Festival de films pêcheurs du monde 2025

Une édition 2025 tournée vers l’environnement

Du 20 au 30 mars 2025, le Festival de films Pêcheurs du monde revient, pour une 17e édition, dans son port d’attache à Lorient, et dans 8 autres villes de Bretagne Sud. Par le biais du cinéma et de sa puissance documentaire, le Festival raconte des histoires de gens de mer, aussi universelles que singulières. La pêche, et par extension l’écosystème maritime et les populations qui en dépendent, est ainsi montrée comme un témoignage vivant des changements sociétaux, économiques et environnementaux.

Le fil rouge de cette prochaine édition : Les pêcheurs face aux défis de l’environnement

Durant 10 jours, le Festival présentera à travers les films et les échanges, les initiatives et les recherches entreprises avec les pêcheurs, les scientifiques, les collectivités et les élus.

Une nouvelle édition, ancrée sur le territoire, qui invite à partager, à vibrer, à entrevoir le futur des pêcheurs et des océans.

Questionner le monde par le prisme de la pêche, par Jacques Chérel, Président du festival Pêcheurs du monde

Tout le programme sur https://pecheursdumonde.org/

La Tara Polar Station à Lorient le 24 avril

La Tara Polar Station, le deuxième navire de la Fondation Tara sera baptisé le jeudi 24 avril 2025 à Lorient.

Ce sera l’évènement à ne pas rater si vous aimer déjà la Fondation Tara et les expéditions de la goélette Tara, vous serez ravis de participer au début de cette nouvelle aventure avec ce second navire.

L’évènement se déroulera à 14h00 au ponton de La Découverte au Péristyle. Ce dernier se trouve à côté de l’hôtel d’agglomération.

Signalons qu’ensuite la Tara Polar Station prendra la direction de l’Arctique pour sa première mission. Elle doit dériver au cours des vingt prochaine années lors de plusieurs expéditions.

Dans le même temps, la goélette Tara est actuellement à Nice pour le conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC). Des propositions importantes seront faites pour l’avenir des océans.

Agenda Bleu : RDV juin 2025 à Nice pour UNOC | Let’s Be Nice to the Ocean

Le Scorff et le Blavet au Naturel

Lorient Agglomération, Blavet terres & eaux et leurs partenaires, proposent deux programmes de sensibilisation ambitieux à destination des habitants afin de mieux connaître les bonnes pratiques pour limiter les impacts sur la qualité de l’eau, découvrir et préserver la biodiversité ou encore entretenir naturellement son jardin. Des conférences, spectacles, expositions, ciné-débat, ateliers participatifs seront notamment programmés du 19 au 30 mars.

Pour la 20ème année consécutive, Lorient Agglomération, Roi Morvan Communauté, Quimperlé Communauté, la Communauté de communes du Kreiz-Breizh ainsi que l’ensemble des partenaires s’unissent pour proposer un programme d’animations riche et varié autour de la préservation de l’environnement et de la qualité de l’eau sur 14 communes du bassin versant du Scorff. Baptisé Le Scorff au Naturel, il permettra au public durant 12 jours de participer à des ateliers pratiques, des balades nature, des conférences ou encore des ciné-débats sur des sujets tels que la qualité de l’eau ou la biodiversité.

Parallèlement, dans le cadre de Blavet au Naturel, Blavet terres & eaux et Lorient Agglomération proposent également un programme d’animations sur 29 communes du bassin versant du Blavet.

Au total, plus de 150 rendez-vous sont proposés sur les deux territoires : expositions, 8 balades découverte (verger plantes sauvages, stage photos, chant d’oiseaux…), trocs aux plantes, distribution de compost…

Plus d’infos sur le site de Lorient Agglomération

Fête des logiciels libres

Initiée et coordonnée par l’April (www.april.org), l’initiative Libre en Fête revient pour sa 24e édition : pour accompagner l’arrivée du printemps, des événements de découverte du Logiciel Libre et de la culture libre à destination du grand public, dans une dynamique conviviale et festive sont organisés à l’espace multimédia du Polygone PLL.

Les Logiciels Libres sont issus d’une vision de l’informatique basée sur le partage de la connaissance et en faveur de l’émancipation des utilisateurs et des utilisatrices. Développés et utilisés au sein de communautés privilégiant la coopération et l’entraide, les Logiciels Libres sont une richesse partagée et à entretenir pour une informatique éthique et respectueuse des personnes qui les utilisent. Pour en savoir plus sur le Logiciel Libre et ses enjeux, nous vous invitons à consulter la page Découvrir le Logiciel Libre.

Découverte de Framaspace

Le mercredi 26 mars 2025 de 15h00 à 17h00

Initiation à Framaspace, service de Framasoft, basé sur la solution collaborative libre Nextcloud, pour faciliter les pratiques collaboratives libres, à la fois intra-associations et inter-associations, afin de renforcer la capacité et le pouvoir d’agir de ces structures pour mieux faire face au monde actuel et préparer celui qui vient.

Découverte de Framasoft

Le mercredi 26 mars 2025 de 15h00 à 17h00

Présentation de Framasoft, une association qui se revendique du mouvement de l’éducation populaire  et propose un numérique respectueux de ses utilisateur·ice·s.

Install party de logiciels libres

Le vendredi 28 mars 2025 de 15h00 à 17h00

Donner une deuxième vie à votre ordinateur, venez installer des systèmes d’exploitation libres, ainsi que divers logiciels libres adaptés à vos besoins

Atelier Wikipédia

Mardi 1 avril de 15h à 17h

initiation à la publication sur l’encyclopédie libre

Découverte d’OpenStreetMap

Mercredi 2 avril de 15h à 17h

Un projet collaboratif de cartographie libre

LoL – Logiciel libre, une affaire sérieuse

Dans le cadre de l’édition Libre en fête 2025, diffusion sur votre webjournal du documentaire de François Zaïdi, Thierry Bayoud et Léa Deneuville sorti en 2019.

