La bonne salade
En automne souvent pluvieux, nous trouvons ici une grande variété des bonnes salades qui ne demandent qu’à être apprêtées : certes ça demande du travail en cuisine, mais le plat ne coûtent pas cher !
Pour faire un bon mesclun il suffit de rassembler : 3 cœurs de trévise, une chicorée frisée, une romaine, 3 tiges de pourpier, et un cerfeuil. On devrait avoir tous du vinaigre de cidre dans son économat, de l’huile d’arachide, du gros sel marin, et du poivre en grains …
Ensuite il faut laver soigneusement les salades, les essorer, puis éliminer les grosses côtes de la romaine, normalement la trévise n’en a plus, mais de la frisée on ne gardera que les feuilles blanches, ou vert tendre. Bien mélanger avec les tiges tronçonnées du pourpier sans « fatiguer » la salade, avec une vinaigrette à son goût, le poivre ayant été concassé, et le tout saupoudré de cerfeuil ciselé fin.
Certains gourmets ajoutent un croûton de pain rassie frotté à l’ail, pour parfumer ce mesclun, qui s’accompagne d’une bonne tranche de pain grillé, et d’eau fraîche !
Nous trouvons dans ce plat froid énormément de saveurs suaves qui enchantent les palais raffinés.
Et en plus il est très économique, mais il prend du temps avant, et pendant !
C’est l’été, la pêche aux maquereaux donne bien, la vendange au muscadet sera bonne, mangeons frais !
Vider les poissons ultra frais, donc raides, achetés bon marché à la criée de Kéroman.
Les ébouillanter deux minutes pas plus, afin de les rendre plus digestes.
Dans une casserole verser un bon verre de vin blanc sec par convive, idéalement du Muscadet.
Ajouter : échalotes ciselées, ails écrasés, un brin de thym, une feuille de laurier-sauce, deux clous de girofle, une pincée de sel marin, deux tours de moulin à poivre, 100gr de beurre doux, et laisser cuire lentement le tout pendant 20 minutes, avant de verser très chaud sur les maquereaux étalés sur une plaque allant au four …
Enfourner à 190° et laisser cuire pendant 3 à 5 minutes selon l’importance de la préparation qui se fait longtemps avant de consommer ce plat froid, accompagné de pain grillé et du vin qui a servi à la préparation. Bon appétit !
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Par ici la bonne soupe
La « karabasenn » : cette gouvernante de presbytère qu’on rencontre encore dans notre campagne, tout comme la Madame du Château, reconnaissent les mérites de la soupe au choux de Ploemeur qui va bientôt revenir sur la table de Monsieur le recteur et sur la mienne …
« Ar soubenn an tri dra = dour, bolen, ha bara » qu’ils disent : la soupe des trois choses : eau, sel et pain. Et de poursuivre » Soubenn an tri draig, dour holen ha baraig ! », ce bricolin est peut-être la soupe du pauvre, mais c’est délicieux . Notez que le gel « passé sur les choux » les attendrit…Voici la recette :
Faire bpouillir l’eau salée. A ébullition jeter dedans des pommes de terre épluchées, du saindoux, le choux dont on aura retiré les grosses feuilles et le trognon .
Cuire à feu doux pendant 45 minutes, servir la soupe sur des tranches du pain rassis. Pour améliorer le plat on l »accompagne volontiers de graisse salée, ou à défaut de saindoux, mais en petite quantité . A suivre avec les pommes de terre qu’on mange en fin d’un repas, on ne peut pas plus économique le soir !
« J’aime ce qui me nourrit : le manger, le boire, les livres » a écrit Étienne de La Boétie et j’ajoute » A nous la bonne soupe ! »