la toile de jute, à l’intérieur, une carte est imprimée.
Enez Groe, ça me dit quelque chose Enez Groe, mais quoi ?

J’appelle mon voisin, un con que c’est rien de le dire. Il se rase tous les matins, avec la houle, il se lacère le visage, s’invente des rides sanguinolentes. Il va finir par attirer les requins ce con. Il se met à coupe,monte à bord, je lui montre la carte. Je sais lire une carte bien sûr mais à deux, on est moins cons.

-Alors là, tu vois, y’a la Croix du Sud, le nord magnétique mais maintenant que le soleil se lève à l’Ouest …
-Euh oui,… mais on est cons, on est cons!
-Oh, tu sais que j’aime pas ce mot là, pauvre con va!
Et il se tait, il se tait ce con
-Bon ben, tu l’ouvres un peu
-On est cons, il suffit de tourner la carte et on trace la route
-Pas bête
On sort sur le pont,tous les bateaux se sont mis à coupe, ils ont peur que l’on se trisse sans eux, ils n’ont pas tord,sont pas si cons!
-Bon, d’accord, vous me suivez, on se forme en Armada mais c’est moi le chef!
-Oui chef!
-Pour ne pas se perdre, toutes les dix minutes, en décalé, chaque unité souffle trois coups de corne de brume …en formation, c’est parti…

Très vite, c’est la cacophonie, j’en peux plus. Je coule le plus près, c’est l’autre con,. mon pote, celui de la carte. Tant pis! Enez Groe ,ça me dit quelque chose bon sang….et toujours ce bordel, j’aimais tant le silence, j’en coule un autre puis un autre, puis un autre….j’arme ma scie-cloche mais sur le pont, une égérie,un miracle,une femme en robe avec une bouche pleine de dents,les tresses collées dans son généreux décolleté, des jambes à arpenter le ciel me sourient. Je lui souris, il y a comme des éclairs entre nous, de l’électricité. Je lui offre la main à la gentleman, elle saute à bord, elle n’est pas en robe mais en Guy Cotten, un jaune comme tous les Guy Cotten. Je regarde mes poules, elles sont belles, peut-être que ma femme était belle finalement.De toute les façons, elle était con et les poules, c’est pas con.
C’est comme si elle avait été toujours là, on se mange des yeux, des papillons s’amusent dans nos ventres malgré la tempête. C’est ça l’Amour,ça chatouille?

-Tu les entends?
-Oh oui!
-Ecoute, on va les supporter jusqu’à Enez Groe, une fois arrivés, reconnaissants, ils cultiveront les champs et nous payeront leur dîme en nature.
-Mais Enez Groe aussi sera submergée
-Eh non, Enez Groe est une île flottante, tout le monde l’a oublié même les grecs, mais Enez Groe est une île flottant, les grecs étaient les habitants de Groix mais ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus de grecs sur l’île.
-Pourquoi?
-Parce que, comme tous les sites touristiques, inflation immobilière, grecs obligés de vendre les maisons de famille aux parigots tête de veaux.
-Ça, c’est pas drôle
-Ah bon, c’est pas drôle …et je démarre la scie-cloche
-Si si, ça, c’est drôle ……..et elle m’embrasse en riant…c’est quoi ça?
-Ça, mais c’est Groix, c’est Groix,Enez Groe, on est sauvés, sauvés….comment t’appelles-tu?
-Marie
-Bienvenue à l’île Marie,Marie!

Le débarquement se passe dans le calme et l’allégresse malgré la fatigue. Le vent, la pluie, la tempête, tout ça, c’est fini, ici, c’est l’Amour.

-Merci Noé, merci Noé

Tous me saluent, me remercient en débarquant.

-De rien les gars mais je m’appelle Marcel, Marcel
-Merci Noé, merci Noé ….

Le lendemain, je distribue les terres , les maisons, je nous octroie l’église (il y a un thon sur le clocher, c’est pas con, un thon), l’église, ils aménageront pour nous. En attendant ,on s’installe dans la villa où trône le balcon de la veuve,c’est la plus belle villa, c’est le paradis!

Je me suis instruit des compétences de chacun, il y a même un médecin, ça commence bien. Plus tard, nous raserons les maisons, les plus moches, l’île redeviendra belle. On aurait pu l’appeler Belle-Île mais Marie,c’est bien…l’Ile Marie!