Le logiciel est la base de l’informatique. Un téléphone portable, un réfrigérateur ou une voiture sont devenus des objets largement informatisés. Ces logiciels sont composés de code appelé code source. Or ce code a fini par être caché par les fabricants, car source de profits. À l’heure où les cinq plus grosses capitalisations boursières mondiales sont Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft, les populations sont-elles au fait de l’impact que leur usage du numérique a sur leur vie ?

A voir sur le site Imago TV : https://www.imagotv.fr/documentaires/lol_logiciel_libre_une_affaire_serieuse

Carnaval, une fête de joie et de liberté

Le carnaval est une fête très répandue en Europe et en Amérique, où les gens défilent déguisés et chantent. L’origine du carnaval remonte à l’Antiquité, plus précisément à l’époque romaine avec « Les fameuses Calendes de Mars », qui marquaient le passage de la fin de l’hiver au début du printemps grâce aux mythes et aux croyances reliant le passé et le présent entre les générations.

Un peu plus tard, au Moyen Âge, le carnaval est considéré comme une fête païenne par l’Église catholique, entre le XIe et le XIIIe siècle, qui le fait coïncider avec le calendrier liturgique. En effet, le carnaval peut durer trois mois, car il commence à l’Épiphanie et se termine le Mardi Gras, qui est 40 jours avant Pâques.

En latin médiéval, le mot « carnaval » signifie « enlever la viande des repas » au début du carême, car au Moyen Âge, la viande était considérée comme un aliment gras. Le but du carnaval est d’offrir un moment de joie et de liberté aux gens qui portent des costumes et inversent les rôles en faisant la fête.

À l’issue du carnaval, le bonhomme carnaval, appelé Carnava, qui est l’emblème du carnaval, est brûlé sur une place, car il symbolise la fin de l’hiver et des épreuves de l’année passée, et l’espoir d’un meilleur avenir.

Rendez-vous le samedi 29 à Lorient, carnaval sur le thème du cinéma pour l’édition 2025. Costumes, chars, maquillages, accessoires, à chacun de créer l’univers qui va avec. Ateliers créatifs et mises en scène sont proposés pour participer pleinement à la fête. Samedi 29 mars de 15 h à 18 h, départ cours de Chazelles, arrivée place Glotin. Plus d’infos en cliquant ici

Visite au musée de la Résistance

Le 13 février, nous sommes partis à 16 (3 encadrants et 13 adhérents) aux environs de 13h du Centre Social de Keryado à Lorient à bord de deux fourgons. Le trajet d’une heure s’est déroulé sous un temps gris, frisquet et brumeux (avec du brouillard sur la route) avant notre arrivée à Saint-Marcel.

Lors de notre arrivée, une conférencière nous a accueillis et nous a expliqué l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, ainsi que celle de la Résistance et du maquis de Saint-Marcel. Cette présentation s’est déroulée à travers plusieurs salles d’exposition et a été enrichie par la visualisation de photos sur une tablette.

À la fin de la visite, nous nous sommes attardés dans les différentes salles du musée avant de nous rendre à la boutique de souvenirs.

Saint-Marcel, commune située près de Malestroit, Pleucadeuc, Missiriac, Bohal, Caro, Saint-Abraham ainsi que Sérent, a abrité le plus grand maquis français durant la Seconde Guerre mondiale. Des combats importants y ont eu lieu le 18 juin 1944.

Le musée, bâti sur les lieux mêmes des combats et ouvert au public depuis 1984 avant d’être rénové en 2021, présente la vie quotidienne des habitant(e)s sous l’occupation allemande. Il expose des objets (armes, vêtements, presse…) et des reconstitutions d’objets (poste de radio, voiture…), de lieux (commerces…), ainsi que des contenus interactifs et multimédias (bornes interactives) pour raconter l’histoire des lieux.

Le soir du 5 juin 1944, 18 Français libres (4e B.I.A.) ont été parachutés près de Plumelec (opération Dingson). Ils ont établi une base à Saint-Marcel et mené une campagne de guérilla, assistés par les résistants de la région (les FFI : Forces Françaises de l’Intérieur), et rejoints par plusieurs centaines d’autres SAS, rassemblant au total 2 500 personnes.

Le 18 juin 1944, le commandant Chenailler, près de 3 000 soldats ainsi que 200 hommes (SAS, soldats parachutistes français) commandés par le commandant Bourgoin, et des résistants de la région ont résisté avec détermination et courage. Cependant, ils ont dû évacuer la base de nuit face à l’armée allemande, constituée de huit divisions, qui avait fait son entrée dans le village de Saint-Marcel. Ces divisions étaient absentes lors du débarquement allié en Normandie le 6 juin 1944.

Le 27 juillet 1947, le Général De Gaulle, en visite à Saint-Marcel, a rendu hommage à la mémoire des résistants et des parachutistes tombés dans le Morbihan. Les représailles menées par l’armée allemande furent terribles : le bourg ainsi que des fermes situées à proximité ont été pillés et incendiés, et des habitants exécutés.

La commune a été décorée de la Croix de Guerre avec palme.

En sortant du musée, nous avons visité des vestiges de la Seconde Guerre mondiale situés à proximité : mitrailleuse, pompe à essence… Ensuite, nous avons pris une collation dans un restaurant-bar près du musée avant de reprendre la route pour Lorient sous la pluie.

