Conférence de la glaciologue Heidi Sevestre

La glaciologue Heidi Sevestre était au lycée Saint Louis mardi dernier à la rencontre des étudiants et du grand public en soirée. J’ai eu la chance d’assister à sa conférence suivie d’une séance de questions où différents aspects du réchauffement climatique on été évoqué.

Elle a commencé par un constat sur l’état des glaces notamment en Arctique et en particulier au Svalbard, un petit village du Spitzberg, l’endroit qui se réchauffe plus vite que le reste du monde. Elle a fait aussi un état des lieux de la banquise en Arctique et des évolutions des courants atmosphériques dans l’hémisphère nord ( vents stables ou instables, jet stream). Heidi a aussi parlé du travail des glaciologues comme Claude Lorius, glaciologue français qui permet d’étudier le climat de notre planète sur 800 000 ans, comme des conséquences sur le permafrost ou les courants océaniques.

Face à ces constats, Heidi Sevestre a posé ensuite la question de l’espoir. Des élèves d’un lycée de La Rochelle ont réfléchit sur des projets. François Bernard, leur professeur a écrit un livre sur ce sujet : Demain, c’est nous – Plaidoyer pour l’éducation au changement

De même, la glaciologue nous a parlé de Camille Étienne, une ancienne de science politique, qui remue ciel et terre pour influencer la population pour agir chacun à son niveau. Enfin, Heidi Sevestre a évoqué des solutions possibles ou incroyables : des canons à neige, plâtrer les glaciers de bâches blanches, en plastique, des pompes d’eau salée que l’on remet sur les océans. En somme, cette conférence basée sur un lourd constat est aussi une superbe occasion de garder de l’espoir en agissant chacun à sa place. Un grand merci à Heidi Sevestre.

Plus d’informations sur https://fr.heidisevestre.com

Collectif Lorientais de la Puce à la Marne

Nos dernières actions dans le quartier  : Maud, Karine, Erik et moi, nous commençons notre circuit par une halte à la boîte à livres pour l’approvisionner d’ouvrages pour petits et grands. Livres qui nous ont été donnés lors de la gratiferia du 13 avril ! Merci Catherine pour cette super idée !

Puis sur les conseils de Loïc, le responsable de l’équipe des gardiens d’immeuble de Morbihan Habitat, munis de sacs de terreau et d’outils de jardinage, nous avons pris le chemin de la rue du Commandant Marchand à Frébault pour planter des aromates, des fraisiers et des fleurs (semis de fleurs donnés par Faustine, habitante du quartier, leur nom « Soucis mammouth oranges », joli nom pour des fleurs) dans des buses en ciment installées en pied d’immeuble.

Et enfin, sur la proposition de Claude, nous avons enlevé un peu des végétaux qui recouvraient les plots sur des emplacements de parking, plots devenus invisibles des automobilistes et qui risquaient de créer des dommages aux voitures au moment du stationnement.

Nos prochaines actions, temps forts auxquels le Collectif participera :

– Le vendredi 31 mai pour la fête des voisins

– Le mercredi 26 juin avec un premier repair café. Chacun pourra venir réparé un objet ou un petit appareil électrique en étant accompagné dans sa réparation par Germain des Compagnons Bâtisseurs et des bénévoles du quartier

– En septembre, notre seconde gratiferia.

Ces évènements sont proposés et co-organisés en partenariat avec le Centre Social Polygone PLL, Agora et Morbihan Habitat.

Vous voulez participer à des actions collectives dans votre quartier ? prenez contact avec Adeline au 06 33 52 56 52 ou Carole au 07 65 22 59 90 ou venez nous rencontrer lors d’un évènement.

Atelier Histoire du Pays de Lorient

Rencontre avec Monique Toulminet, Denyse Le Berrigaud et Pierre Mayol de l’Atelier Histoire du pays de Lorient de l’Université du Temps Libre créé en 1989.

Cet atelier a pour but de permettre aux amateurs d’histoire locale de s’investir dans des recherches historiques portant sur des événements ou des personnes en lien avec le pays de Lorient.L’atelier se réunit le troisième mardi du mois de 14h30 à 16h30, dans la salle 3 (Amphithéâtre) au rez de chaussé de la Maison des Associations Le Coutaller à Lorient.

Y sont organisées des conférences sur des sujets variés ou la présentation des travaux des membres du groupe, le tout suivi d’échanges entre les participants. Des visites de sites historiques du Pays de Lorient, ou de lieux en rapport avec l’activité de l’atelier (archives, musées, …) sont organisées en cours d’année.

Les ouvrages « Au-delà des remparts » et « Les cahiers du Faouëdic » sont disponibles lors des permanences de l’UTL-PL les lundis et mercredis après-midi de 14h 30 à 16h 30

Le sommaire du numéro 20 :

Sortie à Pont-Scorff avec le PLL

Une très belle sortie mardi 30 avril avec tous ceux qui ont bravé le temps médiocre. Une sortie rendue possible par le PLL de Lorient, que toute l’équipe en soit vivement remerciée!

Il s’agissait de découvrir la principale voie antique de notre territoire. Cette route dans une ligne est-ouest, s’est imposée aux hommes par ses deux passages à gué, à Inzinzac sur le Blavet et à Pont-Scorff sur le Scorff.

Ainsi, bien avant la nationale 165, l’artère vitale se trouvait là: hommes, biens et marchandises y transiteront pendant des siècles.

Entre Inzinzac et Le Poteau Rouge la voie semble avoir disparu, mais l’ancienne carte de l’état-major en conserve la mémoire et quelques tronçons pavés se révèlent à celui qui accepte de parcourir son ancien tracé rendu à la nature. Elle est ensuite recouverte par la D26 et nous nous arrêtons au lieu-dit Saint-Séverin pour découvrir la borne de servitude, gravée 1777 mais dont la typologie renvoie à une ancienne borne miliaire gallo-romaine.

Nous repartons vers Pont-Scorff et deux kilomètres plus loin, dans un virage, nous avons cette fois-ci quelques centaines de mètres de route antique qui pénètrent la forêt. Ici, l’ancien tracé, trop abîmé par les passages répétés, a été abandonné et nous le découvrons, chemin libre de goudron, avec un arbre déraciné qui ouvre une fenêtre sur son pavage.