-Et nous, qu’est-ce qu’on va faire?
-L’Amour, on s’occupera des poules, on refera l’Amour. Si j’ai le temps j’écrirai La Bible, on ne va pas changer le monde, juste l’embellir,pas vrai Momo?
-Cocorico,cocorico
-Tu vois

Ps: Mais n’oubliez pas de voter …

Le 5/6/24

Le  Sonotone…urgence

( le vert est dans le fruit et regarde Caïn )

Des instituts de sondages dit autorisés annoncent

– La résistible montée de Zémour Eric

– de Le Pen Marine

fort heureusement  compensée

– par la bonne résistance de Lasalle Jean

Le Sonotone et d’autres grands groupes de presse dont Libation, Carambar,  BIP (bulletins inter-paroissiaux)  ont décidé l’organisation d’un

Grand  rassemblement  citoyen

Grc

– avec les coiffeurs, les chômeurs, les alcooliques, les abstinents, les repentis, les artistes, les pacifistes, les retraités, les actifs, les handicapés,les sceptiques de tous sexes et Vous et souvenons-nous

……………….qu’un sondage est un instantané sur un trottoir crotté destiné à nous faire penser comme les commanditaires du dit sondage pensent

………………..que  nous avons un Pass ‘ Salutaire dit aussi carte vitale dit aussi carte d’électeur

 Le Vote

La convention sera suivie d’un  grand apéro festif,  nez de clowns, langues de belle-mères, confétits bien venus pour que vive

La  Démocratie

 

Le 1/04/22

Le Sonotone N° spécial

… et nous sommes déjà fin janvier,  voici l’heure de se pencher sur le cimetière de nos « bonnes résolutions »

– en janvier, pas d’alcool,comme vous n’y avez jamais cru, est-ce une surprise cet apéro ?
– cette année, sport, oui mais il fait trop froid, trop gris pour un footing… vrai, et cet été il fera trop chaud
– cinq fruits et légumes par jour : si pour les fruits ce n’est pas terrible, pour les légumes par contre vous êtes même bien largement au-dessus … cinq pommes de terre par jour ne vous font pas peur

– et combien d’autres petites auto-trahisons à votre actif
J’en parlais l’autre jour avec Brice Le Teinturier qui comme moi analyse la population française dans les bistrots
– L’homme ne croit plus en lui-même, m’affirmait-il, et se méfie des autres !!!

Il a sûrement raison…
Et je me suis pris à analyser le comportement de ceux que je considère comme plus ou moins proches, il en résulte que sur 376 vœux que je vous ai adressés par mails, sms ou courrier, je n’ai reçu que 21 retours exprimés, les blancs, les nuls ne sont pas comptabilisés.

– 2 personnes me souhaitent le pire
– 18 regrettent de m’avoir rencontré
– et 3 autres espèrent que je change
… j’en passe et des pires

Vous ne croyez plus aux vœux exprimés avec sincérité, dommage ! J’espère juste que vous n’irez pas jusqu’à écouter les sirènes du pire qui enfleront jusqu’au printemps… et bien plus hélas si affinités

Le Sonotone qui comme vous le savez est un journal apolitique de gauche vous présente ses meilleurs vœux avec sincérité et angoisse

Marcel, réac en chef

PS : comme vous le savez , Le Sonotone appartient à ses lecteurs mais à qui appartiennent les autres médias ?
Pour vous délivrer d’un doute, voici un lien : https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA

Le 31/01/2022

Le Sonotone n° d’avril

Devient ce mois-çi le Sonne Au thon

(en l’honneur de tous ces pêcheurs de perles qui nous font la vie plus légère)

En ces temps troublés ,nous nous devions, nous aussi, d’être les joyeux sapeurs de la joie de vivre, c’est pourquoi cette année nous vous offrons un florilège de quelques saillies qui ont marqué ces millénaires
Et commençons par le fondateur :

– Et la lumière fut

Il faudra 15 millions d’années à Cromignon pour « inventer » le feu, 15 autres pour découvrir l’écriture, et la lecture .

5 millions d’années plus tard ils comprirent enfin la plaisanterie….
Mais revenons en ce millénaire :

– Il sortit de la vie comme un vieillard en sort (Victor Hugo dans Les Châtiments)

Humour poétique

 

Plus prés de nous :

-N’oubliez pas les enfants, Jésus n’a jamais baissé les bras
-forcément, y’ pouvait pas !
(La guerre des boutons, Humour cinématographique)

 

Plus proche encore :

-Blanc, je vois, Gris, je vois….mais plus banc que blanc, je vois pas (Coluche, humour scientifique)

Et maintenant, celui qui enfouit dans les poubelles de l’histoire toutes ces joyeusetés.