Visiter le site internet du Musée pour plus d’informations : www.musee-resistance-bretagne.com

Rencontre avec Paolo, volontaire européen

Je m’appelle Paolo, j’ai 23 ans et je viens d’Italie et d’Irlande.

Que fais- tu aujourd’hui ?

Je commence mon volontariat pour les Corps Européen de Solidarité (CES) à Agora Services Résidence Les Grands Larges et le Bureau Information Jenesse de Lorient depuis octobre pour un durée de 9 mois.

Quels sont tes projets pour l’année ?

Mes projets pour l’année à Agora sont d’augmenter les recyclages des piles à la Résidence

Plus d’infos : www.corepile.fr/circuit-des-piles-et-batteries/

et des augmenter le nombre de personnes qui trient correctement leurs déchets.

Plus d’infos : https://www.lorient-agglo.bzh/vos-services/dechets/

Pour le BIJ j’aide à créer un guide Instagram pour aller à l’étranger avec les autres volontaires de Lorient. La page Instagram s’appelle survivreabroadces :

https://www.instagram.com/survivreabroadces

Je fais également parti d’un groupe de volontaires européens en Bretagne qui créent un jeu pour encourager les jeunes à participer à la vie politique.

Mon projet individuel est d’améliorer mon français et de découvrir la Bretagne.

Quels sont tes projets pour ton avenir ?

J’aimerais faire un Master en Études du Moyen-Orient, et ensuite trouver un stage en Irlande.

Le Sonotone

Par Marcel Le Guilloux

https://theatredeloeuf.weebly.com

Lanester serait un oxymore ?

Faux ! C’est une île, ou plutôt, cela aurait pu être une île si nos visiteurs romains avaient eu l’excellente idée de creuser un profond canal navigable entre le Blavet et le Scorff. Ils auraient ainsi inventé le commerce maritime local tout en délestant la RN 165. Hélas, la RN 165 n’existait pas encore.

Nous serions devenus la plus grande île continentale de France après La Barthelasse sur le Rhône, face à la cité papale. Lanester est une île reliée au continent par deux ponts suspendus et une passerelle. Depuis Lorient, nous empruntions toujours la passerelle dessinée par Gustave Eiffel. Nos vélos dansaient sur le tablier métallique, et nous étions effrayés de croiser « L’Enfer » – un train crachant des poumons. Une fois arrivés sur votre terre, je proposais à Camille, Robert, Lionel et à mon frère Gérard de faire un sprint jusqu’au pont Saint-Christophe. Je perdais toujours, mais de là, je pouvais admirer la Passerelle, la Grande Forme et surtout la gigantesque Grande Grue de l’Arsenal – Titan, je crois.

La passerelle et la grande grue ont été vendues au poids, et la forme habillée. Je suis sûr que le monde entier serait venu admirer cet héritage industriel. Quelle connerie ! Il aurait suffi de creuser un souterrain sous le Scorff, d’y poser des rails, et le train serait apparu dans la gare du pays de Lorient. Plus d’embouteillages chroniques paralysant le Cours de Chazelles. Nous aurions dû conserver l’enjambement d’acier pour les piétons au-dessus de la voie. C’est du patrimoine ! Combien d’ambulances deviennent des maternités improvisées faute d’atteindre la clinique Bianqui à temps ? Et combien de corbillards, exposés cruellement au soleil, explosent devant les barrières baissées, transformant nos chers défunts en gaz détonnant ? Cruelle musique pour une ville qui se relève péniblement des fracas de la guerre.

La bande est sur l’île, direction le Pont du Bonhomme. De là, du tablier, nous jetons nos pétards dans le Blavet. Les explosions se font entendre jusqu’au port de Lorient, à Hennebont, et assourdissent toute la commune de Kervignac. Qu’est-ce qu’on a ri, qu’est-ce qu’on était cons ! Il n’y avait déjà plus de péage sur ce pont, mais il y avait encore un garde-champêtre côté Lanester. Celui-ci, un jour, décida de nous coincer. Il s’installa sur un pliant et attendit au bout du pont. Nous étions tétanisés, bloqués et sûrement en retard pour la soupe ! Que faire ? Déjà une graine de super-héros, n’écoutant que mon courage, je fais du stop. Nous sommes si mignons qu’un chauffeur de camion-plateau s’arrête. Je lui explique qu’un méchant monsieur nous empêche de rentrer chez nous. Il baisse une ridelle, charge nos vélos, nous fait grimper et démarre. Au bout du pont, il klaxonne et hurle sur le Cerbère un gros mot que je ne puis répéter ici, mais que nous aussi avons hurlé.

– Enculé ! Depuis, j’ai appris que ce n’est pas un gros mot, mais une pratique sexuelle. Le chauffeur nous arrête devant une buvette, une canadienne – pas une américaine. Pour nous remonter le moral, il offre à chacun de nous une petite limonade dans un petit verre Duralex. Duralex, une entreprise que nous n’avons pas été foutus de sauver, tout comme les Fonderies de Bretagne, ex-SBFM, elle-même héritière des Forges d’Hennebont. Duralex, la marque affirmée au fond du verre, verre serti d’un élégant anneau creusé dans la masse, le seul verre qui ne tremble pas le matin, le seul verre que l’on peut remplir un peu plus haut que le bord, le verre qui accueille la moustache de l’assoiffé avec tendresse, le verre français, le verre breton !