Notre parcours nous amène au parc de la Montagne puis à Saint-Urchaut en présence de son historien, Michel Pothier qui nous dévoile ses recherches dans un récit captivant. Plus d’infos sur son livre « De Saint Richau à Saint-Urchaut » en cliquant ici

Crédit photo : Nicolas

Les courageux affronteront la pluie, cette fois battante, pour découvrir la motte castrale de Pen-Mané, son verrou stratégique avec un point de vue panoramique sur Saint Urchaut.

La botanique exceptionnelle des différents sites fait l’unanimité. Assurément, cette friche où le maceron, la ballote, le buis, le fragon et autre consoude sont présents, ne peut que renvoyer à une occupation ancienne.

La menthe pouliot, autour de la borne, nous rappelle qu’il s’agissait d’une panacée dès l’antiquité, tels que l’attestent les auteurs anciens, puis le capitulaire de Villis au 9ème siècle et enfin Hildegarde de Bingen au 12 ème.

Un 12 ème siècle bien présent sur notre voie : les templiers tout d’abord, au Pont Romain et au lieu-dit Le Temple, il s’agissait encore de contrôler les passages de marchandises.

Nous trouvons la plus vieille statue du Morbihan, celle dite de la duchesse de Tronchâteau, dans une petite chapelle sur la voie. Statue abîmée et à l’expression énigmatique, voire inquiétante.

Nous espérons que notre duchesse à la coiffe typique ai pu connaître quelque bonheur durant ce 12ème siècle qui voit le climat s’adoucir et les jardins s’enrichir.

Le chapiteau de St-Urchaut nous abrite le temps d’une collation et nous convenons qu’un fantôme plus joyeux nous a accompagné tout au long du circuit : Sulevia, déesse des eaux, de la guérison, première égérie des fontaines sacrées de notre voie dont la mémoire est pour partie recouverte par les très chrétiens Severin – Selven sur la carte d’etat-major – et Sulan dont le nom remonte jusqu’à Sulim dans les terres, soit Sulevia-Minerva…

Hommage à Bernard Pivot

Viens Bernard. Entres donc chez moi ! Come on !
Qui donc m’apostrophe ? Qui donc m’apostrophe ?
Je suis Dieu ! Quittes les Buttes-chaumont !
Qui donc m’apostrophe ? Qui donc m’apostrophe ?

Il faut que je te présente Shakespeare !
Où donc est-il ? Il parle avec Molière !
Sur un nuage plus loin! Las-bas dans mon empire !
Pourrais-je leur parler ? J’en serai fier.

Tu es le bien venu ici au paradis.
Toi, l’homme de lettres, qui fait aimer les livres.
Toi le journaliste, le célèbre érudit.

Tu tourneras ici les pages de beaux livres.
Tu feras, « aujourd’hui », de très belles rencontres !
Ton chemin avec nous, tu vas le poursuivre.

N-B : Je me suis inspirée du dessin de Chaunu et des réponses de Bernard Pivot à son questionnaire (lire les réponses)

Découvrez la Bretagne avec Côtes Ouest Rallyes Touristiques

Je vous présente Côtes Ouest Rallyes Touristiques : un concept innovant de jeu de piste en plusieurs étapes, en voiture, entre terre et mer. Il ne s’agit pas de faire la course sur des routes, un chronomètre en main, mais bien au contraire, de prendre le temps de vivre et de découvrir des lieux exceptionels, chargés d’histoire. Oubliez votre téléphone et votre GPS le temps d’une journée : laissez-vous guider par le roadbook qui contient un itinéraire balisé et des informations sur la Bretagne. Pour la dimension ludique, nous avons imaginé des questionnaires et des petits défis à relever.

Dans ce monde où s’enchainent les tristes nouvelles, où le vituel prend de plus en plus de place, il nous semble important d’offrir des parenthèses, de créer des souvenirs précieux avec nos proches en prenant soin de la nature. Chez Côtes Ouest Rallyes Touristiques, la dimension environnementale est essentielle. Nos coffrets sont fabriqués dans le Morbihan dans une logique d’éco-conception : circuit court, papiers certifiés FSC, label Oeko-Tex…

A ce jour, deux jeux de piste sont disponibles sur le Finistère. Vents d’Ouest vous mène de Brignogan-Plages à Porspoder, tandis que Le moulin de la digue vous guide de Bénodet à Nevez. Ils sont commandables sur notre boutique en ligne www.cotes-ouest-rallyes-touristiques.fr et dans quelques points de ventes. Vous y trouverez prochainement un circuit original situé en Morbihan Sud.

Une fois votre coffret livré, partez à l’aventure ! Il pleut le jour J ? Reportez l’expédion à la date de votre choix : vous êtes les maîtres du jeu. Autre avantage, c’est un beau cadeau à offrir aux amoureux de la Bretagne à la recherche d’inatendu et d’anecdotes.

J’ai créé Côtes Ouest Rallyes Touristiques en m’inspirant des rallyes de mon enfance. Devenue maman, j’y ai amené mes enfants à mon tour. Ce sont les souvenirs de ces moments joyeux au coeur de ma région qui m’ont donné l’envie de créer des coffrets contenant tout le nécessaire pour passer une journée inoubliable.

Patrimoine archéologique de Pont-Scorff

Sortie découverte du patrimoine archéologique du 30 avril 2024, à Pont-Scorff, avec Jean Ostos et Michel Pothier

Jean Ostos : « A Saint-Séverin, dans la commune de Caudan, on est le long de la route initiale qui relie les petits fleuves côtiers du Scorff et du Blavet. Il y a un tronçon qui passe ici. On va voir une borne datée du dix-huitième siècle ( en 1 777), mais qui est sur le lieu d’une borne antique. C’est écrit : « Cléguer1863 toise. » Elle indique la distance entre Inzinzac et Cléguer. Elle ressemble à une borne romaine recyclée, au vu de sa taille, du volume. Dans les abords, on trouve de la menthe odorante, une plante dont les écrivains de l’antiquité parlaient déjà. »