Celui qui décide d’un cap pour nos vies, j’appelle pour le Carambar de Platine, Mr Macron, président de la république française

Pooooouuuuuur ………….( marseillaise)  Le confinement déconfiné

Humour politique

 

Bravo

 

Merci, et au prochain quinquennat  si nous ne perdons pas le sens de l’humour

Notre livre du mois : « Le rire  » de Bergson

Ps : Certains de nos lecteurs, les plus attentifs, sont étonnés de ne plus croiser Mr Willem dans nos colonnes, ni celles  de  Libé.

Nos groupes ayant  décidé à sa demande, d’offrir un joyeuse retraite à ce dessinateur hors pair nous la lui accordons et la souhaitons belle et bien bonne…

 

Marcel, réac en chef

04/2021

 

Le Sonotone – n° d’hiver

à Lucien Gourong, conteur épicurien et groisillon

(Photo: Yvon Kervinio)

Comme je dors peu, je me réveille souvent endormi. Je somnambulise jusqu’à la fenêtre que j’ouvre avec gourmandise. Je me remplis les éponges d’un air que personne encore n’a respiré, je vis.

Ce matin-là, c’est différent,  une odeur que j’attends depuis des années, un cadeau, un fantasme. J’ouvre les yeux doucettement, il a neigé, il neige, ça sent le neuf, l’origine, le beau.

8 heures, je petit-déjeune, jambon, œuf, fromage, un bon verre de bon vin…. et hop, je m’habille et hop, je saute dans le fidèle Pimpom et hop, en route.

Dans un verger, entre les pommiers, j’aperçois un petit ours blanc. Déjà là! Fantastique nature.

Enfin la mer, je me glisse à l’arrière, me change. Mince, j’ai oublié mon maillot. Qu’importe, à cette heure-ci, par ce froid, il n’y aura personne sur la gréve n’est-ce-pas ? Quelques mouettes peut-être, quelques gravelots sans doute. J’ai un bonnet de laine, un bonnet de bain, se protéger la tête est le geste animal des nageurs de hauts fonds. Je m’emmitoufle dans mon peignoir, mon sac isotherme et vite, la plage, et vite la mer.

C’est éblouissant, doux, mes pieds nus sont caressés par la neige, réchauffés par le sable. Les vaguelettes se frottent le ventre au continent. Personne, seul témoin de ces nouvelles amours, je vois, je vis.

Au plus prés de l’océan, je m’extrais  de ma carapace d’éponge … un papillon sort de sa chrysalide .

Dans ce balbutiement, j’entre, l’air est à -2° , l’eau à 7°. Mi cuisses, mi fesses, nombril, je me rince la bouche à cette eau délicieusement iodée – technique utilisée par nous autres, nageurs de hauts fonds – mettre son corps au diapason de l’unité. Le bonheur.

Au large…

Je dépasse les 3 Pierres. En quelques brasses bien senties, me voici dans les coureaux entre Larmor et Groix. Enfin, le vapeur, liaison maritime entre l’île et le continent.

Je l’attends, j’adore nager le papillon dans le sillage de ce monstre. Ses hélices voraces pourraient m’avaler, m’engloutir, je ne lutte pas, je survole l’eau bouillonnante.

Je choisis ma pêche patiemment. Celui-ci, trop vieux, celui-là, trop jeune, celui-ci, magnifique.

Grâce au réchauffement climatique, les icebergs dérivent. Dérivant, ils assomment des poissons qui nous arrivent congelés. Après une récolte juste, équitable et raisonnée, ma besace est pleine à craquer.

Petite pause. Quelques minutes de planche pour récupérer. Comme c’est bon ! Je respire calmement, profondément, je me remplis d’eau et souffle tel un cétacé, je recommence et recommence encore…

Demain, les journaux titreront :

– un troupeau de baleines aperçues entre Larmor et Groix –

Une année, je me souviens, une St Valentin, en faisant la planche, je pensais à ma fiancée. Le lendemain dans la presse :

– un sous-marin, sans doute soviétique, aurait longé nos côtes pendant plusieurs minutes De nombreux témoins, dignes de foi, ont certifié avoir aperçu son arrogant périscope – Je ne démens pas, la déraison pimente la poésie.

