Le Polygone au temps des baraques

Le temps des baraques a profondément marqué l’histoire de la ville de Lorient, symbole de la reconstruction.

C’est la découverte d’une vie solidaire, d’attention à l’autre et le vécu d’une vie dure. L’habitation est précaire, c’est l’époque du baby boom, de génération du « baraque boom ». La baraque provoque la nostalgie.

Le 2 septembre 1940, Lorient subit les premiers bombardements. Entre le 14 janvier et le 16 février 1943, Lorient est littéralement arrosée de bombes incendiaires avec 60000 projectiles. La Libération de Lorient est le 10 mai 1945.

Grâce au plan Marshall, au sortir de la seconde guerre mondiale, mis en place durant 4 ans pour payer les réparations des villes et des structures des pays endommagés par l’Allemagne, des baraques ont surgit pour héberger les familles, ouvriers, cadres…qui doivent reconstruire la ville de Lorient.

Illustration issue de l’exposition Lorient en Baraque disponible sur le web en cliquant ici

C’était des hébergements avec un loyer fixé en fonction du montant du salaire.Une Baraque comptait les parents et enfants quelque soit leurs nombres.

Il y avait 48 cités de baraques à Lorient notamment celui du Polygone, quartier construit en 1782 (Plus d’infos sur Wikipédia). En, 1946, il est construit 180 baraques (dont 100 américaines), écoles primaires pour filles et garçons, un commissariat de police et un centre d’apprentissage féminin Marie Le Franc.

En ce qui concerne, la vie du quotidien au Polygone, les baraques américaines avaient l’eau courante (elles avaient des salles de bain, ce qui était un vrai luxe, à la différence des autres modèles). Chaque baraque avait un jardin avec un potager et il y avait des commerçants comme un boulanger, une boucherie, une coop …

Sources :

Dominique Richard : Au Petit Bonheur Des Baraques, Liv’Editions, 2006.

Gaby Diard de l’association Baraques An Oriant, Mickael Sendra de l’association Mémoire de Soye

Archives de Lorient, pour l’iconographie.

Pour voir « Tous en Baraque », le film documentaire réalisé par Christophe Hoyet qui explique l’implantation d’un habitat provisoire dans le Lorient d’après-guerre cliquez ici

Tous en Baraque à Lorient

Tous en Baraque est un film documentaire réalisé par Christophe Hoyet qui explique l’implantation d’un habitat provisoire dans le Lorient d’après-guerre.

C’est la fin de la guerre, la ville de Lorient est à terre et ne peux accueillir ses habitants. Pour palier les retards de la reconstruction, une véritable ville de planches et de cartons goudronnés s’installe parmi les ruines et les chantiers. Lorient en baraque constitue une page provisoire mais décisive de son acte de renaissance.

Aujourd’hui, on peine à imaginer à quel point la baraque s’était invitée dans le quotidien des Lorientais. On y travaillait, on s’y ravitaillait, on y habitait. Quelle soit stricte comme la « française » ou moderne comme « l’américaine », les conditions de vie y sont précaires et difficiles pour les 15 à 20 000 personnes qui y séjournent. Si ce temps « des baraques » ne durent que quelques années pour certains, il atteint les vingt ans pour bien d’autres, parfois même plus.

Pourtant, contre toute attente, la mémoire de ses habitants du provisoire ne semble retenir que des moments de plaisir, le souvenir partagé de cette solidarité qui régnait dans la plupart des cités. Si les premières implantations de baraques datent de plus de 70 ans, elles ont depuis pratiquement toutes disparu.

Mêlant la parole de ceux qui l’ont vécue aux documents filmés et photographiques, ce film retrace dans le détail une histoire dont il reste peu de traces visibles. Pour les nouvelles générations, il constitue ainsi un véritable parcours de découverte d’un vécu urbain qui dépasse les limites locales. Enfin, pour tous ceux qui en gardent le souvenir, l’occasion leur est donnée de retrouver tous ces ingrédients d’un passé commun.

© Trigone Production & Ville de Lorient – Septembre 2006

La rade Lorient pendant l’Antiquité

L’association Groupement de recherche archéologique, historique et maritime de Bretagne sud (GRAHMBS) présente :

La rade de Lorient durant l’antiquité

Le 18 novembre 2023 à la Grande Baraque, 4 rue du Rouho 56100 Lorient. 18h00-20h00.

Le passé gallo-romain de la rade de Lorient est une période assez discrète pour les observateurs contemporains.
Depuis le XIXème siècle une vingtaine de sites ont été signalés et quatre fouilles récentes ont été menées.
Cependant aucun travail n’est venu restituer l’animation globale de la rade durant les quatre siècles de l’antiquité.
Avec la découverte d’un nouvel établissement sur les rives du Blavet en 2022, nous avons rouvert le dossier pour finalement vous proposer la synthèse de nos découvertes.

Programme :

Eric Le Gall présentera l’association GRAHMBS qui organise l’évènement.
Claude Le Colleter évoquera les voies romaines secondaires et des indices d’occupation inédits.
Jean Ostos parlera du site découvert avec son jeune fils.

Résumé :

Les voies romaines dans la rade de Lorient. (10-15 mn).

