JE NE SUIS PAS MIGRANT
Je ne suis pas Migrant
Je ne suis pas exilé
Je ne suis pas homme de couleur
Je suis un enfant de tous les pays.
Je suis un être de bâtonnets
Semblable au vin panaché du pays
Semblable à la canne à sucre
Semblable au ballet dansant de l’oiseau-griot.
Je ne suis pas Migrant
Pas étranger
Pas même apatride
Ni diaspora
Ni expatrié
Ni réfugié
Ni même immigré
Je suis un petit corbeau des mers en ébullition
Un champ hybride en labour
Un haillon d’écorce en résolution
Un semeur de bleu, de coton, de riz…
Pour le petit manuscrit des peuples.
Je ne suis pas demandeur d’asile
Ni sans papier
Ni sans carte d’identité de ma langue
Ô je suis cet enfant qui a marché saison après saison
à la recherche d’un refuge.
Je ne suis pas Migrant
Je suis une lueur de colombe
Une flamme de liberté
Une ténacité d’acier
Un rêve en marche
Ô je ne suis pas Migrant !
Je suis un homme libre
Le monde est mon pays
La terre est ma demeure.
Falmarès
Nantes, le 2 septembre 2021
6 octobre
Grâce à l’effort, au courage et au soutien de nombreuses personnes, j’obtiendrai un titre de séjour pour une année, renouvelable…
Lire l’article de France3 en cliquant ICI

« On doit rester prudent. C’est une décision humaine. On ne sait jamais. Tant qu’on n’a pas la carte de séjour dans la main on ne peut pas être rassuré à 100%. Emotionnellement c’est dur. Chaque jour qui passe est difficile. Je suis stressé. Même si je ne le montre pas, pour ne pas transmettre aux personnes qui m’entourent et me soutiennent mes angoisses. Je suis toujours inquiet… » Falmarès
8 novembre
O toi mon père,
Je t’écris ce matin en versant des larmes
Comme l’assaut d’un déluge hivernal
Voilà six ans déjà que tu n’as pas vu mon visage
Voilà six ans que j’ai émigré la terre natale de mon pays
Dans les tristes et malheureuses conditions.
Et ma mère couchée depuis douze saisons déjà
Nous observe du haut de sa tombe
Comme la marche d’un satellite métavers.
O toi mon père,
Je t’en supplie ne pleure pas,
Au nom de ma défunte mère ne pleure pas
Car le plus triste des voyageurs est celui
qui n’a pas voyagé.
Falmarès
Nantes, le 1er août 2021
Je suis avec Patricia Allio et son groupe du 10 au 13 novembre à Rennes pour « Dispak dispac’h »
Un entretien à propos de « Dispak dispac’h » avec Patricia Allio en cliquant ici
19 décembre
VINGT ANS
Que la jeunesse est belle et ténébreuse.
À vingt ans,
Tu as vaincu le froid
Tu as vaincu la fatigue et le quotidien humain
Que les nuits d’exil sont comme une longue marche vers le poème.
Alors,
Tu as dompté le poème d’un long baiser dans l’intimité.
Alors,
Le soleil des racines.
Alors,
À toi la gloire des tam-tams de ta race
Sous la nuit blanche de décembre
La nuit libre de tous les maux colmatés du monde.
Et de tous les maux qui nous emmerdent.
À toi la muse aux seins palpitants
Sous les cocotiers de France
À toi la lune de miel qui fait don de champagne à une célèbre passante sous la fenêtre.
Que la jeunesse est belle et rude.
À vingt ans,
Tu es toujours en harmonie musicale avec ta maison,
Toujours curieux,
Toujours à la découverte de l’autre
Pour un partage culturel à la gloire
à la grande gloire du Monde.
À vingt ans, la vie est belle et ténébreuse.
C’est le jour de mes vingt ans aujourd’hui. MERCI pour vos nombreux messages qui me touchent profondément.
2022
Janvier
Mon discours Il y a deux ans, lors de la remise de nos diplômes d’ambassadeurs de la Paix, ma marraine Béatrice Leclercq et moi à Tignes en Savoie.
Février
ENFANCE
Rien !
Rien qu’un simple vaste océan limpide, o songe.
Enfance, sourire corporel de l’âme.
Rien qu’un fier déluge de zéphyr.
Enfance O extase !
O que j’ai coutume de courtiser
Dans le jardin énigmatique de la femme noire.
Quand toutes feuilles tropicales tombent
Quand toutes forêts de ma mémoire aboient
Je bois du sirop de coco et du lait de vache de ma grand-mère
Alors tout mon corps est ivre de gaieté.
O que j’assaisonne les contes de bois anciens
O que je baigne le corps ectasique semblable au beurre de karité
Dans le miroir intérieur de la femme noire
Berceuse ! J’habite ainsi les sentiers gris de l’enfance
Comme le fier petit cheval blanc de l’adolescence.
Ainsi !
L’enfance, une ode à la liberté la plus libre de toute chose.
O enfance, quelles extases !
Quelles festivités !
Enfance, ma joie, mon amour absolu.
Comme je me souviens de toi !
Falmarès
Mars
Savons-nous vraiment ce que représente une paix ?
Savons-nous vraiment l’importance d’une vie humaine sur terre ?
Je suis contre la guerre !
Je suis pacifiste !
Avril

Mai
Avec le temps, j’ai compris que la poésie tout comme l’amour sont deux choses irrationnelles, elles dépassent l’entendement, elles sont tout simplement la pure manifestation de l’émotion.
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