Le cœur léger, le corps lavé, le sac bourré, je regagne le rivage. Je ne vois plus mon peignoir. A-t-il été avalé par la marée montante, fauché par une admiratrice, par un admirateur ?

La vie reprend sur la promenade. Je suis nu. Qu’importe, avec la bandoulière du sac, le roi du nœud s’invente une ceinture. J’y accroche ma pêche. Je me confectionne un pagne et pudique, sans me presser, je rejoins Pimpom. Je suis léger, heureux, ravi. Quelle belle journée !

Au loin, deux uniformes verbalisent. J’allonge le pas.

– Messieurs, messieurs, excusez, j’arrive, je me suis baigné, je n’ai pas vu le temps passer, c’est bête mais…

– Pas de problèmes jeune-homme, allez vite vous couvrir. Dîtes, vous n’auriez pas vu une baleine au large ?

– C’était un cachalot messieurs. Messieurs, juste pour vous remercier, prenez je vous prie ……. Je leur tends deux jolies bonites.
-Merci mais vite, couvrez-vous, au revoir.

Je rentre au chaud dans Pimpom, me change, et m’apprête à repartir quand j’aperçois sur le pare-brise un avis de contravention pour…

Exhibitionnisme.

Mince, mais c’est bien sûr, j’ai décroché les poissons qui couvraient mon intimité.

Je souris, les gabelous ont bien fait leur métier, je suis heureux, je n’ai pas vu de baleine mais j’ai vu des fonctionnaires intègres.

Sur la route je croise celle que j’ai pris pour un ours, une jeune femme, mignonne d’ailleurs, avec sur la tête un bonnet à 2 pompons. Fantastique nature !

Elle fait du stop, que voulez -vous, j’adore les ours.

 

Mon congélateur est plein, il ne neige plus, les journaux titrent

– Ouest-France : un cachalot dans les coureaux –

– Le Télégramme : un orque entre Groix et le continent –

 

Il me tarde d’y retourner, l’hiver est court, la vie aussi.

Marcel, réac en chef

Le 24/02/21

Mes Jeunes Vœux……………..disent 9

Comme ce sont les mêmes qu’aujourd’hui

J’ai mis tous mes vieux vœux dans le même panier
« Ça s’écrit en noir, en rouge, en jaune ou bien en blanc
quand ça ne s’écrit pas , ça se dessine »
Picorez, picorez
chacun, chacune en aura sa part

tous, toutes les auront entiers
Ce ne sont pas des vœux recyclés
Ni bios, ni raisonnés

Cette année enfin,

Nous serons des Utopistes debout
Affamés de liberté

Le 13/01/19

avec la complicité involontaire et approximative
de Johnny,  Hugo et Paris Clavel

 

n° Spécial Noël

(tirée d’une histoire presque vraie et légèrement romancée)