Michel Pothier : « La voie romaine impériale partait vers Quimper, une voie adjacente allait vers le nord, un triangle isocèle délimitait l’embranchement, là où se trouve la place aux Princes de Pont-Scorff. Le manoir de Saint-Urchaut était le port de Pont-Scorff. Maurice Le Gall (seigneur de Kerguévalant) a fait construire les bâtiments (d’après les textes de 1 650 à 1 666) pour qu’on s’y consacre à la construction de bateaux. Des négociants et des artisans louaient les bâtiments et ils se sont chargés de le faire. Job Faurand a commandé un bateau-corsaire, c’était un homme qui avait servi dans les marines vénitiennes, hollandaises, notamment. Il effectue des requêtes précises pour la construction de celui-ci. C’est un navire qi s’apparente à un modèle hollandais (le Fly-Boat, Flibo pour ceux qui déforment le nom en français). Il s’agit d’un bateau très rapide. Ce capitaine n’a pas réussi à obtenir une lettre de marque du Roi-Soleil, ni du roi d’Angleterre. Il en obtient une du roi de Hollande. J’ai réussi à en avoir une photocopie par l’intermédiaire de son possesseur, au Texas. »

Crédit photo : Jean Ostos

AU THÉÂTRE CE SOIR

Samedi 26 avril à 20h30, venez voir La crosse en l’air

Association Un hangar sur les nuages (Quily, 56)

« La Crosse en l’air » est la narration d’un rêve… Ce rêve, c’est celui d’un veilleur de nuit, Diogène contemporain, qui nous guide, sa lanterne à la main, à travers son époque, 1936, année charnière dans une Europe qui tremble comme un malade avant une crise. Dans ce poème, Jacques Prévert nous parle de la religion, des mondanités de la haute bourgeoisie, de la montée du fascisme. Il nous parle aussi des hommes, des femmes qui travaillent, qui fabriquent, qui souffrent et qui se battent. Il nous donne à lire le monde, avec une grande lucidité mais aussi avec une grande tendresse.
La poésie de Jacques Prévert entretient un rapport direct avec le réel. Elle se prête à une parole portée par Laurent Voiturin. Cette parole fait irruption sur la scène dans une relation sans détour avec le public. Chaque spectateur, chaque spectatrice est invitée à entrer dans la narration du veilleur de nuit, héros d’un périple comme seul le poète sait en écrire, et à partager son indéfectible envie de vivre. »

Genre : Poème de Jacques Prévert

Auteur : Jacques Prévert
Interprétation, mise en scène et lumières : Laurent Voiturin

 

Ce week-end, deux spectacles présentés au City par l’association Plateau en Toute Liberté:

Vendredi : la pédagogie de l’échec

https://plateauentouteliberte.weebly.com/peacutedagogies-de-leacutechec.html

Samedi, le dernier des Géants

https://plateauentouteliberte.weebly.com/les-derniers-geacuteants.html

PLEIN TARIF : Adulte 9 €
TARIF RÉDUIT (*) : Adulte 6 €
TARIF ENFANTS (-12 ans) : 2 €

 

MATIN BRUN par la Cie Amanite M

De la marionnette pour jouer ce texte sur nos petites lâchetés face à la montée d’un pouvoir extrême. Jusqu’où nous mèneront elles ?

Vendredi 15 novembre à 20h30, Salle du City, rue Salengro, Lorient

 

 

 

Une ROBE DE MARIÉE, fruit d’un travail passionné, symbole d’un espoir de mariage, nous est présenté par la compagnie CHTO, de Ploemeur

Un seule en scène poignant avec Nathalie Gautier
ce SAMEDI 12 OCTOBRE à 20H30
réservations conseillées au 02.97.83.65.76 , avec Plateau en Toute Liberté
Salle du City, rue Salengro, Lorient

L’ombre noire, la série lorientaise

Nouvelle production de Breizh’Event en collaboration avec le studio LJPROD

La série raconte l’histoire de Dario Angloma (L’ombre Noire), un jeune orphelin qui pour survivre, accepte de travailler en tant qu’homme de main pour un Hacker connu sur le nom de Doxy. Le passé le rattrape quand un client mystérieux lui propose une grosse somme d’argent s’il accepte de tuer une jeune policière appelée Emma Lhiam. Mais Dario se rencontre que cette jeune femme et lui ont un destin en commun.

L’Ombre et noire sont une histoire écrite par Lovely JEUNE.

Voir la série réalisée à Lorient sur la chaîne Youtube de Breizh Event

Voyage en Scandinavie

Cette histoire (en cours de création) est en téléchargement en cliquant ici

Cela se passait, il y a de cela bien longtemps, au temps où les poules avaient des dents et les chiens n’en avaient pas.

Le soleil se couchait sur l’horizon marin. La mer qui longeait la côte était colorée des couleurs de l’arc-en-ciel. Peut-être que si on pouvait y porter un regard attentif, il était possible d’apercevoir un passage irisé qui menait aux autres mondes. Quelqu’un aurait il pu aussi apercevoir sur cette passerelle. Qui ? Heimdall1, ce gardien vers la porte d’Asgard2, le monde des dieux.

Bjorn avançait d’un pas tranquille dans les fjords scandinaves au niveau de la terre du milieu, celle des vivants. Le jeune adolescent de 15 ans clamait un de ces vieux chants qu’il a entendu jadis par la bouche des scaldes ou poètes de son pays.

Cette chanson racontait une curieuse histoire, celle d’un homme qui aurait en une autre époque parcouru les neuf mondes connus des scandinaves et qui aurait rencontrer les habitants de chaque monde pour aboutir finalement en Asgard et côtoyer Odin et la douce Frigg3, Thor4 parmi d’autres personnalités importantes et savourer le repos au Wahalla5.

Cette histoire n’était qu’une histoire pour l’adolescent, une de ces histoires que les grands-pères ou les grands-mères, comme les scaldes ont raconté pour émerveiller et faire rêver les enfants.

S’il avait su ce qui l’attendait ce jour-là, il aurait du mal à croire possible que lui, simple mortel du XXIième siècle, il allait vivre une aventure fabuleuse digne des poèmes chantés par les scaldes.

Le soleil se couchait sur l’horizon marin et Bjorn rentrait chez lui en traversant la forêt qui couvrait à l’époque les montagnes de Norvège et de Suède. Tout semblait être normal autour de lui.