Le garde-champêtre dépité s’est sans doute arrêté au Bel Air, s’est enquillé une chopine dans un grand verre Duralex lui aussi, puis est rentré câliner sa bergère ou l’avoiner avant de nourrir ses lapins et butter les patates. Lanester est encore paysanne. Il faudrait habiller le pont de son tablier en bois pour le passage des piétons et des vélos entre Lanester et Kervignac. Il en reste les piliers, le Bonhomme et la Bonne-femme alors ?…

Lanester est une galère arrimée en rade. De ses flancs sortent le fleuron de la Royale. Ses ouvriers sont des galériens moqués mais respectés. Ils sourient aux vannes. – Comment fait-on une déclaration d’accident de travail à « L’arsouille » ? – En sortant les mains des poches du blessé.

Lanester est une galère. À sa proue sera édifiée la statue de Jean Maurice, maire emblématique de ce territoire, cinq mandats consécutifs. Le seul édile de France sans doute à connaître le prénom de la moitié de ses administrés. Jean Maurice, marxiste approximatif mais sincère humaniste à la crinière blanche. J’ai eu l’occasion de voir côte à côte Jean Maurice et Jean-Yves Le Drian, indécrottable président de région, député, incontournable ministre, futur premier ministre sans doute et jusqu’à peu supra-maire de Lorient – l’allégorie de ce qu’est un maire communiste et un pâle socio-libéral.

J’ai habité fièrement Lanester, Saint-Guénaël. Je suis de nouveau fièrement Lorientais. Comme beaucoup de réfugiés logés en baraque au Champ de course après la guerre sont revenus à Lorient, j’ai retraversé le pont. Que voulez-vous, on n’est pas d’un pays, mais on est d’une ville.

J’espère que cette version vous convient ! Si vous avez d’autre

Marcel -réac en chef

Réchauffement climatique….

Je dis qu’il pleut,c’est faux, il flotte,une vraie flotte, une qui cogne,qui gifle, qui griffe,pas comme cet hypocrite crachin breton qui tombe du ciel ou monte du sol, qui est là comme s’il avait été toujours là. Non, celle-ci est agressive dans la tempête incessante, sans répit, comme une mousson tropicale.

Chaque fois que je dis « mousson », je souris, je pense « bière » mais il y a belle lurette que les cales sont à sec.

Je vis à Lorient sur mon bateau, enfin au-dessus de Lorient, à dix mètres à l’aplomb du clocher de l’église St Louis. Je me suis arrimé à la croix en béton, j’ai confiance.
On nous avait prévenu mais moi, je suis un pur, un dur, un climatosceptique. J’ai vite déchanté. Les coefficients de marée m’ont alerté, des marnages dignes du Mont St Michel , vous savez ,là où la mer monte à la vitesse d’un cheval au galop, non, ça ne vous dit rien le Mont St Michel, perdu, noyé, oublié le Mont St Michel, une des sept merveilles du monde pourtant. Alors qui se souviendra de nous ?

Ce sont les larmoriens qui m’ont intrigué. La ronde incessante des camions de déménagement, les volets que l’on barricade.Tous se trissent, se carapatent sur les hauteurs. La Montagne du salut porte bien son nom, tous ceux qui habitaient le trou de la sécu y construisent des villas. On appelait ça « le trou de la sécu » car habité surtout par des médecins, maintenant, ils serrent les fesses, les médecins.

Moi, j’ai de la chance, je flotte, bien arrimé au crucifix de la paroisse. Bien sûr ça tangue, bien sûr ça gîte mais les poules s’y font.

Oui, j’ai des poules, un coq aussi, une lubie. Je m’ennuyais alors j’ai acheté des poules, les plus moches, ça me rappelle ma femme, plein de sacs de grains et un coq parce que c’est con un coq. Grace à Maurice, c’est le nom du coq, je ne suis plus le plus con à bord. Pour manger, j’attends que les poules pondent. Momo, le coq, est un chaud lapin, ils les montent souvent, j’en laisse toujours deux ou trois couver, j’entretiens la basse-cour comme on dit, c’est joli un poussin, deux aussi.

Les poissons ont tellement la trouille dans le déluge qu’ils sautent sur le pont, là, ils agonisent en cherchant l’air, l’eau, ce n’est pourtant pas ce qu’il manque. Nous, on rigolent Momo et moi, après, on les clape. Ça changent un peu des oeufs.

-C’est vraiment con, un poisson…
-Plus con que toi?
-Euh, ben oui…

et on se tord de rire mais quelque fois on s’emmerdent.

Momo s’appelle Momo, moi Marcel mais Momo m’appelle Noé, ch’ais pas pourquoi!
Déjà fini le premier sac, je le retourne pour bien le vider, faut pas gaspiller. Et sur la toile de jute, à l’intérieur, une carte est imprimée.
Enez Groe, ça me dit quelque chose Enez Groe, mais quoi ?

J’appelle mon voisin, un con que c’est rien de le dire. Il se rase tous les matins, avec la houle, il se lacère le visage, s’invente des rides sanguinolentes. Il va finir par attirer les requins ce con. Il se met à coupe,monte à bord, je lui montre la carte. Je sais lire une carte bien sûr mais à deux, on est moins cons.