Chouette, chouette, chouette, ce soir je suis invité, gracieusement, à assister à un concert donné au grand théâtre
Au grand théâtre de Lorient
Le quatuor Bella s’y produit
J’y suis invité gracieusement,
Mais comme je suis toujours gracieux et élégant,
Cela  sous-entend, sans doute que je fait partie des  » VIP « ,
Que ma tenue se doit d’être particulièrement soignée.
J’ai la chance de voir la cour de l’école maternelle de la fenêtre de mon « home sweet home »
Rien au monde ne me déride plus que la vue des ces petits bouts de choux  hurlant, courant, tombant sous l’oeil attendri de leur jolie maîtresse qui louche de son autre bel oeil sur le chronomètre qui bientôt guillotinera la récréation
Je m’éclipse bien avant le couperet  dans la salle de bain
Le « lifting » a fonctionné, je suis lisse, souriant et très élégant dans le costume de mon
2 ème mariage, celui qui avait servi au 1er
Il est temps que j’y aille.
Je démarre mon joyeux et fringant Pimpom, je traverse la ville si joyeusement éclairée
Je vais écouter le Quatuor et je serai à l’heure
Je me gare près de chez Maître Brisset, j’ai 7 mn pour atteindre le Grand théâtre
Il pleuviotte, les arcades Jules Ferry m’offrent leur abri
A la terrasse des cafés, nombreuses sont celles qui d’un sourire m’invitent à partager un verre.
Je n’ai hélas pas le temps , je suis invité au concert, au récital
Récital, ça fait mieux, c’est plus chic
Je traverse La Place Rouge, ancien nom donné à la place de la mairie quand la mairie était de gauche.
Je m’y sens bien seul
Personne n’afflue vers le somptueux édifice blanc qui accueille les spectacles
Je cours, me serais-je trompé de salle
En quelques jolies foulées, je suis devant les portes vitrées d’un hall désert.
Bon sang mais c’est bien sûr, pas de temps à perdre, c’est sûrement au Studio Merville,
Il me reste 3 mn, c’est jouable
Déjà je cours, double la piscine, négocie joliment le virage des Halles Centrales
Je suis large sur les trottoirs de l’avenue
Je traverse, une voiture, une C3 pile et me klaxonne….. un ami peut-être, je fais un petit salut et me fais klaxonner par un autre ami venant dans l’autre sens et qui me fait la fête
– Abruti!!!!!
Pas le temps camarade, je vais au récital de euh, je suis un peu essoufflé mais je commande des fleurs
elle est jolie la fleuriste, je repars en courant…. avec mon joli bouquet
Elle hurle sur le pas de porte « Au Voleur »….. je n’ai rien volé, Mlle, c’est pour  offrir
Un dernier virage à négocier, ça passe, ouf!!!!!
Je reprends mon souffle
Ça va aller, pile à l’heure, Super Marcel n’a vraiment pas volé son nom
Je pousse la porte, tous les regards se tournent vers moi
Dans le silence on entend les bulles de Champagne (depuis Higelin, Champagne est majuscule)
Dans le silence je vois ma silhouette dans les vitres,
Le costume de mon second mariage me colle à la peau, je dégoulle de pluie et de sueur
– C’est pourquoi me demande un homme tatoué, un  régisseur sans doute (jean’s tee shirt, ce ne peut-être qu’un régisseur)
– je suis invité au récital de euh euh
– Y’a pas de récital ici, c’est L’Arbre de Noël de la boîte
Une très jolie et gracieuse jeune femme s’approche, me chuchote
– C’est la semaine prochaine monsieur et c’est à l’autre salle, mais partez je vous prie, vous faîtes peur aux enfants, s’il vous plaît, s’il vous plaît,
je lui tends les fleurs, des pivoines, j’adore les pivoines
…. et je rentre chez moi…. sous la pluie…I ‘m singing in the rain
… je ne sais plus où est Pimpom.
je vais regarder  » Le père Noël est une ordure » …..à la télé…  c’est pas drôle, j’aime bien rire

Le 17/12/18

Mamie Chipie

En préambule de  mon dernier opus,  « Au bout du comptoir,  la mer »,  je cite Voltaire affirmant : « Le café est le parlement du Peuple »
Alors, par décision de justice,  un parlement, une chambre démocratique vient de fermer ses portes dans notre quartier.
Sur la vitrine de Mamie Chipie, quelques mots de soutient ou d’estime. Trop peu à mon avis…pourtant cette dame, figure tutélaire, emblématique  a coloré l’âme de notre quartier,  a témoigné du commerce à l’ancienne où chacun serre la main de tous en arrivant et s’installe là où il peut,  là où la conversation est en construction, en roue libre.
Allons-nous prendre l’habitude de ses caisses automatiques où il n’est pas utile de sourire à la machine enregistreuse ?
J’ai besoin d’un bon jour, de chaleur, de vie… je vous engage dans un superbe sursaut de témoigner de votre attachement à cet estaminet qui a pansé bien des solitudes.
Un mot pour elle est pour un moindre mal…
Chaleureusement à tous

Le 21/09/18

N° 9 de Pâques

Surprise dans l’édition !
Les rotatives tournent à plein,
Pas de week-end de Pâques pour les imprimeurs……
Pourquoi?
Dès mardi, dans votre librairie et non chez Amazone
Une nouvelle présentation de
– De l’amour –  de Stendhal
Augmentée d’une préface de Yodelice
Qui est Yodelice ?
Tout simplement l’auteur-compositeur du dernier opus
– De l’Amour – de Johnny
Mr Sarkozy en citant Mme de Lafayette affole les ventes de – La Princesse de Clèves -,
Johnny en chantant – De l’Amour – ressuscite Georges Stendhal, l’oublié (Georges, je crois)
La petitesse ou le talent booste les ventes, il faut refaire les stocks !!!
Elsa Triolet déclarait le 14 février 1964 être une fan de Johnny (et de Bardot),
sans doute aurait-elle aimé être chantée par l’idole des jeunes!
Johnny, après avoir sublimé Lautréamont, Shakespeare, Labro, Jan et Jill et tant d’autres,
aurait pu graver dans la cire plutôt que dans le marbre
– Le rossignol se tait à l’aube –  Elsa T chez Folio (1970)

Marcel, réac en chef…….encore sonné

Le 1/04/18

N° pair !