A la croisée de chemins de terre, il passa comme à son habitude, près d’une source d’eau dont l’eau claire finissait sa course dans l’océan tout proche. Seulement, cette fois quelque chose d’étrange se passa : un arc-en-ciel multicolore ou Befrost6 semblait commencer sa course dans l’eau de cette source. Il s’élevait vers le ciel en frôlant un immense arbre vieux comme le monde dont les racines impressionnantes s’enfonçaient profondément dans le sol et dont la cime semblait traverser les nuages pour se perdre par delà le monde des hommes. On aurait dit qu’il s’agissait d’Yggdrasil7, l’arbre de vie connu depuis l’époque des vikings en Norvège, jusqu’aux époques les plus anciennes.

Curieux, Bjorn, observa un temps le décor qui se présentait devant ses yeux avec une certaine admiration. Soudain une voix venue d’on ne savait où se fit entendre, une voix très douce et chantante qui résonna dans toute la forêt et au-delà.

– Qui es-tu simple mortel pour ose pénétrer dans mon domaine ?
Effrayé,vous pensez bien, le jeune adolescent essaya de savoir en se rapprochant de la source, d’où venait cette voix mystérieuse.

Alors, il finit par remarquer un homme dans l’eau claire ou du moins le crut-il. En se rapprochant de la fontaine, il remarqua une silhouette masculine qui émergeait de la source. Il la reconnut aussitôt un Nacken8, cet esprit des eaux dont il a entendu parlé dans les histoires que lui racontaient son père  et avant lui le grand-père de son grand-père.

Intimidé, l’adolescent se tut en voyant le beau jeune homme sortir de l’eau. Il portait un violon sur l’épaule. Sa musique qu’il jouait était envoûtante et le jeune homme se sentait attirer par le Nacken au point de s’approcher de lui. La créature des eaux continuait sa douce mélopée.

Source

Et Bjorn écouta ce qu’elle lui racontait :
– Qui es-tu, humain, pour oser pénétrer dans mon royaume ? Viens, suis-moi dans mon domaine…Et Bjorn de suivre le nacken vers l’arc-en-ciel, le Befrost, où il l’invitait. Le jeune garçon se mit donc à grimper sur cet échelle de couleurs et laissa derrière lui le nacken qui restait près de sa fontaine.

Soudain, devant lui se dessina une silhouette nouvelle qui ressortait sur les couleurs irisées. Là encore, les vieux récits des scaldes de son pays lui servirent. Il comprit qu’il se trouvait en face de ce qui semblait être le gardien Heimdall, qui veille sur le passage entre le monde des hommes, le Mitgard 9et Asgard , le monde des dieux.

Heimdall, en voyant arriver l’adolescent devant lui, baissa l’instrument de musique qu’il tenait à la bouche, et se mit à parler à Bjorn d’une voix posée :
– Que viens-tu faire dans les secteurs interdits d’ordinaire aux mortels, lança le gardien des mondes ?
– Je me suis laissé guider par un nacken.
– Je vois. Je ne peux te laisser pénétrer en Asgard. Alors, je vais te permettre de visiter d’autres mondes si tu le veux. Mais attention, tu devras respecter tous les êtres que tu rencontreras.
– Entendu, répond le garçon intrépide.
– Très bien, alors suis-moi.
Et Heimdall se dirigea vers le côté du Befrost. Bjorn tourna son regard vers l’endroit où se rendit le gardien. Une porte rectangulaire apparut sur le bord de l’arc-en-ciel.
– A toi de l’ouvrir, si tu t’en sens capable !

Le jeune homme acquiesça et sans un mot, se dirigea vers cette porte qui semblait en verre ou en cristal lumineux. Il tendit la main vers la poignée peut-être en bois marron clair et fit pression dessus. Dans un silence pesant, un passage se découvrit.

Bjorn à la fois intrépide et inquiet, s’avança bravement en avant et poussa le battant de la porte doucement.

Comment décrire ce qui s’offrait à ses yeux ? C’est difficile. Cela n’a rien de comparable à ce que l’on trouve sur Terre.

Le décor qui apparaissait devant lui était intrigant. On aurait dit un décor de glace qui s’étendait dans toutes les directions. Bjorn referma son blouson pour ne pas être glacé par le blizzard qui soufflait très fortement sur cette terre de glace. On ne distinguait aucune végétation, aucun animal. En regardant le décor qui s’ouvrait devant lui, il se mit à réfléchir au lieu où il se trouve désormais car la porte avec le Befrost venait de se refermer sous le rire de son gardien.

Bjorn essayait de rassembler toutes ses connaissances obtenues soit par les récits de sa famille, soit par les conteurs. Il lui sembla qu’il se trouvait au «pays des géants», le Jotunheimr10.

A ce qu’on dit, cette contrée était en effet habitée par des géants de deux sortes : certains d’entre eux étaient en glace, d’autres habitaient ces terres gelées dans les montagnes. Ce sont ces derniers qui inquiétaient tout particulièrement les humains de Mitgard et les dieux d’Asgard.

Le jeune homme se demandait ce qu’il allait lui arriver dans cet endroit étrange où ne se trouvaient que de rares arbres, des montagnes et des lacs glacés. Il se met à marcher le long d’un sentier de terre gelée pendant un bon moment.

Au détour d’un chemin, il entend des bruits de voix très virulentes et tonitruantes qui viennent d’un champ voisin, en contrebas d’une petite colline avec un unique arbre dessus. Bjorn s’approche discrètement des personnes qui parlaient si fort, en se cachant derrière une barrière de bois.

Le jeune est surpris de découvrir trois individus assis autour d’un feu de camp où des bœufs entiers sont en train de rôtir sur des broches ou du moins semblaient être en train de rôtir. Le jeune homme essaye de s’approcher de plus en plus des trois personnes, en se cachant derrière des rochers glacé.

Il peut ainsi les reconnaître et les identifier : il semble que se sont trois hommes dont deux seraient Odin, le roi des dieux d’Asgard et son frère Hoenir et que le troisième Loki. Ces trois personnes forment une triade de divinités, si les souvenirs de Bjorn sont exacts.

Mais, le jeune se demande ce qu’ils font loin d’Asgard, au carrefour d’un espace-temps différent de celui où on peut les rencontrer d’habitude ? Ils sont confrontés à un grave problème semble-t-il… Les trois dieux regardent attentivement les bœufs en train de rôtir. Mais cela ne marche pas comme ils le veulent : leurs nourritures ne réussie pas à cuire. Ils ne savent que faire visiblement.