-Alors là, tu vois, y’a la Croix du Sud, le nord magnétique mais maintenant que le soleil se lève à l’Ouest …
-Euh oui,… mais on est cons, on est cons!
-Oh, tu sais que j’aime pas ce mot là, pauvre con va!
Et il se tait, il se tait ce con
-Bon ben, tu l’ouvres un peu
-On est cons, il suffit de tourner la carte et on trace la route
-Pas bête
On sort sur le pont,tous les bateaux se sont mis à coupe, ils ont peur que l’on se trisse sans eux, ils n’ont pas tord,sont pas si cons!
-Bon, d’accord, vous me suivez, on se forme en Armada mais c’est moi le chef!
-Oui chef!
-Pour ne pas se perdre, toutes les dix minutes, en décalé, chaque unité souffle trois coups de corne de brume …en formation, c’est parti…

Très vite, c’est la cacophonie, j’en peux plus. Je coule le plus près, c’est l’autre con,. mon pote, celui de la carte. Tant pis! Enez Groe ,ça me dit quelque chose bon sang….et toujours ce bordel, j’aimais tant le silence, j’en coule un autre puis un autre, puis un autre….j’arme ma scie-cloche mais sur le pont, une égérie,un miracle,une femme en robe avec une bouche pleine de dents,les tresses collées dans son généreux décolleté, des jambes à arpenter le ciel me sourient. Je lui souris, il y a comme des éclairs entre nous, de l’électricité. Je lui offre la main à la gentleman, elle saute à bord, elle n’est pas en robe mais en Guy Cotten, un jaune comme tous les Guy Cotten. Je regarde mes poules, elles sont belles, peut-être que ma femme était belle finalement.De toute les façons, elle était con et les poules, c’est pas con.
C’est comme si elle avait été toujours là, on se mange des yeux, des papillons s’amusent dans nos ventres malgré la tempête. C’est ça l’Amour,ça chatouille?

-Tu les entends?
-Oh oui!
-Ecoute, on va les supporter jusqu’à Enez Groe, une fois arrivés, reconnaissants, ils cultiveront les champs et nous payeront leur dîme en nature.
-Mais Enez Groe aussi sera submergée
-Eh non, Enez Groe est une île flottante, tout le monde l’a oublié même les grecs, mais Enez Groe est une île flottant, les grecs étaient les habitants de Groix mais ça fait bien longtemps qu’il n’y a plus de grecs sur l’île.
-Pourquoi?
-Parce que, comme tous les sites touristiques, inflation immobilière, grecs obligés de vendre les maisons de famille aux parigots tête de veaux.
-Ça, c’est pas drôle
-Ah bon, c’est pas drôle …et je démarre la scie-cloche
-Si si, ça, c’est drôle ……..et elle m’embrasse en riant…c’est quoi ça?
-Ça, mais c’est Groix, c’est Groix,Enez Groe, on est sauvés, sauvés….comment t’appelles-tu?
-Marie
-Bienvenue à l’île Marie,Marie!

Le débarquement se passe dans le calme et l’allégresse malgré la fatigue. Le vent, la pluie, la tempête, tout ça, c’est fini, ici, c’est l’Amour.

-Merci Noé, merci Noé

Tous me saluent, me remercient en débarquant.

-De rien les gars mais je m’appelle Marcel, Marcel
-Merci Noé, merci Noé ….

Le lendemain, je distribue les terres , les maisons, je nous octroie l’église (il y a un thon sur le clocher, c’est pas con, un thon), l’église, ils aménageront pour nous. En attendant ,on s’installe dans la villa où trône le balcon de la veuve,c’est la plus belle villa, c’est le paradis!

Je me suis instruit des compétences de chacun, il y a même un médecin, ça commence bien. Plus tard, nous raserons les maisons, les plus moches, l’île redeviendra belle. On aurait pu l’appeler Belle-Île mais Marie,c’est bien…l’Ile Marie!

-Et nous, qu’est-ce qu’on va faire?
-L’Amour, on s’occupera des poules, on refera l’Amour. Si j’ai le temps j’écrirai La Bible, on ne va pas changer le monde, juste l’embellir,pas vrai Momo?
-Cocorico,cocorico
-Tu vois

Ps: Mais n’oubliez pas de voter …

Le 5/6/24

Le  Sonotone…urgence

( le vert est dans le fruit et regarde Caïn )

Des instituts de sondages dit autorisés annoncent

– La résistible montée de Zémour Eric

– de Le Pen Marine

fort heureusement  compensée

– par la bonne résistance de Lasalle Jean

Le Sonotone et d’autres grands groupes de presse dont Libation, Carambar,  BIP (bulletins inter-paroissiaux)  ont décidé l’organisation d’un

Grand  rassemblement  citoyen

Grc

– avec les coiffeurs, les chômeurs, les alcooliques, les abstinents, les repentis, les artistes, les pacifistes, les retraités, les actifs, les handicapés,les sceptiques de tous sexes et Vous et souvenons-nous

……………….qu’un sondage est un instantané sur un trottoir crotté destiné à nous faire penser comme les commanditaires du dit sondage pensent

………………..que  nous avons un Pass ‘ Salutaire dit aussi carte vitale dit aussi carte d’électeur

 Le Vote

La convention sera suivie d’un  grand apéro festif,  nez de clowns, langues de belle-mères, confétits bien venus pour que vive

La  Démocratie

 

Le 1/04/22

Le Sonotone N° spécial

… et nous sommes déjà fin janvier,  voici l’heure de se pencher sur le cimetière de nos « bonnes résolutions »

– en janvier, pas d’alcool,comme vous n’y avez jamais cru, est-ce une surprise cet apéro ?
– cette année, sport, oui mais il fait trop froid, trop gris pour un footing… vrai, et cet été il fera trop chaud
– cinq fruits et légumes par jour : si pour les fruits ce n’est pas terrible, pour les légumes par contre vous êtes même bien largement au-dessus … cinq pommes de terre par jour ne vous font pas peur

– et combien d’autres petites auto-trahisons à votre actif
J’en parlais l’autre jour avec Brice Le Teinturier qui comme moi analyse la population française dans les bistrots
– L’homme ne croit plus en lui-même, m’affirmait-il, et se méfie des autres !!!