Des vestiges de voies inédits seront présentés. En particulier la voie de désenclavement du Resto à Lanester. Cette voie suggère une fonction d’importance pour le site, situé en fond de ria, doté d’un établissement de salaison et sans doute d’un port de rupture de charge.

•Les nouveaux fragments d’amphores découverts et déclarés en 2022. (10 mn).

En lien avec l’usine à salaison du Resto à Lanester, les amphores découvertes au Blavet renvoient à la période faste de l’antiquité dans notre région. L’amphore est un matériel qui suit l’activité économique et indique l’intégration dans des circuits d’échanges à longue distance. Ici, le matériel découvert révèle un type d’amphore singulier, en relation avec la rade de Lorient

• Des plantes et des hommes. (5-10 mn).

Nous évoquerons ici les plantes qui révèlent la présence d’un site archéologique. Qu’elles soient fossiles d’une culture passée ou bien intruses dans un milieu homogène, elles peuvent révéler l’activité humaine.

Une divinité vernaculaire inédite dans la rade. (10 mn)

Découvert en 2014 sur le site de Kerostin, le fragment de divinité (tête) que nous avons pu identifier grâce à un cliché de Claude Le Colleter renvoie au premier siècle de notre ère.
Un exemplaire découvert vers 1899 dans la région de Nantes, nous révèle la statuette complète ainsi que le nom de l’auteur.
Soit une œuvre armoricaine qui évoque un univers original à une période ou la romanisation n’avait pas encore subjugué les esprits.
Nous proposerons un décodage de cette figurine.

Et Lorient ?

Les vestiges sont fragiles, la guerre, des négligences: Lorient a perdu sa mémoire antique.
Cependant, aujourd’hui, une occasion se présente: le château de Trefaven, qui par le passé à livré des indices, retourne prochainement dans le domaine public.
Un dossier à suivre pour les amateurs d’histoire…

Sources, lavoirs, fontaines de Lorient et Lanester

Claude Le Colleter est un passionné d’histoire, de sociologie bien connu à Lorient…Il raconte bien cette ressource vitale depuis la création de la ville à l’époque de la Compagnie des Indes.  Jean-Claude Pierre, président de Eau et Rivières de Bretagne préface le livre et rappelle la volonté de l’auteur de conserver ce patrimoine. «Les lavoirs, c’est l’ancêtre de Facebook ! Les gens se retrouvaient autour pour communiquer. À l’époque, il n’y avait pas d’autre média», explique Claude Le Colleter. Ce livre nous rappelle l’importance de l’eau, la nature et sensibilisera à l’écologie…L’auteur brade le livre à 10€, profitez-en pour vous l’offrir et pensez déjà à vos futurs cadeaux !

Contact : le-colleter.claude@wanadoo.fr

Exposition Carnaval

Hier avait lieu à 14h30, l’inauguration de l’exposition photo sur le Carnaval.

Avec le groupe du Centre social du Polygone PLL » Tous ensemble pour… » , groupe d’habitants du quartier qui travaille sur le Carnaval actuellement, nous nous sommes rendus à ce moment.

Sous un beau soleil , nous avons pu assisté à la présentation de l’exposition par Mme Pogam, déléguée à la vie associative et écouté Mr Dupuy  nous raconter sa belle histoire du carnaval.
Une petite crêpe et une boisson était offerte par la Mairie De Lorient pour clôturer cet agréable moment qui nous a permis de remonter le temps grâce aux différentes images exposées.

Vous pourrez  découvrir  cette rétrospective des éditions précédentes du Carnaval en images le long de l’allée Loïc Le Page du 8 février au 26 mars.

 

Lorient, les mémoires d’une ville détruite

Lorient commémore cette année les 80 ans du bombardement qui l’a anéantie entre le 15 janvier et le 16 février 1943. Les Alliés déversent entre 50 et 60 000 bombes incendiaires sur Lorient, détruisant environ 3 000 des 5 000 immeubles de la ville. Le théâtre, l’Hôtel Gabriel et l’église Saint‐Louis sont à terre. Plus d’infos sur le site des Archives et du Patrimoine

Ce film documentaire a été réalisé par Christophe Hoyet en 2003, est illustré par des archives photographiques et cinématographiques de cette époque.

© Ville de Lorient & Trigone Production

Les anciennes murailles de Lorient

En se promenant dans la ville aujourd’hui, il est parfois difficile d’imaginer les constructions qui ont disparu avec les siècles. En l’occurrence, je vous invite à vous demander ce que furent les anciennes murailles de notre ville et surtout où elles furent construites.

Si c’est bien en 1666 que furent octroyés des terrains à la Compagnie des Indes Orientales,  dans une des rares rades de France, à l’embouchure du Scorff et du Blavet, la date où ces espaces sont ainsi offerts correspond à l’édit de création de la ville.

Peu à peu, la ville va se créer progressivement autour des terrains sur lesquels sont construits les futurs bateaux de la Compagnie des Indes. Peu à peu la cité augmente sa surface. En 1735, Angères du Mains, un ingénieur des fortifications de Bretagne à Brest, de 1728 à 1739, dessina un projet pour fermer l’espace côté terre. Ce ne sera qu’en juin 1744 qu’une muraille est enfin terminée, avec trois fronts de polygones fermés par deux bastions et deux tours aux angles intermédiaires. L’ensemble est relié par deux courtines.