Soudain, la voix tonitruante d’Odin se fait entendre, quand il remarque le jeune Bjorn :
– Qui es-tu humain intrépide pour oser t’aventurer dans ces terres de ce monde , loin de Mitgard ?
– Je m’appelle Bjorn et un nacken m’a ouvert une porte du Befrost où Heimdall m’a guidé vers cette terre de ce monde.
– Je vois !!! Voyons tes connaissances… Sais-tu qui nous sommes ?
– Je pense , si j’en crois les scaldes, les poètes de mon pays, vous devez être Odin, Si je ne me trompe, vous êtes le roi des dieux du monde d’Asgard et au-delà.Vous êtes un guerrier doté de magie, capable de changer votre apparence à volonté. Je crois que votre lance nommée Gungnir vous aurait été donnée par le peuple des nains. Elle a servi à déclencher la première guerre des mondes. Le casque que vous portez est en or et vous avez aussi un bouclier…
– Bravo ! Tu m’as bien identifié. Que peux tu me dire sur mes compagnons ?

Le jeune homme détourne son regard vers les deux individus qui regardent les bœufs en train de cuire :

– Le premier des deux pourrait être Hoenir car il est grand, beau. Il a de grandes jambes et est très rapide. Je crois qu’il se déplace en marge du « temps ». On dit aussi, qu, discret, à la fin des temps, il choisira la voix du « destin ».
Bien vu, s’exclame Odin !!
– Quand à votre autre compagnon, c’est peut-être Loki, fils de Laufey et du géant Farbauti. Avec la géante Angrboda, il a eu trois enfants :
_ Fenrir, le loup des glaces,
_ le serpent de Midgard, qui enveloppe la Terre,
_ Hel : le maître des Enfers
Je crois savoir aussi qu’il est doué en magie et en métamorphose. Il est comme vous aussi âgé que l’univers. Je n’ose dire ce qu’on dit de lui sur terre , dans mon monde.
– Ça, je peux le comprendre ! Quand on le connaît…
Au moment où Odin prononce ces mots, Loki, car c’est bien de lui qu’il s’agit, se tourne vers le roi des dieux et lui avoue piteusement.
– C’est navrant ! Je ne sais que faire. Les bœufs sont bien en train de rôtir sur le feu, mais on dirait qu’ils ne cuisent pas. Je ne sais quel est ce prodige !
– Vraiment !
– Malheureusement !

Bjorn, en entendant cet échange, jette d’abord un coup d’œil instinctivement aux bœufs en train de cuire sur leur broche.

Son regard est ensuite attiré ensuite vers quelque chose qui bouge au sommet d’un arbre tout proche. En étant plus attentif, le jeune remarque que ce qu’il a repéré est un grand aigle qui semble se moquer des trois divinités et de leur gibier en train de cuire… en vain, hélas. L’oiseau jette soudain un coup d’œil à Bjorn qui se sent obliger d’avancer vers lui laissant Odin rejoindre ses compagnons.

L’aigle arrête soudain de chanter et parle aux gens qui entourent le feu de camp.
– On dirait que vous avez un problème, mes seigneurs…
– En effet, répond Hoenir.
– Je peux peut-être vous aider !!!
– Comment cela, s’exclame Odin de sa voix puissante ?
– Je peux vous aider à résoudre votre problème si vous m’octroyer une part de viande !!!
– Soit c’est entendu !!! Nous allons achever de cuire cette viande et nous la partagerons en autant de part que nous sommes de convives, répond en autant de parts que nous sommes de convives, répond Odin qui ajoute à l’égard de Loki.
– Peux-tu tu te charger de cette tâche, peut-être avec ce jeune humain ?
– Pourquoi pas ? Humain, viens m’aider !
– D’accord, répond Bjorn en s’approchant de Loki.
Et voilà le dieu et le jeune qui s’affèrent autour des bœufs, une fois rôtis. Ils sont très occupés à séparer les différents morceaux du gibier. Mais, après un clin d’œil et un geste significatif de Loki, Bjorn l’aide à séparer les différents types de morceaux. Ils les mettent ainsi en pile bien distinctes: les os d’un côté, la peau de l’autre et enfin les parts juteuses de viande.

Le problème, c’est que maintenant, il leur faut partager le tout en cinq parts : une pour chacun des dieux, une pour l’aigle et une pour le jeune homme qui se trouve invité pour l’occasion à ce banquet des dieux.

Loki, décide sous les yeux médusés de Bjorn de faire un partage peu équitable. Il place devant lui les os couverts de peau. Ce qui donne une énorme part posée sous l’arbre pour l’aigle qui attends posément installé dans les branches au sommet de l’arbre. Il semble impatient de se régaler. Loki, quand à Loki, continue de trier les restes des bœufs. Bientôt, près du feu de camp, cinq parts distinctes sont posées à égale distance les unes des autres. Et c’est Loki et Bjorn qui se chargent de distribuer les différents lots de repas entre les convives. Le dieu prit d’office la part la plus grosse en apparence (les os et la peau) discrètement et l’offrit à l’aigle toujours dans l’arbre. Ensuite, avec le jeune homme, ils répartissent les autres parts entre le reste des convives.

Alors que Hoemrir, Odin, Loki, et le jeune Bjorn commencent à manger le gibier et la viande succulente, installés tranquillement sur la colline sur laquelle se trouve l’arbre où est installé l’aigle, ce dernier pousse un cri de stupeur et d’horreur.

Tous le regardent, surpris ou feignant de l’être, en train de s’énerver sous l’arbre… Il est entré dans une colère qui semble impossible à calmer ! Son regard se fixait tout à tour sur les participants au repas, puis avec plus d’insistance sur Loki et Bjorn car il lui semblait que c’étaient eux qui avaient fait la partage des parts.

Soudain, pris d’une impulsion, il se jette sur Loki et Bjorn, et les saisit chacun dans une patte munie de serres affûtées.

Voilà le duo de compagnons qui s’élève dans le ciel. Terrifiés, les deux malheureux commencent à sentir le sommet des arbres du bout des pieds et à s’envoler dans les hauteurs du ciel.