Il a sûrement raison…
Et je me suis pris à analyser le comportement de ceux que je considère comme plus ou moins proches, il en résulte que sur 376 vœux que je vous ai adressés par mails, sms ou courrier, je n’ai reçu que 21 retours exprimés, les blancs, les nuls ne sont pas comptabilisés.

– 2 personnes me souhaitent le pire
– 18 regrettent de m’avoir rencontré
– et 3 autres espèrent que je change
… j’en passe et des pires

Vous ne croyez plus aux vœux exprimés avec sincérité, dommage ! J’espère juste que vous n’irez pas jusqu’à écouter les sirènes du pire qui enfleront jusqu’au printemps… et bien plus hélas si affinités

Le Sonotone qui comme vous le savez est un journal apolitique de gauche vous présente ses meilleurs vœux avec sincérité et angoisse

Marcel, réac en chef

PS : comme vous le savez , Le Sonotone appartient à ses lecteurs mais à qui appartiennent les autres médias ?
Pour vous délivrer d’un doute, voici un lien : https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA

Le 31/01/2022

Le Sonotone n° d’avril

Devient ce mois-çi le Sonne Au thon

(en l’honneur de tous ces pêcheurs de perles qui nous font la vie plus légère)

En ces temps troublés ,nous nous devions, nous aussi, d’être les joyeux sapeurs de la joie de vivre, c’est pourquoi cette année nous vous offrons un florilège de quelques saillies qui ont marqué ces millénaires
Et commençons par le fondateur :

– Et la lumière fut

Il faudra 15 millions d’années à Cromignon pour « inventer » le feu, 15 autres pour découvrir l’écriture, et la lecture .

5 millions d’années plus tard ils comprirent enfin la plaisanterie….
Mais revenons en ce millénaire :

– Il sortit de la vie comme un vieillard en sort (Victor Hugo dans Les Châtiments)

Humour poétique

 

Plus prés de nous :

-N’oubliez pas les enfants, Jésus n’a jamais baissé les bras
-forcément, y’ pouvait pas !
(La guerre des boutons, Humour cinématographique)

 

Plus proche encore :

-Blanc, je vois, Gris, je vois….mais plus banc que blanc, je vois pas (Coluche, humour scientifique)

Et maintenant, celui qui enfouit dans les poubelles de l’histoire toutes ces joyeusetés.

Celui qui décide d’un cap pour nos vies, j’appelle pour le Carambar de Platine, Mr Macron, président de la république française

Pooooouuuuuur ………….( marseillaise)  Le confinement déconfiné

Humour politique

 

Bravo

 

Merci, et au prochain quinquennat  si nous ne perdons pas le sens de l’humour

Notre livre du mois : « Le rire  » de Bergson

Ps : Certains de nos lecteurs, les plus attentifs, sont étonnés de ne plus croiser Mr Willem dans nos colonnes, ni celles  de  Libé.

Nos groupes ayant  décidé à sa demande, d’offrir un joyeuse retraite à ce dessinateur hors pair nous la lui accordons et la souhaitons belle et bien bonne…

 

Marcel, réac en chef

04/2021

 

Le Sonotone – n° d’hiver

à Lucien Gourong, conteur épicurien et groisillon

(Photo: Yvon Kervinio)

Comme je dors peu, je me réveille souvent endormi. Je somnambulise jusqu’à la fenêtre que j’ouvre avec gourmandise. Je me remplis les éponges d’un air que personne encore n’a respiré, je vis.

Ce matin-là, c’est différent,  une odeur que j’attends depuis des années, un cadeau, un fantasme. J’ouvre les yeux doucettement, il a neigé, il neige, ça sent le neuf, l’origine, le beau.

8 heures, je petit-déjeune, jambon, œuf, fromage, un bon verre de bon vin…. et hop, je m’habille et hop, je saute dans le fidèle Pimpom et hop, en route.

Dans un verger, entre les pommiers, j’aperçois un petit ours blanc. Déjà là! Fantastique nature.

Enfin la mer, je me glisse à l’arrière, me change. Mince, j’ai oublié mon maillot. Qu’importe, à cette heure-ci, par ce froid, il n’y aura personne sur la gréve n’est-ce-pas ? Quelques mouettes peut-être, quelques gravelots sans doute. J’ai un bonnet de laine, un bonnet de bain, se protéger la tête est le geste animal des nageurs de hauts fonds. Je m’emmitoufle dans mon peignoir, mon sac isotherme et vite, la plage, et vite la mer.

C’est éblouissant, doux, mes pieds nus sont caressés par la neige, réchauffés par le sable. Les vaguelettes se frottent le ventre au continent. Personne, seul témoin de ces nouvelles amours, je vois, je vis.

Au plus prés de l’océan, je m’extrais  de ma carapace d’éponge … un papillon sort de sa chrysalide .

Dans ce balbutiement, j’entre, l’air est à -2° , l’eau à 7°. Mi cuisses, mi fesses, nombril, je me rince la bouche à cette eau délicieusement iodée – technique utilisée par nous autres, nageurs de hauts fonds – mettre son corps au diapason de l’unité. Le bonheur.

Au large…

Je dépasse les 3 Pierres. En quelques brasses bien senties, me voici dans les coureaux entre Larmor et Groix. Enfin, le vapeur, liaison maritime entre l’île et le continent.

Je l’attends, j’adore nager le papillon dans le sillage de ce monstre. Ses hélices voraces pourraient m’avaler, m’engloutir, je ne lutte pas, je survole l’eau bouillonnante.