(Librement inspiré par Mr Le Soux)

Il fait beau,
Il fait froid,
Nous sommes des centaines
Nous sommes des milliers
Nous sommes des centaines de milliers  sur les Champs
Au loin, le bruit des motos peut-être
Mille fois  sur la pointe des pieds
Mille fois je ne vois rien d’autre que des milliers de gens sur la pointe des pieds
Des gens qui sourient une larme au bord des  yeux
Des gens qui disent- Merci
Qui chantent- Que je t’aime
Qui braillent Gabrielle
L’histoire ne s’arrête pas à La Madeleine
Elle continue dans le coeur de ceux qui savent aimer
Nous n’aimons pas écouter aux portes
L’histoire continue
Nous sommes les héritiers

Marcel, réac en chef

Le 22/03/18

Nouvelle exposition aux Grands Larges

Vernissage de l’exposition du Groupe Photo Lorient pour « MONOCHROME»  le Jeudi 13 Mars 2025 à 18h00 aux Grands Larges.

 

Rencontre avec la journaliste Laure BRILLAUD

Événement vendredi 28/02/2025 à l’espace multimédia du Polygone PLL avec la venue de la journaliste Laure BRILLAUD.

La journaliste commence en nous mentionnant son parcours. Travail dans une ONG puis formation au métier de journaliste avec un « collectif » d’étudiants en Belgique. A présent journaliste d’investigation et pigiste, elle exerce pour divers journaux, de Mediapart à Le Télégramme Lorient.

Elle nous présente ensuite son métier mais selon le souhait qu’elle a exprimé en début d’intervention, en répondant aux questions que nous lui posons.
C’est sûr, quoi de mieux que de l’interactif pour capter et intéresser une assistance, inciter sa curiosité ! Laure ne manque pas d’ailleurs de s’informer sur le fonctionnement de notre journal de quartier « Le Kiosque ».

Les questions fusent, nombreuses et variées :

Comment devient-on journaliste ?
Comment choisissez-vous vos sujets ?
Comment vérifiez-vous vos infos ?
Quelle enquête vous a particulièrement marquée ?
Est-ce que tous les journalistes sont salariés d’un journal ?
Etc

Laure répond :

« Il y a beaucoup de journalistes qui travaillent comme moi à la pige.
Pour capter des infos, il faut se constituer un réseau. Et bien sûr, la qualité d’un journaliste, c’est d’être curieux.
Je choisis un sujet en fonction de l’intérêt que je lui porte, par exemple, je suis maman depuis quelques mois, ça m’a amenée à m’intéresser aux crèches, ça peut aussi être une commande.
C’est en premier lieu au journaliste de vérifier son info, de la recouper avant de la diffuser. Toutefois si elle s’avère malgré tout inexacte, le journal qui l’a diffusé endosse la responsabilité. Le lanceur d’alerte lui, reste responsable des mauvaises infos qu’il colporte.
Une enquête qui m’a particulièrement marquée : le contrôle aux frontières et les frontières numérisées faisant appel à une technologie IA.
Ce n’est pas facile d’obtenir une carte de presse.
Mes articles sont soumis à la rédaction du journal. Un rédacteur les relit, il arrive que les titres soient modifiés, rarement les contenus. »
Attentif, l’auditoire s’égare un peu au fil des commentaires que ça lui inspire et s’interroge (pas directement Laure) sur des événements qui font ou ont faits la « une », ainsi que sur la liberté de la presse :
Pourquoi certaines affaires ressortent maintenant alors qu’elles sont connues depuis des décennies ?
Pourquoi ne parle t-on plus de Mayotte ?
La concentration de grands médias pose t-elle problème ? (de même leur appartenance à des familles que l’on sait très riches).
Etc

Vastes sujets.

Ouf, relancé par les nombreuses questions de Brigitte, l’essentiel de la rencontre se consacre à Laure et à son métier.

Merci à Laure pour son enthousiasme et sa volonté de nous transmettre une information de qualité.

JM FRASLIN