Dès lors, ils se mettent à crier, complètement apeurés :
– Arrête, fais-nous redescendre, s’il te plaît !
– Oui, je vous en pris, ajoute Bjorn !
– Vous m’avez trahis, hurle l’aigle dans une colère noire. Vous avez osé me tromper, alors que vous ne savez même pas qui je suis vraiment…
– Qui êtes-vous donc, lance Loki, encore plus inquiet ?
– Je suis le géant Thjasi11. Et je me suis changé en aigle pour visiter ce pays. Maintenant, vous allez payez ce que vous m’avez fait !
– S’il te plaît, lance Loki terrifié, libère-nous et nous ferons ce que tu veux.
– Vraiment ?
– Oui !
– Alors, vous allez me ramener la belle Idunn12 et son coffre de pommes magiques.
– Soit si c’est ta volonté, nous le ferons.
En fait, Loki aurait promis n’importe quoi pour sauver sa peau, même l’inimaginable…

Quoiqu’il en soit, comme il a accepté, Thjasi dépose le dieu et le jeune homme au sol et s’envole, à nouveau vers l’horizon.

Une fois au sol, Loki et le jeune Bjorn mettent un moment un reprendre leurs esprits.

Puis, Loki salue discrètement Odin et Hoemrir et emmène Bjorn en le saisissant par le bras vers un sentier qui serpente entre des collines glacées.

Soumis, et à contre coeur, le jeune homme se laisse entraîner dans un parcours accidenté.

Au bout de longues heures de couse, les deux compagnons arrivent enfin à une porte lumineuse entre deux roches glacées. Sans s’arrêter, Loki entraîne Bjorn à travers ce passage, sans lui laisser le temps de réfléchir.

A présent, le jeune homme et le dieu se retrouvent dans une grande vallée verdoyante qui tranche brutalement avec le monde glacé d’où ils viennent. Ils font une pause pour reprendre leur souffle, assis sur des sources d’arbres.

Et ensuite, ils reprennent leur chemin à travers forets et vallées magnifiques où on pouvait apercevoir toutes sortes de fleurs et d’arbres et de plantes de toutes les couleurs. Ils finissent par arriver au bout de longues heures devant les portes immenses d’une très grande citadelle entourée d’une très haute muraille de pierres blanches.

Loki est toujours suivi de Bjorn, le jeune scandinave du XXIe complètement ébahi de se retrouver à présent devant la forteresse des dieux d’Asgard.

Le jeune homme a quand même le temps d’admirer les fantastiques murailles13 de la citadelle gigantesque, construite si on en croit les récits antiques par un forgeron, en réalité un troll des rochers et son cheval Svaldifari.

Loki pousse la grande porte d’Asgard et attrape Bjorn par le bras pour l’entraîner dans cette merveilleuse cité enchantée.

Ils se mettent à n arpenter les sentiers et les chemins. Ils passent ainsi devant la forge d’Odin, les deux temples, dont le Glaosheim, lieu sacré à Odin (Et oui, encore lui!), avec ses douze trônes des dieux suprêmes et l’entrée du Vingalf, le sanctuaire des déesses devant lequel le jeune homme aperçoit des Einherjar, des guerriers héros morts qu combat.

Ils passent aussi devant l’entrée du Wahalla, paradis (les esprits du guerrier morts qu combat).

Finalement, ils arrivent essoufflés devant une ravissante bâtisse construite en pierres blanches ciselées au coeur d’un beau verger. Une femme d’une grande beauté se trouve dans un beau verger. Une femme d’une grande beauté se trouve devant la maison. Elle a de longs cheveu x blonds qui descendent jusqu’au bas de son dos. Elle porte une jolie tunique blanche en toile fine. Bjorn, cherche un instant dans ses souvenirs des anciennes histoires racontées par son grand-père, quand il était petit.

Il n’a pas le temps de prononcer à voix basse le nom qui lui vient à l’esprit en regardant cette belle jeune femme au milieu de son verger en train de cueillir délicatement des pommes d’or qui pendent aux branches des pommiers. Il entend le dieu Loki appeler fortement :
– Idunn, s’il te plaît, j’ai besoin de toi…
– Soit sans crainte ! Je veux que tu m’accompagne visiter un autre verger que j’ai découvert pour
– Pourquoi te suivrais-je ?
– Parce que je te le demande gentiment et que tu es une femme aussi gentille qu’élégante.
– Soit j’accepte ! Où se trouve cet ami ?
– A une certaine distance d’ici !
– Alors allons-y et prends bien tes pommes avec toi….
– D’accord !

Idunn ramasse donc ses pommes et les place dans un coffret. Et elle suit Loki à travers les plaines et terres d’Asgard. Ils marchent pendant des heures et finissent par sortir de la citadelle des dieux pour aboutir à la grande crainte de la jeune déesse dans le pays des géants.
– Où m’as-tu donc amené, rusé Loki ?
– Dans le domaine de mon ami !!! Je vais te laisser ici dans cette clairière.
– Tu ne vas tout de même pas m’abandonner dans cette clairière isolée…
– Ne t’inquiète pas ? Mon ami va arriver.

Et Loki abandonne donc la belle et douce Idunn dans cette région désertique et glacée où déjà, on entend le sol résumé sous les pas du géant Thjasi qui arrive. Loki entraîne Bjorn, le jeune scandinave dans sa course folle pour revenir en Asgard, tout content d’échapper à la colère et la fureur du géant. Ils avancent côte à côte d’un pas rapide pour rentrer vite dans la citadelle des dieux scandinaves. Ils laissent derrière eux la jeune déesse inquiète sans se retourner.

Seulement, pendant ce temps, Odin et les autres dieux se sont rendus compte de l’absence de la jeune déesse qu’ils aiment tendrement. En plus, ils s’inquiètent pour la perte de ses célèbres pommes dorées car c’est grâce à ces fabuleux fruits qu’ils ont la vie éternelle et qu’ils ne tombent jamais malades. Ils interrogent tout le monde, tous ceux qui vivent à Asgard, mais personne ne peut les renseigner tandis qu’ils commencent à vieillir et avoir des rhumatismes. Leurs cheveux se mettent à blanchir.