Si on se réfère au nom des rues actuelles de Lorient, il est possible de situer l’emplacement de l’ancienne muraille :

– Mur extérieur : le long des boulevards Général Leclerc et boulevard Maréchal Joffre, puis les rues Le Poulichet, Delory et Albert Schweitzer ;
– En intérieur (intra-muros) : la ligne part de la rue Cambry vers la place Aristide Briand, direction la rue de Kervérot vers l’intersection de la place de la Libération et la rue Vauban. Puis, la ligne se poursuivait : tout droit en parallèle au boulevard Joffre, à partir de là, à travers la gendarmerie vers la rue des Remparts, puis l’allée du Colonel Rémy.

Les places Aristide Briand et Clémenceau se trouvaient au pied des portes, intra-muros.

Par ailleurs, il existait une lunette à Kerlin, près du pont du moulin ou moulin à marée qui se trouvait entre la mer et l’étang du Faouédic. Son implantation qui partait de la place des Frères de Beaufort était à peu près située entre l’avenue Anatole France, la rue Faidherbe, le début de la rue Michelet avec retour vers la place Jules Ferry en direction de la rue Cambry.

Source Archives Ville de Lorient

 

Le 17 octobre 1744, le contrôleur général des finances Fulvy accepte la création de deux portes dans les enceintes :
– La porte de Ploemeur (avenue du Faouedic) était dotée d’un pont-levis. Ce dernier passait au-dessus des douves qui longeaient les fortifications et se remplissaient à chaque marée.
– La porte d’Hennebont place Clémenceau ou porte du Morbihan était protégée par deux barrières. La première se trouvait en amont, au niveau d’un bastion qui la protège et la seconde était en avant sur la route.

Leurs constructions furent achevées en 1758.

Au cours du 20ème siècle, les murailles furent détruites.

Un grand merci au service du Patrimoine de la Ville de Lorient pour leur aide.

Plus d’infos : https://patrimoine.lorient.bzh/histoire/architecture/edifices-militaires/fortifications-de-lorient/

Nouvelles couleurs dans le quartier

Inauguration de la fresque mercredi 27 avril par un goûter de printemps qui officialise le lancement de l’action « Couleur quARTier ». Une invitation à poser sur Frébault un autre regART en attendant les nouveaux projets qui s’annoncent pour l’été…Article sur les fresques réalisées en 2021 en cliquant ici et sur les fresques réalisées en 2018 en cliquant là

Erik

Isabelle

Nicolas

Le quartier Frébault fait peau neuve

Reportage photo au quartier Frébault où a lieu un chantier impressionnant, entre réhabilitation et rénovation avec des travaux de désamiantage, étanchéité, isolation, plomberie, peinture… Bon courage aux habitants et aux travailleurs, le jardin partagé reste accessible !

A suivre…

Un mathématicien contre des sous-marins

Chacun connaît le formidable débarquement du 6 juin 1944, qui a permis de renverser le cours de la guerre contre les nazis. Mais pour que 156 000 hommes et 20 000 véhicules puissent débarquer en Normandie, il fallait leur faire traverser la Manche, et donc contrôler l’espace maritime.

Or les sous-marins allemands, les fameux U-boote, reçoivent leurs ordres de l’Amiral Dönitz par radio, depuis un bunker situé sous la villa Kerlilon à Larmor-Plage. Ces messages sont cryptés; chaque sous-marin possède à son bord la machine Enigma qui lui permet de déchiffrer les messages de l’Amirauté.

C’est là qu’intervient Alan Turing, jeune mathématicien britannique, qui cherche à décoder ces messages. En effet les sous-marins allemands, dès qu’ils ont connaissance d’un convoi de ravitaillement allié, se regroupent ’en meute’ et les attaquent. Des centaines de navires marchands seront ainsi coulés au début de la guerre.

Devant l’incrédulité de ses chefs quant à la possibilité de déchiffrer ces fameux messages, Turing écrit directement à Churchill, qui va lui donner carte blanche et lui fournira locaux, budget et personnel.

Aux premières machines à calculer inventées par Turing, succéderont des machines électroniques qui seront les ancêtres des ordinateurs que nous connaissons aujourd’hui. En découvrant la clé des messages chiffrés allemands, Turing fait avancer de deux ans la fin de la guerre, et jette les bases de ce qu’on nomme aujourd’hui l’intelligence artificielle.

Pour toute reconnaissance, il finira sa vie dans un hôpital psychiatrique, accusé d’homosexualité, un crime à l’époque, et se suicidera en croquant une pomme empoisonnée au cyanure.

Certains pensent, à tort, que la Société Apple a choisi comme logo une pomme croquée, en référence à la fin tragique d’Alan Turing. Mais quand la légende est plus belle que la réalité, ne peut-on pas imprimer la légende…?

Plus d’informations sur Wikipédia

Le Modèle Turing, vidéo sur le site du CNRS