Je choisis ma pêche patiemment. Celui-ci, trop vieux, celui-là, trop jeune, celui-ci, magnifique.

Grâce au réchauffement climatique, les icebergs dérivent. Dérivant, ils assomment des poissons qui nous arrivent congelés. Après une récolte juste, équitable et raisonnée, ma besace est pleine à craquer.

Petite pause. Quelques minutes de planche pour récupérer. Comme c’est bon ! Je respire calmement, profondément, je me remplis d’eau et souffle tel un cétacé, je recommence et recommence encore…

Demain, les journaux titreront :

– un troupeau de baleines aperçues entre Larmor et Groix –

Une année, je me souviens, une St Valentin, en faisant la planche, je pensais à ma fiancée. Le lendemain dans la presse :

– un sous-marin, sans doute soviétique, aurait longé nos côtes pendant plusieurs minutes De nombreux témoins, dignes de foi, ont certifié avoir aperçu son arrogant périscope – Je ne démens pas, la déraison pimente la poésie.

Le cœur léger, le corps lavé, le sac bourré, je regagne le rivage. Je ne vois plus mon peignoir. A-t-il été avalé par la marée montante, fauché par une admiratrice, par un admirateur ?

La vie reprend sur la promenade. Je suis nu. Qu’importe, avec la bandoulière du sac, le roi du nœud s’invente une ceinture. J’y accroche ma pêche. Je me confectionne un pagne et pudique, sans me presser, je rejoins Pimpom. Je suis léger, heureux, ravi. Quelle belle journée !

Au loin, deux uniformes verbalisent. J’allonge le pas.

– Messieurs, messieurs, excusez, j’arrive, je me suis baigné, je n’ai pas vu le temps passer, c’est bête mais…

– Pas de problèmes jeune-homme, allez vite vous couvrir. Dîtes, vous n’auriez pas vu une baleine au large ?

– C’était un cachalot messieurs. Messieurs, juste pour vous remercier, prenez je vous prie ……. Je leur tends deux jolies bonites.
-Merci mais vite, couvrez-vous, au revoir.

Je rentre au chaud dans Pimpom, me change, et m’apprête à repartir quand j’aperçois sur le pare-brise un avis de contravention pour…

Exhibitionnisme.

Mince, mais c’est bien sûr, j’ai décroché les poissons qui couvraient mon intimité.

Je souris, les gabelous ont bien fait leur métier, je suis heureux, je n’ai pas vu de baleine mais j’ai vu des fonctionnaires intègres.

Sur la route je croise celle que j’ai pris pour un ours, une jeune femme, mignonne d’ailleurs, avec sur la tête un bonnet à 2 pompons. Fantastique nature !

Elle fait du stop, que voulez -vous, j’adore les ours.

 

Mon congélateur est plein, il ne neige plus, les journaux titrent

– Ouest-France : un cachalot dans les coureaux –

– Le Télégramme : un orque entre Groix et le continent –

 

Il me tarde d’y retourner, l’hiver est court, la vie aussi.

Marcel, réac en chef

Le 24/02/21

Mes Jeunes Vœux……………..disent 9

Comme ce sont les mêmes qu’aujourd’hui

J’ai mis tous mes vieux vœux dans le même panier
« Ça s’écrit en noir, en rouge, en jaune ou bien en blanc
quand ça ne s’écrit pas , ça se dessine »
Picorez, picorez
chacun, chacune en aura sa part

tous, toutes les auront entiers
Ce ne sont pas des vœux recyclés
Ni bios, ni raisonnés

Cette année enfin,

Nous serons des Utopistes debout
Affamés de liberté

Le 13/01/19

avec la complicité involontaire et approximative
de Johnny,  Hugo et Paris Clavel

 

n° Spécial Noël

(tirée d’une histoire presque vraie et légèrement romancée)