C’est alors qu’arrivent Loki et Bjorn sur la grande place de la cité des dieux. Ceux-ci foncent sur eux et torturent les deux comparses jusqu’à ce qu’ils racontent ce qu’ils ont fait. Si Bjorn est terrifié, Loki l’est encore plus car il se rend compte qu’il a peur des coups, de la douleur voire de la mort éventuelle. Alors, le dieu craque et révèle ce qu’il a fait. Inquiet pour la jeune Idunn et il faut le dire pour eux aussi, ils entrent dans une colère si violente que Loki est obligé de céder aux dieux d’Asgard.

Il promet à Odin et aux autres dieux de tout faire pour ramener la déesse en sécurité en Asgard. Pour l’aider, dans sa tâche, la déesse Freyja14 lui prête un costume de faucon. Loki devient alors un magnifique rapace qui fait signe à Bjorn de monter sur son dos. Et les voilà qui s’envolent par delà les majestueuses et imposantes murailles d’Asgard.

Leur vol les emportent donc à travers le ciel vers le domaine de Thiazi au coeur du pays des géants. Finalement, ils aperçoivent Idunn avec son coffre de pommes, sur une plage déserte.

Comme le géant semble absent, Loki descend tout près de la jeune déesse et par magie les transforme, elle et son coffre, en deux noix qu’il emprisonne dans ses serres avant de s’envoler à nouveau dans le ciel azuré, avec Bjorn sur son dos, pour rejoindre la cité d’Asgard au plus vite, avant que le géant ne revienne dans son domaine.

Il pensait y arriver à temps. Mais déjà, il entend des cris derrière lui, des hurlements même. C’est le géant qui arrive. Doué de pouvoir se changer en ce qu’il veut, lui aussi, il prend son envol sous la forme d’un aigle aux ailes majestueuses. Ses cris puissants arrivent aux oreilles du faucon Loki, sur lequel se trouve Bjorn catastrophé. Le jeune homme a tourné la tête pour tenir au courant le dieu de la progression du géant-aigle qui se rapproche dangereusement de la queue du faucon-Loki.

Dans un ballet aérien mouvementé, les deux rapaces arrivent bientôt en vue des murailles d’Asgard. A ce moment-là, ils aperçoivent certains des dieux sur les remparts de la cité d’Asgard. Ils attendent de pied ferme le retour de Loki, Bjorn en espérant que Idunn soit avec eux. Quand ils aperçoivent les deux rapaces arriver, ils comprennent vite l a situation. Ils sortent leurs arcs et enflamment leurs flèches avant de viser l’aigle-géant. Ce dernier finit par tomber sur le sol, touché à mort. Qui l’a tué, ma fois, je n’en sais rien. C’est pourtant la question que se posera la fille du géant qui cherchera à se venger.

Pour l’heure, Loki, tout content d’avoir rempli sa mission dépose Idunn chez elle et lui redonne sa forme normale comme au coffre de pommes. Elle retrouve son
mari, le dieu de la poésie.

Bjorn, quand à lui, est aussi soulagé de la façon dont s’est finie cette aventure, s’échappe de la vue de Loki et s’enfuit.

Il marche pendant un certain temps dans la province d’Asgard. Tout d’un coup, il voit devant lui, entre des arbres aux belles branches vertes, un rectangle lumineux, une sorte de porte. Il appuie sur la poignée et l’ouvre. Ce qu’il découvrit, je vous le raconterais une autre fois.

 

2ème partie :

Quand Bjorn, encore essoufflé par sa course, passe l’encablure de la porte, il se demande où il va se retrouver.

Il se retrouve dans un endroit incroyable. Il aperçoit devant lui une immense source qui se divise en de multiples rivières. Le spectacle qu’il a devant lui est magnifique  tant il est grandiose.

Le jeune homme rassemble ses souvenirs d’histoires racontées par son grand-père. Il semble qu’il se trouve devant Hvergelmir, la source originelle de toutes les rivières ou Elvagar. Un serpent géant encercle les racines d’un arbre, l’Yggdrasil.

Cette source se trouve dans un monde glacé, le Nifleim qui se trouve sous une racine du frêne Yggdrasil. Elle est à l’origine du monde.

Soudain, il entend des voix très puissantes par delà une colline. Tout en restant dissimulé derrière un rocher, il s’approche de ces gens qui parlent avec tant d’énergie. On ne sait jamais, s’il y avait du danger…

Là, il voit deux personnages qui marchent sur un sentier. Il entend quelques phrases de leur conversation :

– Aégir (1) ! J’ai très soif à présent que notre partie de chasse est terminée. Que peux-tu faire pour moi ? Le « destin » m’envoie vers toi pour créer de quoi boire pour un banquet.

– Tu n’as pas à me donner des ordres. C’est clair !

– Si ! Au contraire, s’énerve son interlocuteur. Je suis Thor (2), le dieu du Tonnerre. Tu vas m’obéir immédiatement et me fournir de quoi boire pour un banquet des dieux.

– Pour que je t’obéisse, il faut que tu me procure un grand chaudron pour mettre toute la bière que je pourrais fabriquer.

– D’accord, je vais t’en procurer un. Attends moi ici.

Et Thor de s’éloigner du géant pour contourner le rocher… derrière lequel se trouve Bjorn. Ils se trouvent brusquement nez à nez.

– Qui es-tu, toi, qui ose te promener dans ce pays, demande Thor de sa voix tonitruante ?

Le jeune homme a peur, vous le pensez bien, quand il voit cet être impressionnant par sa taille et sa carrure tout comme par les objets qu’il a avec lui : un stupéfiant marteau, des gants de toute beauté et une ceinture. Alors, il réussit difficilement à articuler quelques mots en bégayant :

– Et bien, je suis Bjorn, j’habite un petit village de Norvège, euh je veux dire de Mitgard.

– Comment es-tu arrivé ici ?

– C’est une longue histoire !

– Après tout, qu’importe. Très bien ! Et bien, puisque tu es là, tu vas m’accompagner dans mon aventure…

– D’accord, répond le jeune homme impressionné.

Le Dieu et le jeune homme se mettent en marche côte à côte, sur des sentiers rocheux rendus glissants par l’humidité de ce pays. Ils marchèrent ainsi pendant des heures.

Soudain, une silhouette apparaît en face des deux compagnons. Bjorn est surpris de constater qu’il est manchot. C’est à cette caractéristique qu’il suppose qu’il s’agit de Tyr, le plus hardi des dieux nordiques. C’est un combattant très loyal qui respecte les règles. C’est aussi un juriste émérite. Il préside La Thing (3).

– Bonjour Thor, que fais-tu dans ce coin, avec un humain en plus ?

– Bonjour Tyr. Comme tu le vois, je parcours les mondes comme à mon habitude. Et là, au cours d’une de mes mémorables chasses, je viens au passage de rencontrer Aégir qui a accepté de me fabriquer autant de bière qu’il est nécessaire pour satisfaire la soif au banquet des dieux. La seule chose qu’il m’a demandé au préalable, c’est de lui apporter un chaudron d’une taille satisfaisante. Et après, j’ai croisé cet humain égaré dans le Nifleim.

– Je vois. Je crois que je peux t’aider. Mon père, le géant Hymrir est propriétaire d’un chaudron d’un kilomètre de profondeur. J’ai toujours voulu le posséder. Mais il faut de la ruse pour le récupérer. Comme tu le sais, mon père habite à la frontière du ciel, l’Elivadgar

– Allons- y ensemble ! Thor émet un sifflement et son char tiré par des chèvres apparaît aussitôt devant Thor, Tyr et Bjorn.

A bord du char, ils arpentent les routes de ce monde pour arriver à une de ses frontières. Là, Bjorn est sidéré de voir une immense bâtisse au bord de l’eau.

Thor n’est lui pas surpris et encore moins Tyr. Alors, ils descendent du char et se dirigent vers la porte de la maison. Thor se retourne un instant et fait signe à Bjorn de les suivre. Le jeune homme est inquiet car il se demande qui habite cette maison. Et il a raison d’avoir peur car ce qui l’attend va le terrifier.

Il passe la porte derrière les deux dieux.. La pièce dans laquelle ils se trouvent est pleine de chaudrons de toutes tailles et de toutes matières rangés le long des murs.

Et là, il manque de s’évanouir une immense créature leur fait face avec un corps très impressionnant, inquiétante et non accueillante. Elle est dotée de 900 têtes

– Bonjour maman, lance Tyr, comment vas-tu ?

– Bien, mon enfant ! Cela fait longtemps que l’on ne sait pas vu.

– C’est vrai et j’en suis désolée. Je ne viens pas seul. Thor m’accompagne.

– Je vois cela.

– Bonjour, lance Thor.

– Bonjour madame, bégaye Bjorn.

Les nouveaux arrivants sont invités à s’installer.

– Où est papa, demande Tyr ?

– Il est allez chasser. Il devrait rentrer dans la soirée.

Quelques heures plus tard, Hymrir rentre chez lui et découvre avec stupéfaction ses invités. Il est impressionné par Thor et sa puissance. Seulement, après avoir discuté un peu, il demande que le repas soit servi. Tous sont étonnés de voir Thor avaler deux bœufs entiers au cours du repas.

La soirée se passe très bien. Ils discutent ensemble un bon moment. Finalement, ils font le projet d’aller faire une pêche ou de chasser le lendemain. C’est la pêche qu’ils choisissent.

Après une bonne nuit de sommeil, Les géants, Thor et le jeune homme se retrouvent sur le bord de la rivière voisine et s’approchent de la barque d’Hymrir. Avant d’embarquer à bord, Hymrir demande à Thor de leur procurer des appâts pour la pêche. Le dieu du Tonnerre y consent.

Il tue le bœuf Himinrjot dans un combat épique. Bjorn assiste à la lutte entre le dieu et l’animal. Il est impressionné par cette lutte, par les coups virulents donnés avec le terrible marteau. Le corps à corps dure de longues minutes.

Finalement, Thor vient à bout de la bête. Il la décapite pour obtenir des appâts. Il reprend son chemin suivi de Bjorn pour retrouver Hymrir, Tyr près du bateau de pêche. Tyr décide de rester à terre, finalement. Plein d’entrain, tous les quatre embarquent à bord.

Par Nils Fredrik Sander —  Domaine public

Au cours de cette pêche qui amène le bateau plus au large, si Thor qui se fait aider de Bjorn jette sa ligne d’un côté de l’embarcation, Hymrir place dans l’eau de l’autre côté de la barque.

Soudain, quelque chose tire sur la ligne de Thor et de Bjorn. Ils tentent de hisser l’animal a bord et constatent, oh surprise, qu’il s’agit d’un immense serpent qui se tortille au point de manquer de faire renverser la barque. Le jeune homme effrayé lâche la ligne de son côté tandis que l’animal géant s’effondre, tué par le marteau de Thor.

Bjorn observe à présent le long reptile et le reconnaît. Il s’agir du Jörmungand, un animal nautique gigantesque et hideux qui a un regard effrayant et qui peut cracher un venin mortel. C’est lui qui est censé entouré Mitgard. Aujourd’hui, Thor en vient à bout et acquiert le surnom de « Tueur de serpent ».

Hymrir, quand à lui, réussit de son côté à pêcher deux baleines.

Contents de leurs pêches, les trois compagnons rentrent à terre.

Le repas qui suit fut mémorable, car, allez savoir pourquoi, une énorme dispute incroyable se produit. Une immense bagarre qui en découle, Bjorn a peur et se réfugie à l’extérieur du palais. Il a juste le temps .de voir Thor voler le chaudron tant convoité .

Le jeune homme aperçoit ensuite de loin, Thor s’enfuir avec le chaudron et rejoindre Aégir dans son palais qui accepte apparemment de fabriquer de la bière pour le banquet des dieux.

Puis, Bjorn s’éloigne des dieux nordiques qui vont faire leur banquet autour du chaudron volé.

Il avance au hasard dans ce décor glacé et regarde autour de lui.

Soudain, au détour d’un rocher, il découvre une nouvelle porte lumineuse. Où le mènera-t-il ?

 

A suivre…

 

1 : Aégir : (« mer » en vieux norrois) est un géant ou un dieu de la mythologie nordique, personnification de la mer
2 : Thor : dieu scandinave du tonnerre protecteur et voyageur. Il est rendu invulnérable par trois objets : son marteau (Mjolllnir) ; sa ceinture de force (Megingjord) et ses gants de fer (Jarngreir)
3 : La Thing : assemblée où se règlent les litiges et où se fixent les règles des combats.