Chouette, chouette, chouette, ce soir je suis invité, gracieusement, à assister à un concert donné au grand théâtre
Au grand théâtre de Lorient
Le quatuor Bella s’y produit
J’y suis invité gracieusement,
Mais comme je suis toujours gracieux et élégant,
Cela  sous-entend, sans doute que je fait partie des  » VIP « ,
Que ma tenue se doit d’être particulièrement soignée.
J’ai la chance de voir la cour de l’école maternelle de la fenêtre de mon « home sweet home »
Rien au monde ne me déride plus que la vue des ces petits bouts de choux  hurlant, courant, tombant sous l’oeil attendri de leur jolie maîtresse qui louche de son autre bel oeil sur le chronomètre qui bientôt guillotinera la récréation
Je m’éclipse bien avant le couperet  dans la salle de bain
Le « lifting » a fonctionné, je suis lisse, souriant et très élégant dans le costume de mon
2 ème mariage, celui qui avait servi au 1er
Il est temps que j’y aille.
Je démarre mon joyeux et fringant Pimpom, je traverse la ville si joyeusement éclairée
Je vais écouter le Quatuor et je serai à l’heure
Je me gare près de chez Maître Brisset, j’ai 7 mn pour atteindre le Grand théâtre
Il pleuviotte, les arcades Jules Ferry m’offrent leur abri
A la terrasse des cafés, nombreuses sont celles qui d’un sourire m’invitent à partager un verre.
Je n’ai hélas pas le temps , je suis invité au concert, au récital
Récital, ça fait mieux, c’est plus chic
Je traverse La Place Rouge, ancien nom donné à la place de la mairie quand la mairie était de gauche.
Je m’y sens bien seul
Personne n’afflue vers le somptueux édifice blanc qui accueille les spectacles
Je cours, me serais-je trompé de salle
En quelques jolies foulées, je suis devant les portes vitrées d’un hall désert.
Bon sang mais c’est bien sûr, pas de temps à perdre, c’est sûrement au Studio Merville,
Il me reste 3 mn, c’est jouable
Déjà je cours, double la piscine, négocie joliment le virage des Halles Centrales
Je suis large sur les trottoirs de l’avenue
Je traverse, une voiture, une C3 pile et me klaxonne….. un ami peut-être, je fais un petit salut et me fais klaxonner par un autre ami venant dans l’autre sens et qui me fait la fête
– Abruti!!!!!
Pas le temps camarade, je vais au récital de euh, je suis un peu essoufflé mais je commande des fleurs
elle est jolie la fleuriste, je repars en courant…. avec mon joli bouquet
Elle hurle sur le pas de porte « Au Voleur »….. je n’ai rien volé, Mlle, c’est pour  offrir
Un dernier virage à négocier, ça passe, ouf!!!!!
Je reprends mon souffle
Ça va aller, pile à l’heure, Super Marcel n’a vraiment pas volé son nom
Je pousse la porte, tous les regards se tournent vers moi
Dans le silence on entend les bulles de Champagne (depuis Higelin, Champagne est majuscule)
Dans le silence je vois ma silhouette dans les vitres,
Le costume de mon second mariage me colle à la peau, je dégoulle de pluie et de sueur
– C’est pourquoi me demande un homme tatoué, un  régisseur sans doute (jean’s tee shirt, ce ne peut-être qu’un régisseur)
– je suis invité au récital de euh euh
– Y’a pas de récital ici, c’est L’Arbre de Noël de la boîte
Une très jolie et gracieuse jeune femme s’approche, me chuchote
– C’est la semaine prochaine monsieur et c’est à l’autre salle, mais partez je vous prie, vous faîtes peur aux enfants, s’il vous plaît, s’il vous plaît,
je lui tends les fleurs, des pivoines, j’adore les pivoines
…. et je rentre chez moi…. sous la pluie…I ‘m singing in the rain
… je ne sais plus où est Pimpom.
je vais regarder  » Le père Noël est une ordure » …..à la télé…  c’est pas drôle, j’aime bien rire

Le 17/12/18

Mamie Chipie

En préambule de  mon dernier opus,  « Au bout du comptoir,  la mer »,  je cite Voltaire affirmant : « Le café est le parlement du Peuple »
Alors, par décision de justice,  un parlement, une chambre démocratique vient de fermer ses portes dans notre quartier.
Sur la vitrine de Mamie Chipie, quelques mots de soutient ou d’estime. Trop peu à mon avis…pourtant cette dame, figure tutélaire, emblématique  a coloré l’âme de notre quartier,  a témoigné du commerce à l’ancienne où chacun serre la main de tous en arrivant et s’installe là où il peut,  là où la conversation est en construction, en roue libre.
Allons-nous prendre l’habitude de ses caisses automatiques où il n’est pas utile de sourire à la machine enregistreuse ?
J’ai besoin d’un bon jour, de chaleur, de vie… je vous engage dans un superbe sursaut de témoigner de votre attachement à cet estaminet qui a pansé bien des solitudes.
Un mot pour elle est pour un moindre mal…
Chaleureusement à tous

Le 21/09/18

N° 9 de Pâques

Surprise dans l’édition !
Les rotatives tournent à plein,
Pas de week-end de Pâques pour les imprimeurs……
Pourquoi?
Dès mardi, dans votre librairie et non chez Amazone
Une nouvelle présentation de
– De l’amour –  de Stendhal
Augmentée d’une préface de Yodelice
Qui est Yodelice ?
Tout simplement l’auteur-compositeur du dernier opus
– De l’Amour – de Johnny
Mr Sarkozy en citant Mme de Lafayette affole les ventes de – La Princesse de Clèves -,
Johnny en chantant – De l’Amour – ressuscite Georges Stendhal, l’oublié (Georges, je crois)
La petitesse ou le talent booste les ventes, il faut refaire les stocks !!!
Elsa Triolet déclarait le 14 février 1964 être une fan de Johnny (et de Bardot),
sans doute aurait-elle aimé être chantée par l’idole des jeunes!
Johnny, après avoir sublimé Lautréamont, Shakespeare, Labro, Jan et Jill et tant d’autres,
aurait pu graver dans la cire plutôt que dans le marbre
– Le rossignol se tait à l’aube –  Elsa T chez Folio (1970)

Marcel, réac en chef…….encore sonné

Le 1/04/18

N° pair !

(Librement inspiré par Mr Le Soux)

Il fait beau,
Il fait froid,
Nous sommes des centaines
Nous sommes des milliers
Nous sommes des centaines de milliers  sur les Champs
Au loin, le bruit des motos peut-être
Mille fois  sur la pointe des pieds
Mille fois je ne vois rien d’autre que des milliers de gens sur la pointe des pieds
Des gens qui sourient une larme au bord des  yeux
Des gens qui disent- Merci
Qui chantent- Que je t’aime
Qui braillent Gabrielle
L’histoire ne s’arrête pas à La Madeleine
Elle continue dans le coeur de ceux qui savent aimer
Nous n’aimons pas écouter aux portes
L’histoire continue
Nous sommes les héritiers

Marcel, réac en chef

Le 22/03/18

Apprentissage – GRETA-CFA Bretagne Sud

 

Les calendriers actualisés des formations en cours de recrutement pour les 3 agences de développement : Lorient, Pontivy et Vannes, accompagnés de l’offre

Apprentissage est consultables en ligne : lien vers les calendriers